Puisque l’essentiel du recrutement a été effectué par les franchises, et même s’il reste quelques bonnes affaires à signer, Basket USA vous propose en août de se pencher sur le visage de chaque équipe pour la saison 2015/2016, et plus particulièrement sur leur cinq de départ.
Place aujourd’hui à Houston. Finalistes de la Conférence Ouest la saison passée, les Rockets ont atteint le dernier carré pour la première fois depuis 1997 mais ils n’ont pas pesé bien lourd face aux Warriors de Stephen Curry et sa bande. Cette saison, la franchise texane se présente avec une ossature globalement similaire, articulée autour du duo composé James Harden – Dwight Howard. Si Josh Smith est parti vers les Clippers, la recrue vedette de l’été pour les Rockets se nomme Ty Lawson. Reste à savoir quel visage l’ancien meneur des Nuggets montrera sous son nouveau maillot…
Le cinq de 2014/2015
Patrick Beverley, James Harden, Trevor Ariza, Donatas Motiejunas, Dwight Howard
Les principales recrues
Ty Lawson (Nuggets), Marcus Thornton (Suns), Chuck Hayes (Raptors), Sam Dekker (Draft)
Le cinq de 2015/2016
Ty Lawson, James Harden, Trevor Ariza, Terrence Jones, Dwight Howard
Qu’a-t-il manqué aux Rockets pour gravir la colline de San Francisco au printemps dernier ? De l’adresse aux lancers-francs, c’est évident (65.4% en playoffs, et pas que pour Dwight Howard), mais aussi et surtout de l’aide à la création. En l’absence de Patrick Beverley, blessé, c’est Jason Terry qui a hérité du poste de titulaire à la mène mais c’est James Harden qui devait créer l’essentiel du jeu. Pas facile de diriger le jeu et de créer pour les autres quand on est supposé marquer environ 30 points par match…
Du coup, le GM Daryl Morey a décidé de tenter un pari en recrutant Ty Lawson. Meneur de talent depuis son arrivé en NBA en 2009, il a effectué six saisons très solides sous le maillot des Nuggets. Avec son premier pas supersonique et son excellente vision du jeu, il a terminé 3e meilleur passeur du championnat en 2014-2015 avec 9.6 passes décisives de moyenne, derrière Chris Paul et John Wall. Malheureusement pour lui, son entente avec son coach Brian Shaw n’a jamais vraiment été au beau fixe et sa nonchalance n’a cessé de s’accroitre au fil des semaines la saison passée. Ty Lawson a surtout plongé dans l’alcool et a été arrêté deux fois pour conduite en état d’ivresse, ce qui l’a obligé à partir en cure de désintoxication cet été. Pas le profil rêvé pour un candidat au titre. Et pourtant, ses qualités en terme de création sont infiniment supérieures à celles de Beverley. Ce dernier est certes un meilleur défenseur mais l’ancien joueur de North Carolina devrait commencer les matchs.
« Je pense que quand vous essayez d’être la meilleure équipe de la ligue, vous devez prendre des risques, » déclare Daryl Morey à ESPN. « Cela peut être un risque de blessure, un risque sur le caractère d’un joueur ou sur son style de jeu. Ty est un joueur que nous voulions pour notre équipe. Il est l’un des meilleurs playmakers de toute la NBA. Il est toujours l’un des meilleurs passeurs du championnat. Depuis plusieurs saisons, nous souffrons face aux équipes qui mettent une grosse pression sur James Harden en attaque et avec Ty, ce sera beaucoup plus facile de contrer cela. »
L’autre poste qui est encore indécis est celui d’ailier fort. Le coach Kevin McHale a alterné entre Donatas Motiejunas, Terrence Jones et Josh Smith la saison passée en fonction des blessures et de l’état de forme de chacun. Josh Smith parti sous d’autres cieux, la lutte se fera entre le Lituanien et l’ancien Wildcat. Longtemps sur le flanc, Terrence Jones part avec la faveur des pronostics mais l’attribution du poste devrait se jouer lors du training camp et de la pré-saison. Et en assurance tout risque, les Rockets ont récupéré un ancien de la maison, le vétéran Chuck Hayes.
Pour le reste, pas de changement avec James Harden à l’arrière, Trevor Ariza sur l’aile et Dwight Howard au pivot. Si le babru livre à nouveau une saison digne d’un MVP, que Trevor Ariza poursuit son travail de l’ombre et que Dwight Howard parvient à éviter les blessures, les Rockets ne seront pas loin d’une place en finale NBA.
Demain : Indiana