San Antonio : enfin le déclic pour Danny Green ?

Ce fut sans doute le tournant du match : 76 partout entre San Antonio et Oklahoma City sur les terres texanes. Patty Mills donne la gonfle à LaMarcus Aldridge à trois-points face au panier. Ce dernier profite alors de la montée en prise à deux de Russell Westbrook pour trouver Danny Green, laissé seul par le meneur du Thunder, dans le corner gauche à trois-points. En échec dans cet exercice depuis le début de la rencontre, l’arrière des Spurs inscrit son premier et unique tir de la rencontre derrière l’arc. Avantage San Antonio, le Thunder ne reviendra plus.

« San Antonio a rentré des tirs importants dans le dernier quart-temps, surtout celui de Green dans le coin. » a déclaré Kevin Durant après la rencontre. « Mais nous les avons fait travailler dur pour tout ce qu’ils ont réussi. »

L’ailier All-Star n’a pas totalement tort puisque les Spurs ont longtemps cravaché pour récupérer l’avantage et consolider cette victoire, sauf qu’à ce moment-là, le Thunder a concédé un des tirs les plus faciles de la rencontre au plus mauvais moment. Il n’en fallait pas plus pour que Danny Green concrétise cette opportunité, malgré des difficultés évidentes éprouvées depuis les derniers playoffs saison dernière.

Une éclaircie de plus en plus rare dans une pluie de briques

Encore à 41.8% de réussite à trois-points la saison passée, l’arrière s’était en effet écroulé au premier tour des playoffs face aux Clippers avec seulement 30% de réussite à longue distance. Prolongé cet été, il ne fait guère mieux dans ce domaine depuis le début de la campagne avec 31.8% de réussite. Déjà en pré-saison, le joueur ne cachait pas ses difficultés et son déficit de confiance.

« Je recherche mes positions. » avait-il confié. « J’ai une bonne idée de ce que cela va donner, mais je cherche encore. J’avais l’habitude de tirer beaucoup plus dans les corners. Avec le post-up [dû à l’arrivée de LaMarcus Aldridge et l’émergence de Kawhi Leonard], je pense que cela viendra plus de la tête de raquette. »

Ses prévisions se sont avérées justes : selon NBA.com, 69% de ses tirs à trois-points sont déclenchés de la tête de raquette et ça ne lui réussit guère puisqu’il ne convertit que 34% de ses tentatives. Cependant, il fait pire dans les corners avec 30.8% de réussite à gauche et 32% à droite. Danny Green n’est tout simplement plus fiable de ce côté du terrain.

L’indéfectible soutien de Gregg Popovich

Pourtant, les Spurs font toujours appel à lui dans les moments-clés, à l’image de cette passe décisive de LaMarcus Aldridge. L’équipe s’attache à préserver sa confiance en l’arrière, si précieux lors du dernier titre en 2014 (47.5% à trois-points lors de cette post-saison).

« Green est un pro et nous avons été assez clairs avec lui sur le fait qu’il n’y a que deux issues : soit ça rentre, soit ça ne rentre pas. » a expliqué Gregg Popovich la nuit dernière. « Il a toujours son chèque à la fin du mois. Sa famille l’aime toujours et donc on s’en fiche. Laisse-toi aller et ce soir, il l’a fait. »

Désormais, les Spurs espèrent que ce tir décisif servira de déclic au joueur pour le reste de la saison car si Danny Green répond toujours bel et bien présent en défense cette saison (95.7 pts concédés / 100 poss avec lui), les Spurs ont également besoin que les défenses adverses se concentrent sur lui.