Auteur de bons Jeux Olympiques avec la sélection australienne (9.6 pts à 44.8%, 5.8 rbds en 23 min), Aron Baynes s’apprête à retrouver des Pistons prometteurs, au sortir de leur première campagne playoffs en sept ans. La franchise a suivi de près l’été de son joueur et Stan Van Gundy en est évidemment satisfait.
« Il a très bien joué, c’était du basket très solide, » a t-il commenté auprès du Detroit Free Press. « Ce gars est un bon joueur de basket, il comprend vite. Il joue dur et collectif. Aron est le type de gars qui ne se plaindra jamais ou ne cherchera jamais d’excuse. Vous lui donnez une tâche et il la fera aussi bien que possible. J’ai trouvé qu’il avait bien joué. »
Mais si SVG se dit comblé par le tournoi olympique de l’Australien, il anticipe déjà un futur départ du Michigan et ce, pour de simples raisons contractuelles : en quittant les Spurs, Aron Baynes avait signé un contrat de trois ans avec une clause de sortie à l’issue de la deuxième année.
Au regard de l’inflation des salaires, il pourrait signer un contrat plus juteux l’été prochain.
« Les tarifs des intérieurs cette année vont bien au-dessus des 12 millions par an… »
Or, après un été très dépensier (prolongation d’Andre Drummond, signatures de Jon Leuer, Boban Marjanovic et Ish Smith) et à l’aube d’une prolongation de Kentavious Caldwell-Pope, Detroit pourrait être amené à tirer un trait sur l’intérieur.
« Nous sommes limités dans ce que nous allons pouvoir offrir à Aron, » explique Stan Van Gundy. « Il y a deux choses : la première est que s’il teste le marché, le règlement nous limite dans ce que nous pouvons lui offrir car il partirait au bout de deux ans (sans Bird Rights). Nous ne sommes autorisés qu’à lui proposer une augmentation d’un certain pourcentage et cela nous amène en dessous des 12 millions de dollars par an. Si vous regardez les tarifs des intérieurs cette année comme Bismack Biyombo ou Ian Mahinmi, on est bien au-dessus des 12 millions. Il y a une possibilité pour que nous ne puissions pas le garder. L’autre chose est que nous n’aurons pas de souplesse financière l’an prochain. Tout ce que nous avons est la mid-level exception. Si vous mettez ces deux facteurs ensemble…
En clair, si Aron Baynes estime qu’il vaut plus que ses 6.5 millions de dollars annuels, Detroit devra faire sans. C’est pour cette raison que Stan Van Gundy a anticipé en recrutant d’autres intérieurs, notamment Boban Marjanovic.
« Nous avions un peu de marge cette année. J’ai pensé qu’il était sage de l’utiliser tant que nous l’avions. Nous avons signé Boban pour trois ans, ce qui nous offre une garantie sur le poste de pivot, c’est positif. »
Grand stratège, Stan Van Gundy ne devrait néanmoins pas rester dans le statu quo s’il a la conviction qu’Aron Baynes testera le marché : la saison dernière, il a notamment échangé Brandon Jennings avant que ce dernier ne soit free agent.