La dernière fois qu’il était apparu sur la scène NBA, c’était pour un bref instant durant la saison 2014-15. Une petite pige à Milwaukee (11 matchs), dans le club nouvellement dirigé par son coéquipier (et ami) Jason Kidd.
Kenyon Martin ne veut pas encore raccrocher
Depuis, Kenyon Martin (n°1 de la draft 2001) a pris du recul. Il profite tranquillement de sa retraite… encore que !
« Je suis encore en forme. Si je trouve une opportunité, je pense que j’y réfléchirai à deux fois. Mais je ne veux pas qu’on me juge. Sur ce qu’on dit, sur le passé ou quoi que ce soit. Je viens, je mets mes chaussures, on joue. Et si à la fin de l’essai, camp d’entraînement ou quoi, ça ne marche pas. Tu me le dis et c’est fini. Pas de problème. Je sais que, maintenant, à 38 ans, je peux encore jouer. »
Avec son expérience de 14 ans en NBA, dont une cape All Star en 2004, Kenyon Martin apprécie cependant d’avoir un nouveau regard sur la ligue qu’il a si longtemps côtoyée de l’intérieur.
« C’est intéressant de voir la NBA de loin, avec une nouvelle perspective. Honnêtement, j’aime bien le style de jeu des Warriors. Ils se battent chaque soir. J’aime aussi suivre Jimmy Butler, Taj Gibson, Kawhi Leonard. Draymond Green. Les gars qui savent jouer des deux côtés du terrain en gros. »
Joueur réputé pour ses qualités athlétiques dès sa sortie de la fac de Cincinnati, Kenyon Martin a cependant connu de nombreux coups du sort. Les blessures, il a donné…
« Pour moi, la volonté et le coeur ont toujours été plus importants que les blessures. Déjà à l’université, je me casse la jambe. J’en suis revenu. Première opération par microfracture. J’en suis revenu. Deuxième opération par microfracture. J’en suis revenu. Après, les gens se demandaient pourquoi mon jeu n’avait pas évolué comme on aurait pu le penser. Mais chaque été, je devais passer tout mon temps à revenir en forme. Ce n’est pas une excuse mais simplement la vérité, » explique-t-il à The Vertical. « À Denver, où j’ai passé sept ans, le staff médical n’était pas très bon. À part Steve Hess, je ne pense pas qu’ils étaient au niveau. »
L’époque dorée… dans les marais du New Jersey !
À Denver, Kenyon Martin égratigne également les joueurs présents dans l’effectif, dont il dit que certains « n’avaient clairement pas le QI nécessaire pour gagner le titre ». Mais après son passage dans les Rocheuses, l’intérieur a connu une fin de carrière chaotique, avec un passage en Chine, puis les Clippers, les Knicks et enfin les Bucks.
Mais c’est bel et bien aux Nets qu’il a connu ses plus belles années, aux côtés de Jason Kidd. Leur duo était tout simplement magique sur les planches. L’un à la baguette et l’autre à la conclusion. L’un aux passes magistralement folles et l’autre toujours plus haut et plus violent !
« On avait la même mentalité. On s’est très bien entendu dès le début. On était deux grands compétiteurs. J’aime imposer ma volonté sur celle de mon adversaire et à cet égard, on était similaire. On n’est pas tellement reconnu en tant que duo… Parce qu’on était un petit marché. Parce qu’on n’a pas gagné le titre. Mais, notre duo était très fort. Parmi les meilleurs je pense. Si on avait joué plus longtemps ensemble aussi. Pendant ces trois ans, c’était dingue quand même ! »
En attendant de voir si Kenyon Martin reviendra, à 38 printemps, en NBA (voire sur le banc en tant qu’assistant), on ne boude pas notre plaisir de revoir quelques highlights du duo génial des Nets au début des années 2000.