L’EuroBasket commence samedi prochain sur les quatre sites français, allemand, croate et letton. D’ici là, Basket USA vous propose les previews de chaque groupe avec les forces et faiblesses de chaque équipe, les joueurs à suivre et nos pronostics pour le classement. Pour rappel, Basket USA sera présent tout au long de la compétition, à Montpellier puis Lille, pour vous faire vivre de l’intérieur l’épopée des Bleus de Tony Parker et Boris Diaw.
Aujourd’hui, on vous présente le Groupe C qui jouera ses matchs à Zagreb (15 200 places). À domicile, la Croatie a un énorme coup à jouer avec une équipe au complet autour de ses pépites (Dario Saric, Mario Hezonja) et ses cadres (Ante Tomic, Bojan Bogdanovic). Mais attention à la Grèce, menée de main de maître par Vassilis Spanoulis et athlétique à souhait avec les NBAers Giannis Antetokounmpo et Kostas Papanikolaou. Derrière, la Slovénie devrait se qualifier et la dernière place se jouera entre Macédoine et Géorgie. Les Pays-Bas sont en découverte.
Grèce ****
LE JOUEUR À SUIVRE
Vassilis Spanoulis. Comme pour Milos Teodosic et la Serbie, Vassilis Spanoulis est le général en chef de l’équipe grecque. Alors que les jeunes loups, Antetokounmpo ou Papanikolaou, pourraient réclamer la suite, V-Span est le patron en titre. Et cela sera le cas jusqu’à sa retraite internationale. Joueur avec des « cojones » en or massif, Vassilis Spanoulis ne ressent aucune pression en fin de match. Ses tirs assassins ont fait basculer plus d’une rencontre. Le roi absolu du « money time » en Europe.
FORCE
Une défense de fer. Vainqueur de la Turquie et de la Lituanie lors de ses deux derniers matchs, la sélection grecque est montée en pression tout au long de sa préparation. Tenant la Turquie à 58 points seulement et les Lituaniens à 62 points, les Grecs ont déjà monté les barbelés ! Connus pour leur capacité à « pourrir » le jeu adverse avec des fautes pour couper les contre-attaques et une aggression de tous les instants, l’escouade hellène aime jouer sur des petits scores. C’est son fonds de commerce, et avec les tours jumelles Bourousis et Koufos, leurs adversaires vont avoir du mouron à se faire pour marquer des points de près.
FAIBLESSE
L’alchimie. Au regard de la préparation soldée par 2 défaites en 9 matchs, la Grèce semble en passe de résoudre son problème. Mais avec son effectif replet, il faudra effectivement que certains joueurs mettent les mains dans le cambouis, se jettent sur les ballons indécis et fassent tout simplement le sale boulot. Historiquement connue pour sa hargne, la Grèce doit retrouver son état d’esprit de guerriers. Sans le moindre résultat positif depuis l’Euro 2009, l’attente commence à être longue pour la troupe grecque.
EFFECTIF
Meneurs : Vassilis Spanoulis, Nick Calathes, Evangelos Mantzaris
Extérieurs : Giannis Antetokounmpo, Kostas Papanikolaou, Nikos Zisis, Kostas Sloukas, Stratos Perperoglou
Intérieurs : Georgios Printezis, Yannis Bourousis, Kostas Koufos, Kostas Kaimakoglou
Coach : Fotis Katsikaris
Les absents : Dimitris Diamantidis
LE BILAN EN PRÉPARATION
7 victoires – 2 défaites
655 points marqués
562 points encaissés
+93
RÉSULTAT AU DERNIER EURO
11e au classement final – sortie au deuxième tour (4 victoires – 4 défaites)
Croatie ***
LE JOUEUR À SUIVRE
Dario Saric. Les talents individuels ne manquent pas dans l’équipe croate mais Dario Saric devrait être le facteur X de sa sélection, tant sa polyvalence peut la faire changer de dimension. Alors que Bojan Bogdanovic se remet d’une belle torsion de la cheville, que Mario Hezonja est encore un peu vert et qu’Ante Tomic a tendance à s’effacer, ce sera donc à Dario Saric de prendre ses responsabilités. L’intérieur de l’Efes est à 21 ans un surdoué du basket avec sa capacité « à la Diaw » de distiller les caviars comme d’enfoncer son adversaire direct sous le panier.
FORCE
La continuité d’un groupe. Si Jasmin Repesa a laissé sa place de coach à Velimir Perasovic, c’est bel et bien la continuité qui devrait primer pour la Croatie. Demi-finaliste lors du dernier Euro et sorti en huitièmes de finale (par la France) à la Coupe du Monde l’été passé, la sélection au damier jouera la première phase sur ses terres, à Zagreb, pour surfer sur sa belle dynamique actuelle. Outre le succès populaire que devrait attiser cette équipe remplie de stars, la Croatie a finalisé une préparation impeccable avec 9 victoires et aucune défaite. Pourtant, l’adversité (Allemagne, Lituanie, Turquie) était assez relevée… De bonne augure pour la suite.
FAIBLESSE
Un mental friable. Avec un effectif complet, malgré la défection de dernière minute de leur américain naturalité Oliver Lafayette (remplacé par un autre, Dontaye Draper), une raquette énorme en taille et des shooteurs de partout, les Croates ne sont pas à l’abri d’un craquage. En effet, ils sont plutôt coutumiers du fait. Sans médaille dans une compétition majeure depuis 1995 (une éternité), les coéquipiers de Bojan Bogdanovic ont la pression du résultat. Mélange de générations, cette équipe dispose de tous les éléments nécessaires pour briser la malédiction. Seront-ils capables de garder la tête froide dans les moments chauds ? Réponse dans les semaines à venir.
EFFECTIF
Meneurs : Dontaye Draper, Roko Ukic
Extérieurs : Bojan Bogdanovic, Mario Hezonja, Krunoslav Simon, Damjan Rudez, Luka Babic
Intérieurs : Dario Saric, Ante Tomic, Leon Radosevic, Luka Zoric, Miro Bilan
Coach : Velimir Perasovic
Les absents : Oliver Lafayette…
LE BILAN EN PRÉPARATION
9 victoires – 0 défaite
693 points marqués
608 points encaissés
+85
RÉSULTAT AU DERNIER EURO
4e au classement final – sortie en demi-finale par la Lituanie (8 victoires – 3 défaites)
Slovénie **
LE JOUEUR À SUIVRE
Zoran Dragic. « Si ce n’est toi, c’est donc ton frère ». Agneau dans l’ombre de son frangin Goran, en NBA, Zoran Dragic va avoir sa chance de devenir loup lors de cet Euro. Quart de finalistes pour leur Euro à la maison, les Slovènes ont atteint ce stade pour leurs quatre dernières compétitions officielles. Mais ce sera nettement plus corsé cette fois-ci sans leur leader incontesté. Du coup, le petit Zoran va devoir passer un cap pour montrer que lui aussi peut devenir un meneur d’hommes. Sa capacité de percussion et de scoring seront ses armes principales.
FORCE
Un Euro sans pression. Hôte du dernier tournoi continental, la Slovénie avait subi une grosse pression pour réussir à se hisser sur le podium… mais leur rêve avait été brisé par nos Bleus en quart de finale ! Cette année, c’est l’inverse. Sans Goran Dragic et certains de leurs cadres (Muric, Lorbek), les Slovènes s’avancent sans pression. Si leurs défaites face à la Serbie confirment qu’ils devraient être un ton en dessous par rapport aux favoris, les hommes de Zdovc vont attaquer la phase de poules avec ambition. Derrière la Grèce et la Croatie, ils ont largement la place de se qualifier. Ensuite, ce sera du bonus.
FAIBLESSE
Un poulet sans tête. Sans le dragon, c’est Luka Rupnik (22 ans) qui sera le meneur titulaire pour la Slovénie. C’est un petit pari car il tournait seulement à 7 points en EuroCup cette saison. Mais quitte à ne pas faire parti des favoris, autant en profiter pour former la jeunesse et lancer des petits qui promettent. Tel sera le cas pour le poste de meneur donc, mais aussi pour celui d’ailier fort avec le coéquipier de Rupnik à Ljubljana, Alen Omic. Ce dernier a compilé 12 points et 7 rebonds en EuroCup et son association avec le vétéran Jure Balazic (de 11 ans son aîné) sera intéressante et formatrice à coup sûr. Le combo-guard Klemen Prepelic (22 ans), également pensionnaire du club capitale de Ljubljana, pourrait aussi avoir sa chance de découvrir le plus haut niveau européen.
EFFECTIF
Meneurs : Luka Rupnik, Boban Tomic, Klemen Prepelic
Extérieurs : Zoran Dragic, Jaka Klobucar, Blaz Mahkovic, Mitija Nikolic
Intérieurs : Jure Balazic, Alen Omic, Uros Slokar, Gasper Vidmar, Bryant Dunston
Coach : Jurij Zdovc
Les absents : Goran Dragic, Erazem Lorbek, Edo Muric, Domen Lorbek…
LE BILAN EN PRÉPARATION
8 victoires – 4 défaites
906 points marqués
863 points encaissés
+43
RÉSULTAT AU DERNIER EURO
5e au classement final – sortie en quarts de finale par la France (7 victoires – 4 défaites)
Géorgie **
LE JOUEUR À SUIVRE
Tornike Shengelia. Si le leader dans les vestiaires est clairement Zaza Pachulia, avec son expérience énorme, celui qui a porté la Géorgie pendant les qualifications l’été passé, avec 18 points de moyenne, c’est bel et bien Tornike Shengelia. Cantonné au banc en NBA avec les Nets, Shengelia est revenu en Europe à Vitoria pour retrouver du temps de jeu. Avec 10 points de moyenne en Liga ACB et 9 en Euroligue, il a démontré qu’il avait largement le talent suffisant pour briller sur la scène continentale. Avec des responsabilités accrues et un rôle de première option offensive, il pourrait rendre de fiers services à sa sélection.
FORCE
Une raquette bien fournie. Avec Pachulia, Shengelia, Shermadini voire Sanikidze, la Géorgie compte une poignée de « grands » qui savent jouer au basket. C’est-à-dire qu’ils peuvent à la fois s’imposer en puissance sous le cercle, à coup de coudes écartés s’il le faut, et se faire respecter en défense avec de solides appuis et un physique lourd. Maintenant, il va falloir voir si cette force de frappe intérieur suffira à passer le cap du premier tour. A priori, face à la Macédoine (sans Pero Antic) et les Pays-Bas, ça pourrait le faire. Et puis, le retour de Manuchar Markoishvili en sélection combiné à la naturalisation de Jacob Pullen rend le cinq majeur assez redoutable.
FAIBLESSE
Un banc bien court. C’est vraiment le cas de le dire. En qualification, le trio Shengelia – Pachulia – Sanikidze assurait les 2/3 de la marque pour la sélection géorgienne. En préparation cet été, l’équilibre des forces s’est (un peu) réalisé avec Markoishvili mais l’apport de Pullen et des remplaçants se fait encore attendre. Pour espérer réaliser un coup, la Géorgie devra compter sur un ou deux joueurs (le jeune Duda Sanadze, de San Diego ?) qui se révèlent pendant le tournoi. Avec l’enchaînement des matchs, il est fort possible qu’on voit les titulaires sortir rapidement des matchs quand ces derniers sont mal engagés.
EFFECTIF
Meneurs : Jacob Pullen, George Tsintsadze
Extérieurs : Manuchar Markoishvili, Viktor Sanikidze, Duda Sanadze, Besik Lezhava, Levan Patsatsia
Intérieurs : Zaza Pachulia, Giorgi Shermadini, Tornike Shengelia, Beka Burjanadze, Nika Metreveli
Coach : Igor Kokoskov
Les absents : aucun
LE BILAN EN PRÉPARATION
2 victoires – 4 défaites
439 points marqués
477 points encaissés
-38
RÉSULTAT AU DERNIER EURO
17e au classement final – sortie au premier tour (1 victoire – 4 défaites)
Macédoine *
LE JOUEUR À SUIVRE
Richard Hendrix.C’est le nouvel américain naturalisé par la Macédoine. Après Bo McCalebb qui avait amené ses troupes à une inattendue demi-finale en 2011, l’intérieur rugueux de Krasnodar essaiera de qualifier la Macédoine en huitièmes, même si rien n’est garanti. Auteur de 11 points et 11 rebonds en préparation, Hendrix est un tronc dans la peinture. Il est difficile à bouger et ses qualités athlétiques en fond un infatigable contreur. Malheureusement, cela semble bien léger pour compenser l’absence des deux meilleurs joueurs macédoniens (Antic, McCalebb) de ces dernières années…
FORCE
Un collectif éprouvé. Incarné par Vlado Ilesvski qui a accepté de revenir après avoir pourtant annoncé sa retraite internationale en 2013, le collectif macédonien est somme toute assez solide autour des frères Stojanovski et Predrag Samardziski. Après leur sortie sans gloire au premier tour lors du dernier Euro, les coéquipiers de Pero Antic ont repris la marche avant en se qualifiant en tant que premiers de leur groupe avec la Belgique. Au coude à coude avec la Géorgie et les Pays-Bas, la sélection menée désormais par coach Srbinovski (un ancien assistant) a pour objectif d’atteindre les huitièmes de finale.
FAIBLESSE
La création de jeu. S’étant beaucoup reposé sur le pick & roll redoutable du duo McCalebb – Antic par le passé, la Macédoine manque de manière évidente d’un créateur de jeu cette année. Avec leur 66 points marqués en moyenne pendant la préparation, il faudra trouver d’autres solutions pour générer des paniers faciles. Les vétérans (Ilievski en tête) devront se creuser les méninges et ne pas ménager leur monture si la Macédoine ne veut pas finir parmi les plus faibles attaques du tournoi.
EFFECTIF
Meneurs : Vlado Ilievski, Aleksandar Kostoski
Extérieurs : Vojdan Stojanovski, Marko Simonovski, Damjan Stojanovski, Stojan Gjuroski, Darko Sokolov, Vladimir Brckov
Intérieurs : Richard Hendrix, Bojan Trajkovski, Predrag Samardziski, Ljubomir Mladenovski
Coach : Marijan Srbinovski
Les absents : Bo McCalebb, Pero Antic…
LE BILAN EN PRÉPARATION
2 victoires – 5 défaites
466 points marqués
535 points encaissés
-69
RÉSULTAT AU DERNIER EURO
21e au classement final – sortie au premier tour (1 victoire – 4 défaites)
Pays-Bas *
LE JOUEUR À SUIVRE
Henk Norel.Si Roeland Schaftenaar a été le meilleur scoreur de son équipe pendant les qualifications, avec 11 points et 5 rebonds de moyenne, Henk Norel est la figure de proue de l’équipe néerlandaise. Drafté par les Wolves du Minnesota en 2009, il a pour le moment fait toute sa carrière en Espagne, à la Joventut Badalone notamment. Auteur d’une saison honnête à 13 points et 6 rebonds en ACB avec Saragosse, il y a deux ans, Henk Norel s’est remis d’une blessure au genou pour revenir sous les drapeaux. Cet Euro lui donnera l’occasion de montrer qu’il n’a pas perdu son talent.
FORCE
Une raquette bien garnie. Avec cinq joueurs (Smeulders, Schaftenaar, Norel, De Jong, Koenis) au-dessus des 2m08, la raquette néerlandaise fait belle figure. Norel est un joueur établi dans le championnat espagnol alors que Smeulders peine encore à faire son trou dans le championnat allemand. Du coup, le choletais Nicolas De Jong aura son mot à dire avec son petit tir dans le périmètre et sa taille pour aller aux rebonds. En général, la taille n’est pas un problème pour la sélection batave qui compte également des arrières autour des 2m et son meneur titulaire, Sean Cunningham, qui pointe à 1m88.
FAIBLESSE
Des joueurs qui découvrent le haut niveau. Sept joueurs néerlandais évoluent encore au pays, dans un championnat relativement faiblard. Surtout, les arrières, meneurs et ailiers ne sont vraiment pas habitués au haut niveau, les meilleurs évoluant en EuroChallenge seulement. Pour le premier Euro des Pays-Bas depuis 1989, le retour va être difficile mais là n’est pas le problème. De Jong l’expliquait dans Basket Hebdo récemment : « Il faudra jouer en équipe » si les néerlandais ne veulent pas rentrer cuillère de bois.
EFFECTIF
Meneurs : Sean Cunningham, Leon Williams
Extérieurs : Worthy De Jong, Kees Akerboom, Arvin Slagter, Yannick Franke, Mohamed Kherrazi
Intérieurs : Robin Smeulders, Henk Norel, Nicolas De Jong, Roland Schaftenaar, Thomas Koenis
Coach : Toon Van Helfteren
Les absents : aucun
LE BILAN EN PRÉPARATION
3 victoires – 10 défaites
860 points marqués
924 points encaissés
-64
RÉSULTAT AU DERNIER EURO
Non qualifié
LE CALENDRIER DU GROUPE B
5 septembre 2015
- Géorgie – Pays-Bas à 15h
- Macédoine – Grèce à 18h
- Croatie – Slovénie à 21h – diffusion en décalé à 22h55 sur le canal 253 (Multisports 1)
6 septembre 2015
- Pays-Bas – Macédoine à 15h
- Slovénie – Géorgie à 18h – diffusion en direct sur le canal 253 (Multisports 1)
- Grèce – Croatie à 21h
8 septembre 2015
- Slovénie – Pays-Bas à 15h – diffusion en direct sur le canal 253 (Multisports 1)
- Géorgie – Grèce à 18h – diffusion en direct sur le canal 253 (Multisports 1)
- Croatie – Macédoine à 21h
9 septembre 2015
- Grèce – Slovénie à 15h – diffusion en direct sur le canal 253 (Multisports 1)
- Macédoine – Géorgie à 18h
- Pays-Bas – Croatie à 21h
10 septembre 2015
- Slovénie – Macédoine à 15h
- Géorgie – Croatie à 18h
- Grèce – Pays-Bas à 21h