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Preview Playoffs 2010 : Los Angeles (1) vs Phoenix (3)

suns-lakers-previewEn 2006 et 2007, cette affiche constituait un premier tour de playoffs remporté par Phoenix sur les scores de 4-3 et 4-1. Aujourd’hui c’est une finale de conférence des plus surprenantes, après des demi-finales archi-dominées de chaque côté.
Surprenantes car on attendait  plutôt Denver, Dallas voire San Antonio pour défier les Lakers en finale de conférence. Mais Phoenix s’offre sa 3ème finale de conférence de la décennie et c’est probablement la dernière chance de décrocher les Finals pour les toujours fringants Steve Nash et Grant Hill.

Côté Lakers, les quelques doutes qui existaient au début des playoffs ont disparu. Kobe et sa bande sont redevenus des machines à gagner et cet affrontement sera la troisième finale de conférence de suite pour les champions en titre qui rêvent toujours du doublé.

Voici nos prévisions pour cette série avec une analyse, secteur par secteur.
Début des hostilités lundi à 3h, heure française.

Les meneurs de jeu

Deux vieux de la vielle pour cette série. D’un côté Derek Fisher, de l’autre Steve Nash, 36 ans chacun et beaucoup de points communs.
Les deux sont de très bons shooteurs extérieurs, de faibles défenseurs, des gros Q.I basket et des clutch players.
Nash a considérablement augmenté sa production offensive contre San Antonio (22 pts/m contre 15 au premier tour). Il reste aussi le troisième meilleur passeur des playoffs avec 9 passes et c’est là que réside la force du double MVP : le jeu de passe allié à un shoot redoutable. Nash va aussi comme à son habitude courir et amener de la transition.
Fisher a lui aussi augmenté, mais plus faiblement sa production contre Utah par rapport au premier tour (11.3 pts/m contre 10.2). Il a aussi intercepté 2 ballons par match preuve que ses mains restent actives en défense.
Les deux n’étant pas de grands défenseusr, on pourrait les voir approcher de jolis standards en attaque, surtout Nash mais il n’est pas dit que Fisher ne joue pas de son physique pour gêner le frêle canadien.
Pour la première fois des playoffs, Fisher possède un avantage physique sur son vis-à-vis mais les jambes et la science du jeu de Nash devrait faire la différence.
Avantage Phoenix

Les extérieurs

Comme annoncé dans la preview précédente, si Kobe Bryant retrouvait des standards à 30/35 pts Utah n’avait aucune chance et ce fut le cas. Bryant n’est pas passé en dessous de la barre des 30 pts et il a tourné à 32 pts à 52 %. Guéri, on a retrouvé le vrai Kobe Bryant.
Cela fait donc maintenant 5 matchs que Kobe est au dessus de la barre des 30 pts et excepté lui-même personne à Phoenix ne peut l’arrêter.
En face on retrouve Jason Richardson, très bon depuis le début des playoffs avec 22 pts à 51 %. De la même taille que Kobe, Richardson est plus lourd d’une dizaine de kilos.
Kobe devrait donc laisser le défi à Ron Artest, qui lui aussi a réalisé une bonne série contre Utah avec 12.3 pts/m. Ron-ron se retrouvera dans son rôle favori de chien de garde d’un extérieur plutôt imposant car Artest c’est tout de même 118 kg sur le dos ainsi qu’un gros sens de l’interception.
Grant Hill sera donc chargé de défendre sur Bryant. Il a déjà bien défendu sur Andre Miller au premier tour, puis face à Manu Ginobili au second tour.  Auteur de 12 pts/m face aux Spurs, Hill aura beaucoup de boulot en défense. Il devra faire tomber le pourcentage de Kobe et le forcer à shooter de très loin.
Pour le duel Artest – Richardson, il sera des plus physiques et l’impact offensif du Laker devrait diminuer car il laissera beaucoup d’énergie en défense.Au regard des performances offensives de Bryant et défensives d’Artest, Los Angeles semble un ton au dessus.
Avantage Los Angeles

Les intérieurs

Pau Gasol est énorme depuis le début des playoffs avec 20.2 pts à 56 %, 13 rebs et 2 ctr/m et sa série face à Carlos Boozer est juste phénoménale : 23.5 pts à 60 %, 14.5 rebs et 2,75 contres !
L’Espagnol est en mode sélection nationale depuis 3 semaines, dominant aux rebonds et injouable en attaque surtout en poste bas.
En face Amare Stoudemire, ultra régulier avec 20.5 pts/m à chaque série et 7 rebonds peut poser des problèmes à Gasol.
Si son profil de petit intérieur ultra costaud (2.08 / 113 kg) ressemble à un Boozer, sa vitesse va constituer sa plus grosse arme contre Gasol. La série face à Utah à confirmé que Gasol était très à l’aise face à un intérieur comme Boozer, moins mobile et plus lourd.
L’explosivité de Stoudemire peut gêner, mais son implication aux rebonds sera aussi primordiale sinon il va se faire manger tout cru par la taille de Gasol (2.16).
Comme pour Boozer, Stoudemire devra sans doute passer devant ou alors résister physiquement et techniquement aux post-up de Gasol, mais le Jazz n’a pas réussi une seule fois dans la série à limiter le champion d’Europe en titre qu’en sera-t-il pour le Sun ?
Côté pivot la situation d’Andrew Bynum laisse perplexe. Excellent lors des deux premiers matchs contre Utah (12.5 pts, 12 rebs, 2 ctr), et totalement absent à Salt Lake City (3 pts, 5.5 rebs), son cas est sujet à toute les discussions : est-il ménagé, a-t-il mal à son genou, son strap le gène t-il, le voyage l’a-t-il perturbé ? Actuellement nous n’en savons pas plus.
En face, il retrouvera le modeste Jaron Collins (Robin Lopez ne s’est pas entraîné cette semaine, et n’a pas joué depuis le 26 mars). Comme Kyrylo Fesenko à Utah, Collins est là pour remplir le cinq mais ne constitue pas une option pour Alvin Gentry (11 minutes/m, moins de 2 pts et 2 rebs).
Mais son physique  (2.11 / 113 kg) sera utile contre celui du Laker. Il aura ses 6 fautes à faire et c’est probablement tout ce qu’il proposera dans la série, on peut donc imaginer que même un faible Bynum sera au dessus de Collins.
Si le duo d’intérieur des Lakers est au top alors Phoenix explosera. Si Bynum est moins bien, aux Suns d’exploiter cette faille, tout en espérant limiter la casse avec Gasol.
Avantage Los Angeles

Les bancs

Phoenix possede un très bon banc, et surtout efficace avec les belles performances de Jared Dudley (7.4 pts / 5 rebs) et Goran Dragic (7.7) notamment contre San Antonio.
Ensuite on retrouve le sixième homme historique des Suns, Leandro Barbosa (7.6 pts), ou encore Channing Frye (8.7 pts, 5.6 rebs) qui sera l’une des clés de la série, avec son shoot à 3 pts. Son rôle sera de faire sortir Bynum de la raquette pour faciliter les pénétrations de Nash et compagnie.
Côté Lakers, Lamar Odom a élevé son niveau de jeu (9.5 pts, 10 rebs contre Utah) et sa complémentarité avec Gasol ainsi que son physique filiforme pourrait bien contrecarrer le jeu d’un Frye par exemple.
Pour le reste Shannon Brown (6.6 pts) et Jordan Farmar (5 pts) sont toujours en deçà du niveau attendu et ils devront enfin montrer tout leurs talents face au banc des Suns.
Odom monte en pression mais le banc des Suns parait plus complet avec une possibilité de prendre feu chaque soir avec un joueur différent.
Avantage Phoenix

Les coaches

Deux entraineurs au palmarès opposés. Phil Jackson joue sa 13ème de conférence alors que Alvin Gentry va disputer sa première…  Ce dernier a fait un énorme boulot avec ses Suns apportant de la défense dans les moments importants et réussissant un bon coaching contre un géant, Gregg Popovich.
Mais Jackson a vraiment une belle machine entre les mains et son expérience devrait faire la différence si besoin.
Avantage Los Angeles

La clé de la série

Le rebond sera la clé de la série, Los Angeles est la meilleure équipe des playoffs dans cette catégorie avec 44 prises par match. On dit souvent que l’équipe qui domine le rebond gagne le match. En dominant le rebond, les Lakers vont limiter le nombre de possessions des Suns et imposer leur rythme. Si les Suns parviennent à faire jeu égal (ils concèdent que 38 rebonds par rencontre sur les playoffs), ils auront des possibilités de jouer vite. On suivra de près la performance d’Amare Stoudemire dans ce domaine. Il n’a jamais été un gros rebondeur, et il devra donc se faire violence.

La saison régulière

12 novembre : Los Angeles – Phoenix (121-102)
6 décembre : Los Angeles – Phoenix (108-88)
28 décembre : Phoenix – Los Angeles (118-103)
12 mars : Los Angeles – Phoenix (102-96)

Los Angeles 3-1

Verdict

Même si Phoenix a déjoué tout les pronostics, on voit mal les Suns faire vaciller le navire californien. Avec un Pau Gasol injouable et un Kobe Bryant à son meilleur niveau, Phoenix se devra de défendre non-stop pendant 48 minutes sous peine de prendre des écarts. On l’a vu contre Utah : quand L.A est devant on ne les rattrape pas.

Maintenant avec les Suns version 2010 tout est possible et une énorme série de Nash ainsi qu’un banc ultra performant pourrait prolonger le plaisir. Il faudra aussi être présent dès le premier match car on rappelle la stat qui tue : quand une équipe de Phil Jackson remporte le match 1, elle a 100% de chances de remporter la série !

Pronostic : Los Angeles 4-1

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