C’est la question récurrente du moment à laquelle personne n’a encore trouvé la réponse : comment arrêter Steph Curry ?
Pour le savoir, ou du moins essayer, ESPN est parti à la rencontre de trois anciens joueurs réputés très bons défenseurs : Michael Cooper (arrière aux Lakers dans les années 80), Bruce Bowen et Chauncey Billups. Parmi eux, c’est l’analyse de l’ancien chien de garde des Spurs qui a retenu notre attention.
« Je sais par exemple qu’il n’aime pas qu’on le tienne. Si vous regardez ses matches, il balance ses mains en l’air comme pour dire : ‘lâche moi’. Donc je garderais mes mains sur lui. Vous pouvez aussi remarquer quelques petites choses avec son langage corporel. Par exemple, j’ai noté que quand les choses ne vont pas bien, il a tendance à baisser la tête. C’est ce moment que je choisirais pour l’enfoncer. C’est là que je la jouerais old school en contestant, contestant, toujours contestant. Même si cela signifie ne pas aller aider ailleurs et laisser un autre inscrire un layup. Au moins, ce n’est pas lui qui l’a mis. »
Pour Bowen, l’un des meilleurs défenseurs de son époque, les joueurs actuels, n’étudient plus suffisamment le jeu de leur adversaire.
« Je vois ces gars défendre sur lui et avoir des réactions du genre : ‘Oh non, il est chaud, comme d’habitude. Rien de ce que je vais tenter ne va marcher de toute façon’ et ils arrêtent de faire pression sur lui. »
« Les gars comme Stephen, c’est comme Kobe Bryant… »
En même temps, il faut reconnaître que Steph Curry est parfois décourageant pour ses adversaires, notamment par ses shoots acrobatiques improbables qui font quand même ficelle.
« Le problème avec des gars comme Steph, c’est qu’ils ont seulement besoin de voir un seul panier rentrer. Kobe (Bryant), Tracy McGrady, Dwyane Wade, Carmelo (Anthony), ces gars sont tous pareils. Une fois que ça rentre, ils sont partis, quelque chose en eux se déclenche. Ils ne se posent plus de question, ils se disent : ‘C’est bon, je l’ai’. Tout ce qui leur faut, c’est un panier. »
Car Bowen n’est pas dupe, il sait que ses conseils sont plus faciles à donner qu’à appliquer.
« Il va vous gêner de toute façon. Au moins, on peut essayer de faire en sorte qu’il ait eu du mal à atteindre les 40, non ? »