Cumuler 26 points et 13 rebonds, comme cette nuit face aux Clippers, c’était une soirée lambda pour LaMarcus Aldridge l’an passé. Oui, mais voilà, à Portland, il était l’option numéro 1 en attaque. A San Antonio, ses chiffres sont en baisse car son rôle est moindre. C’est de la logique pure.
Bien refroidir l’adversaire pour savourer la revanche
Et ne comptez pas sur les éperons, ni sur l’intérieur vétéran, pour paniquer à ce stade de la saison. La preuve encore hier soir avec un retour de San Antonio face aux Clippers initié en troisième quart. L’élément déclencheur a été de faire faute sur DeAndre Jordan pour couper les intentions des californiens.
« Les Clippers sont une équipe fantastique. Avec beaucoup d’expérience. Très bien coachée. Ils sont disciplinés et sont habitués à gagner. Donc, quand on peut gagner un match tel que celui-là, c’est une bonne mesure de notre travail. » déclarait Gregg Popovich sur NBA.com.
Avec un 8/20 aux lancers sur l’ensemble du match, le pivot de Los Angeles a encore une fois pioché sur la ligne de réparation. Mais le résultat, c’est que les Spurs ont peu à peu retrouvé leur rythme offensif, et plus particulièrement LaMarcus Aldridge. En somme, le choix tactique de Popovich a encore été payant.
Auteur de 14 de ses 26 points et 8 de ses 13 rebonds après la mi-temps, Aldridge a pris le temps de se mettre dans le bain. Mais en troisième quart, il a passé la surmultipliée.
« J’ai trouvé que c’était une bonne idée parce qu’ils ont fini par être plus statiques en attaque. Ils n’ont plus tellement essayé d’attaquer le cercle. Et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à rentrer mes tirs. J’ai pris la température au fur et à mesure et j’ai profité de bonnes positions de tirs. J’étais bien en rythme et j’ai essayé de le garder le plus longtemps possible. »
LaMarcus Aldridge ne force rien
Avec 10 de ses 21 points dans le dernier quart, Tony Parker a lui aussi été un des artisans de cette victoire de prestige face à l’adversaire qui a privé les Spurs de la possibilité de jouer le doublé l’an passé en playoffs. La revanche a effectivement été un plat qui se mange froid pour les Texans qui conservent donc leur invincibilité à la maison cette saison (15-0)…
Et ce bilan de 23 victoires pour 5 défaites est tout simplement le deuxième meilleur départ dans l’histoire de la franchise de San Antonio. Qui en a pourtant connu d’autres.
« C’était énorme. Enorme. » a répété Parker sur ESPN. « Je pense qu’on a vu le LaMarcus dont on aura besoin si on veut aller loin cette saison. »
L’apprentissage du collectif continue pour LaMarcus le petit chimiste. Si ses chiffres témoignent d’une baisse de régime (ci-dessous), ne vous formalisez pas non plus car le All Star des Blazers en a encore sous les baskets. A 16 points (à 48% de réussite aux tirs) et 9 rebonds de moyenne, LMA joue 6 minutes de moins chaque soir. Et il sort tout juste d’une semaine à 19 points, 9 rebonds, à 56% aux tirs. Sans forcer, on vous dit…
« C’est bien pour nous. » confirme LMA en référence à ces matchs compliqués. « Ça nous permet de nous concentrer sur nos fins de match, de ne pas jouer trop facile. J’ai trouvé que nos gars ont bien joué dans les derniers instants. »
Gérer les fins de matchs, c’est le point fort des Spurs. Tout comme de gérer le physique de leurs joueurs pour durer toute une saison… et arriver en forme quand arrive le printemps !
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