Cinquième au classement du meilleur sixième homme de la saison, Evan Turner a été un élément essentiel des Celtics cette saison. Pourtant, cela n’a pas toujours été facile pour le deuxième choix de la draft 2010 dont la polyvalence n’a pas toujours été appréciée du grand public.
« James Naismith a créé le basket pour qu’on shoote, passe et dribble, » déclare-t-il au Bleacher Report. « Parfois, les gens qui ne connaissent pas le jeu se basent seulement sur les stats. Mais si vous tournez à 15 points et seulement une passe, que faites-vous réellement pour aider les autres ? »
Deuxième meilleur passeur chez les remplaçants (avec au minimum 30 matches démarrés sur le banc), Evan Turner a terminé la saison avec 10.5 points, 4.9 rebonds et 4.4 passes. Pas sa meilleure campagne et pourtant, la plus appréciée.
« J’ai toujours joué comme ça, mais parfois, le deuxième choix est jugé plus durement. Depuis que j’ai été choisi en deuxième, on me tombe dessus. La première année où j’ai été titulaire, c’est-à-dire ma troisième année, je tournais à presque 14 pts, 7 rbds et 5 pds (13.3 – 6.3 – 4.3 exactement), mais j’étais le deuxième choix […] Quand on vous donne beaucoup, on attend beaucoup en retour. Ça m’a rendu plus fort et ça m’a fait grandir. Ça a aussi changé mon approche, j’apprécie plus le jeu et je me moque davantage de ce que les gens pensent. »
Ses trois années et demie à Philidelphie et son court passage aux Pacers ne resteront donc pas des souvenirs impérissables, mais désormais, Evan Turner a trouvé son chez lui.
Prêt à rester à Boston dans un rôle de sixième homme et à un prix raisonnable
Arrivé à Boston il y a deux ans, l’arrière de 27 ans se plait dans le système de Brad Stevens et même dans le rôle de sixième homme.
« J’ai quand même la chance de jouer 30 minutes par match et c’est donc comme si je démarrais. Etre titulaire n’est plus aussi important que ça l’était à une époque aux yeux des joueurs. »
Toutefois, cet été, il sera free agent cet été et il devra donc prendre une décision puisque, a priori, Boston serait plutôt partant pour le conserver.
« Si on jouait gratuitement, j’aimerais rester là pour très longtemps mais en même temps, il faut faire ce qu’il y a de mieux pour sa carrière et sa famille. Je veux avoir l’opportunité de poursuivre ma progression. J’arrive à mon zénith et je veux jouer au haut niveau. J’ai eu de la chance jusqu’ici financièrement. Quand j’étais rookie, entre mon contrats et mes partenariats, je touchais presque un salaire à 8 chiffres par an, et pourtant, j’ai vécu mes pires moments sur le plan sportif. Il s’agit d’apprécier ce qu’on fait, d’être heureux de venir travailler. L’argent ne fait pas tout pour moi. Je veux gagner et avoir l’occasion de jouer, beaucoup jouer. »
En clair, d’accord pour rester remplaçant, mais pas à n’importe quelles conditions.