Pour Kurt Rambis, Derek Fisher a trop vite abandonné le triangle

Chez les Knicks, on aime laver son linge sale en public. Viré par Phil Jackson et invité comme consultant TV, Derek Fisher avait ainsi récemment expliqué que le « Zen Master » avait encore des choses à apprendre en tant que dirigeant.

Lors du dernier camp d’entraînement, l’ancien coach avait aussi assuré que trop travailler l’attaque en triangle n’était pas la bonne solution et avait allégé les séances sur le système. Une erreur, d’après Kurt Rambis.

« Si vous voulez vraiment apprendre quelque chose, il faut s’y plonger », assure ce dernier au New York Daily News. « C’est vrai pour tout. Nous ne nous y sommes pas assez plongés [dans le triangle] pour le travailler, apprendre à s’en servir et mettre en place les exercices afin de le développer correctement. Nous avons survolé les choses. Le vrai processus d’apprentissage n’a pas eu le temps d’avoir lieu. Nous n’avons également pas permis aux joueurs d’être à l’aise dans le système ».

« Ce n’est pas compliqué, c’est comme tout ce qu’on apprend de nouveau »

Lors de sa prise de fonction, Derek Fisher avait pourtant bien insisté sur les bases du triangle à son équipe. Mais après le premier camp d’entraînement, J.R Smith ou Tim Hardaway Jr confirmaient que l’apprentissage était long et compliqué.

Après une saison à 17 victoires, Derek Fisher avait assez logiquement décidé de modifier son système pour développer des principes moins complexes dans sa deuxième saison. Mais Kurt Rambis n’est pas d’accord avec l’analyse.

« Déjà, ce n’est pas compliqué. C’est comme tout ce qu’on apprend de nouveau. Il faut être ouvert et réceptif, c’est très important. Phil et Tex [Winter] ont toujours dit qu’il fallait une bonne année aux joueurs pour exécuter le système comme il devrait l’être, en saisir les nuances. C’est le temps qu’il faut pour arrêter d’y penser. Est-ce que c’est difficile ? Non. Il faut être prêt à apprendre ».

Derek Fisher viré parce qu’il s’était trop éloigné du triangle aux yeux de Phil Jackson, le « Zen Master » doit être ravi du discours de Kurt Rambis. Même si on se rappelle que ce dernier avait passé deux ans à imposer le triangle à Kevin Love et aux autres Wolves entre 2009 et 2011.

Sans doute qu’ils n’étaient pas « ouverts et réceptifs » car Minnesota n’avait remporté que 32 matchs en deux ans.