Karl-Anthony Towns plus clutch que Damian Lillard

Menés de 8 pts à 3 minutes de la fin, Portland a cru pouvoir passer par le trou de la serrure après un 3+1 de Damian Lillard à 3 secondes du terme. Mais Karl-Anthony Towns, auteur de 14 pts dans le dernier quart-temps, a calmé le Moda Center et confirmé qu’il avait tout pour devenir l’un des meilleurs joueurs de la ligue. Battu 106-105 malgré les 52 pts du tandem Lillard-McCollum, Rip City conserve tout de même sa 5e place.

Dans un début de match physique mais où les muscles masquent mal la maladresse (29% de réussite pour Minnesota dans le 1er quart-temps), Mason Plumlee fait la loi dans la raquette. Après 6 minutes, Portland mène de 6 pts et l’ex Blue Devil en est à 6 pts et 5 rbds. Son activité symbolise la domination des Blazers dans la raquette (6 rebonds offensifs en 12 minutes). Ils vont y inscrire 14 pts dans les 12 premières minutes, contre 2 seulement pour des Wolves trop naïfs en défense.

Aidé par les changements sur les écrans, Damian Lillard retrouve une facilité perdue depuis dix jours. Il rentre trois paniers en 2 minutes et les Loups sont relégués à 10 pts (24-14). Sam Mitchell est furax, il demande un temps-mort et la rentrée de Nemanja Bjelica fait du bien aux récents tombeurs des Warriors. Leur défense redevient digne et après avoir terminé le premier quart-temps à -7 (28-21), Minnesota revient aux basques de Rip City.

Les Wolves reprennent le contrôle des raquettes

Gerald Henderson et C.J McCollum bouffent la feuille en début de deuxième quart pendant que Karl-Anthony Towns montre pourquoi il sera très vite un monstre. Les Wolves gonflent les pectoraux dans la peinture à l’image de Shabazz Muhammad (12 pts) et après 4 minutes Portland a laissé filer son pécule. Minnesota multiplie alors les isolations au poste et quand Andrew fait du Wiggins, la recette fonctionne. Al-Farouq Aminu et Lillard ont beau répondre à la jouvence adverse les Wolves montrent les crocs.

En shootant à 59% et en marquant 18 pts à l’intérieur, Minnesota et son duo Wiggins-Towns (21 pts en 1ère mi-temps) reprend la main avant la pause (53-49). Terry Stotts peut alors pester sur les arbitres (6 lancers-francs tentés contre 19 aux Wolves), ses joueurs sont les seuls responsables. Le troisième quart confirme que Minnesota a le potentiel pour s’inviter dans la course aux playoffs la saison prochaine. Depuis leur dernière venue au Moda Center, les Loups ont progressé et leur défense peut désormais leur faire gagner des matches.

Towns, le récital d’un déjà patron

Quand Wiggins score presque la moitié des points de l’équipe après 10 minutes, Rip City n’en profite pas, incapable de dérouler leur plan de jeu. Lillard prend ses responsabilités derrière l’arc et Henderson retrouve la mire, mais Bjelica puis Muhammad sur un rebond offensif autoritaire laissent les hôtes à -3 (72-75) à l’orée du dernier quart.

L’ancienne star lycéenne continue de faire mal aux Blazesr mais cette fois il y ajoute le shoot extérieur. Un dunk rageur d’Ed Davis et un 2+1 jordanesque de McCollum sur un reverse layup remettent Rip City devant. Pas pour longtemps puisque les mains de Towns sont en or. Le rookie marque 8 pts en 6 minutes, Minnesota garde la main (89-92) avec moins de 6 minutes à jouer. Aucun Blazer ne peut arrêter KAT, qui ajoute un jump, un hook et deux rebonds offensifs à sa partition de maestro.

Lillard le chaud, KAT le froid

La note devient amère (93-101) après un jump de Tayshaun Prince et moins de 3 minutes au chrono. Surtout que la possession suivante affiche les immenses difficultés des hôtes pour trouver une solution face à la défense agressive et maline des Wolves. Plumlee (15 pts, 15 rbds) y parvient sur un hook puis enchaîne par une interception. McCollum (21 pts) aux lancers et « Dame » sur un drive dans un trou de souris font hurler le Moda Center, debout avec 61 secondes à disputer et une possession de débours pour ses chouchous.

Sam Mitchell demande le temps mort et ordonne le système pour isoler Wiggins (23 pts), qui provoque la faute. Le ROY 2015 ne fait pas le plein aux lancers. Sur la remise en jeu, Plumlee ne voit pas de coéquipier de libre et dépasse le temps autorisé. La boulette est rééquilibrée par un passage en force de Wiggins, capitalisé par un drive de Lillard. A 13 secondes du terme, Minnesota conserve son point d’avance. Six secondes après avoir cherché l’interception, Portland fait faute et envoie Zach LaVine aux lancers.

L’arrière volant ne craque pas et rentre les deux. Clic-clac, clic-clac : vous entendez la montre ? Lillard Time sonne et le All Star fait filoche sur un trois points après la faute. Le lancer rentré, Minnesota a 3 secondes pour empocher la mise. Cette fois Mitchell fait confiance à Towns (27 pts, 9 rbds), logique. Le numéro 1 de la dernière draft assume la confiance de son coach et se joue d’Aminu dos au panier. Portland n’a plus de temps mort, la messe est dite. Pour la première fois depuis fin novembre les Wolves remportent trois matches de suite. Portland peut lui espérer avant mercredi et la réception des Nuggets que cette défaite finalement logique ne lui coûte pas la 5e place.

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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.