Le documentaire « Clutch City » a été diffusé hier sur la chaine officielle de la NBA, et dans le cadre de sa promotion, c’est Mario Elie qui a répondu aux questions du plateau de NBA TV.
L’auteur du fameux « baiser de la mort » après son tir à trois points fatal aux Suns a fini sa carrière avec trois bagues aux doigts, ses deux premières avec les Rockets lors de ce fameux back-to-back de 1994 et 1995 (et la troisième avec les Spurs en bon vétéran). A l’occasion de ce documentaire produit par la ligue, qui a pris l’habitude d’en sortir un avant chaque finale, l’ancien arrière de Houston est revenu sur la réunion des anciens champions.
« Oui, on s’est tous retrouvés pour la célébration de l’équipe double championne. C’était très bien de revoir Vernon [Maxwell], Tim Breaux, Charles Jones, Pete Chilcutt, bien sûr Olajuwon et Drex’. C’était super de se retrouver avec les coachs et tous les membres de l’équipe. »
Contrairement aux autres équipes championnes deux années de suite, les Rockets de l’ère Olajuwon – Tomjanovich ont connu des saisons compliquées. En fait, lors de la saison suivant leur premier titre, les Texans ont même bien failli rater les playoffs, se qualifiant avec la 6e position seulement. Du coup, les dirigeants ont dû trancher dans le vif…
« Intégrer Clyde Drexler a été difficile au début »
« C’était particulier car on avait gagné le premier titre avec Otis et on voulait qu’il reste avec nous. On était très proche et si on avait gagné en 7 matchs contre les Knicks, c’était en grande partie grâce à lui. C’était très difficile de le voir partir dans cet échange car il était l’un d’entre nous. Et puis, on ne savait pas quelle était la mentalité de Clyde quand il est arrivé. Mais il s’est mis au boulot très rapidement ! Je me souviens qu’Olajuwon était blessé et face aux Clippers, il a inscrit 46 points. Il était en mission. Retrouver son ancien coéquipier de la Phi Slama Jama lui avait remonté le moral. »
Et pour cause, les Rockets de Clutch City, c’était avant tout une sacrée équipe ! Autour d’Hakeem Olajuwon qui dominait la concurrence au poste de pivot, coach T avait rassemblé des pistoleros en veux-tu en-voilà, avec notamment le rookie Sam Cassell qui a été énorme lors des finales 94 et des Maxwell, Elie, Smith qui pouvaient faire sauter la banque à chaque instant. Elie garde ainsi un souvenir ému du Mad Max, mais aussi de Chucky Brown !
« Vernon Maxwell lors de ma première année. Il avait le chic pour rentrer les gros tirs et il apportait toujours son énergie en sortie de banc. Et puis la deuxième année, je dirais Chucky Brown. Il était complètement inconnu mais il faisait son boulot tous les jours. Il a livré de grosses batailles contre Karl Malone, Charles Barkley et Dennis Rodman. Il n’a jamais vraiment reçu la reconnaissance qu’il mérite. On le connaît mieux pour avoir connu 12 équipes NBA différentes mais il était important pour aller chercher le titre [en 1995]. »