Affaire des armes aux Wizards : Gilbert Arenas donne sa version des faits

Dans son autobiographie, Caron Butler revient sur son passage chez les Wizards, et ce mois de décembre 2009 où tout a basculé pour une génération pétrie de talent, avec l’embrouille entre Gilbert Arenas et Javaris Crittenton.

Le passage sur cette triste et exceptionnelle altercation a d’ailleurs été publié par le Washington Post. Mais pour l’ex « Agent Zero », les choses ne se sont pas vraiment passées comme le raconte son ancien coéquipier.

« Le lundi matin, j’ai posé quatre armes déchargées sur sa chaise dans le vestiaire avec une note qui disait : choisis-en un » explique Gilbert Arenas dans un message Instagram qu’il a depuis supprimé. « Quand il est arrivé dans le vestiaire, il a demandé ce que ça voulait dire. Je lui ai dit : tu voulais me tirer dessus, tu as juste à choisir avec lequel. »

Gilbert Arenas se défend donc d’avoir menacé directement son coéquipier, comme il est expliqué dans l’ouvrage de Caron Butler. Mais le désormais retraité avait raison quand il affirme que Javaris Crittenton a pris sa propre arme.

« Crittenton a jeté les armes par terre, aux pieds de Caron et des entraîneurs qui venaient d’arriver, puis il a sorti le sien, un tout petit flingue comme celui d’Eddy Murphy dans Harlem Nights. Je ne dirais pas s’il était chargé ou pointé sur moi. J’ai rigolé et lui ai dit de plutôt prendre l’un des miens. »

« Le seul que Crittenton a appelé quand il a eu besoin d’argent après tout ça, c’est moi »

Caron Butler va ensuite réussir à raisonner Javaris Crittenton et Gilbert Arenas explique que c’est Javale McGee qui s’est occupé de ses propres armes. Le pivot est allé les remettre dans la voiture de son coéquipier tandis que Butler cachait celui de Crittenton dans le gymnase.

Le point où les deux versions diffèrent le plus, c’est sur ce qu’il s’est passé après, entre les deux hommes.

« Je suis ensuite allé dans le jaccuzi et Crittenton m’a rejoint » raconte le meneur. « On a commencé à parler, il m’a reproché d’avoir trop joué avec lui et je lui ai dit qu’il n’était simplement qu’une tête brulée. Puis on est allé faire quelques paniers ensemble. »

Gilbert Arenas réfute donc que c’est lui qui a menacé Javaris Crittenton avec une arme. Et même si, d’après sa version, c’était son coéquipier le coupable et que toute l’histoire n’était finalement qu’une mauvaise blague, il assure qu’il n’y avait aucune rancoeur entre les deux hommes.

Crittenton en prison pour meurtre !

« C’est moi qu’on a accusé dans cette histoire, c’est moi qui ai pris 50 matches de suspension alors que je n’ai même pas touché à l’une de ces armes » confesse l’ancien Wizard. « Vous savez quoi ? Le seul coéquipier que Crittenton a appelé quand il a eu besoin d’argent après tout ça, c’est moi. Sa mère était malade et il devait payer une opération. Je lui ai donné 60 000 dollars en lui disant de ne pas s’inquiéter. »

Aujourd’hui, Javaris Crittention purge une peine de 23 ans de prison pour le meurtre d’une jeune mère de famille. Quant à Gilbert Arenas, il a disparu de la circulation, incapable de trouver une place dans un effectif NBA à cause de différentes blessures et de sa réputation. Les deux anciens coéquipiers n’ont pourtant que 27 et 33 ans.