San Antonio : Danny Green à la recherche de ses sensations

Prolongé par San Antonio pour la somme rondelette de 45 millions de dollars sur 4 ans, Danny Green a désormais un statut nouveau à endosser. Role player de luxe, l’arrière est désormais établi comme un cadre de l’équipe, avec toutes les responsabilités que cela implique : la fiabilité et la constance. Si son investissement défensif ne fait guère de doutes, Danny Green devra se montrer très bon derrière l’arc. Avec les nouveaux arrivants, et notamment LaMarcus Aldridge, l’attaque des Spurs va évoluer et cela influera forcément sur ses positions de tir.

1/10 à trois-points en pré-saison

« Nous avons désormais trois titulaires capables de poster (Tim Duncan, Kawhi Leonard et Aldridge). » observe t-il auprès du San Antonio Express-News. « Auparavant, nous faisions beaucoup de pénétrations-fixations. On peut toujours le faire mais je pense que, maintenant, beaucoup de mes tirs viendront des prises à deux au poste. »

Ce constat, Gregg Popovich le partage. L’arrivée de LaMarcus Aldridge amènera les Spurs à jouer davantage comme ils le faisaient au début des années 2000, lorsque Tim Duncan était encore jeune.

« À un certain moment, Timmy était le point d’ancrage principal de notre attaque. » se souvient l’entraîneur des Spurs. » Les adversaires le doublaient et nous obtenions beaucoup de tirs à trois-points grâce à cela. Au fur et à mesure de son vieillissement, cela a évolué un peu plus vers le périmètre et les fixations sont devenues le principal moyen d’obtenir ces tirs. »

Gregg Popovich : « Les gars doivent être prêts à tirer à trois-points »

Si, techniquement, un tir reste un tir, une telle évolution présente toujours des conséquences pour un spécialiste du shoot comme Danny Green, notamment en termes de rythme.  Or, pour le moment, il peine à trouver ses marques dans cette nouvelle configuration. En trois matchs, l’arrière shoote à 31.3%, dont un piètre 1/10 à trois-points.

« Je recherche où je vais avoir mes positions. J’ai une bonne idée de ce que cela va donner, mais je cherche encore. J’avais l’habitude de tirer beaucoup plus dans les corners. Avec le post-up, je pense que cela viendra plus de la tête de raquette. »

À la recherche de ses sensations, Danny Green a déjà la pression. Au sein du cinq majeur, il est sans doute le seul à pouvoir écarter le jeu de cette manière et sans cette menace, les Spurs rencontreront des difficultés. Gregg Popovich s’en inquiète d’ailleurs déjà.

« Les gars doivent être prêts à tirer à trois-points, sinon pénétrer et trouver quelqu’un d’autre. Je me soucie vraiment de voir comment tout cela va fonctionner. »