Le matin de chaque match, la grande majorité des équipes NBA organise un shootaround, c’est-à-dire un entraînement léger où les joueurs exécutent des exercices de shoot, de dribble et où les coachs peuvent mettre en place quelques principes.
Mais du côté de Gregg Popovich, ça fait longtemps qu’on a revu ce schéma.
« C’était le modus operandi dans chaque franchise, une habitude », confirme-t-il au OC Register. « C’est ce que tout le monde faisait. Si on ne le faisait pas, on était un rebelle ou on ne faisait pas son boulot. Certains propriétaires regardaient et se demandaient pourquoi on ne faisait pas de shootaround. Pour un jeune coach, il fallait le faire parce que c’était comme ça. Même si la moitié des shootarounds sont à chier et une totale perte de temps. En général, ils devraient être éliminés ».
Mis en place par Bill Sharman chez les Lakers dans les années 1970, le shootaround était censé détendre les joueurs les matins de match. Lorsque l’équipe californienne remporta le titre en 1972, toutes les autres franchises décidèrent de mettre en place un dispositif similaire. Depuis peu, les équipes reviennent néanmoins sur cette tradition.
D’autant qu’à San Antonio, ça fait longtemps qu’on ne la suit plus et qu’on préfère une séance vidéo, même courte.
« De notre côté, la séance est courte et spécifique sur certains points. On ne peut pas faire un cours à chaque fois qu’on fait de la vidéo, ou on perd tout le monde. Mais si on fait quelque chose de précis, sur la défense sur le pick-and-roll, le repli ou le partage du ballon, ça parle aux joueurs. C’est notre façon de faire ».