Franchise habituée à s’appuyer sur le même noyau de joueurs depuis plus d’une décennie, les Spurs ont vécu l’un des étés les plus mouvementés de leur histoire. Il a d’abord fallu convaincre Tim Duncan et Manu Ginobili de poursuivre l’aventure et de faire des sacrifices financiers, puis prolonger Kawhi Leonard au prix fort. Ensuite, il était indispensable de dégraisser pour se payer LaMarcus Aldridge, le free agent numéro 1 de l’intersaison.
Résultat, les Spurs repartent à la conquête de leur titre perdu au printemps dernier avec un effectif new look, et cela oblige Gregg Popovich à adapter son discours et ses méthodes.
« On a beaucoup d’interrogations, et les gens ne pensent à la personnalité et la fibre, et ce qu’on possédait en termes d’entente au sein du groupe. On a beaucoup perdu dans ce domaine. »
Les Spurs ont effectivement perdu Marco Belinelli, Tiago Splitter et Cory Joseph, mais ils ont aussi récupéré David West et LaMarcus Aldridge, et des jeunes au potentiel encore inexploité comme Jimmer Fredette et Ray McCallum.
« Au début, on va se comporter comme des professeurs » prévient le coach des Spurs. « On va leur dire à tous comme nous fonctionnons habituellement. Et ensuite, on les regardera jouer. »
Une stratégie qu’il a détaillée pour le cas Aldridge.
« Pour être complètement franc, tout ce que je veux faire pour commencer, c’est m’asseoir et le regarder car je veux m’assurer que je ne vais pas tout gâcher. Je ne vais pas lui dire de faire ci ou ça, je veux le voir jouer de près d’abord. On sait évidemment qu’il peut scorer, d’où et comment il peut scorer, mais on veut essayer de voir comment il peut aider à nous apporter encore plus. »