Avec 17 points, 6 passes, 5 rebonds et quasiment 2 interceptions par match, Eric Bledsoe a réalisé sa meilleure saison en carrière. Mais avec encore trop de balles perdues (plus de trois) et une équipe qui a encore échoué aux portes des playoffs, le jeune meneur des Suns veut poursuivre sa fantastique progression.
Le mental : le dernier étage de la fusée pour Bledsoe
Capable de coups d’éclat mémorables, avec deux triple double au mois de décembre ou une sortie à 34 points, 8 passes dans une victoire contre Houston, Eric Bledsoe est encore trop inconstant d’un match sur l’autre. Et il en est bien conscient.
« On ne peut pas dire que ce soit un problème de talent. C’est simplement au niveau du mental. Mentalement, je dois progresser. »
À l’image de son équipe qui ne s’est jamais trouvé de leader sur le terrain, le meneur doit encore se renforcer au niveau psychologique, en sorte de supporter les attentes du grand public comme celles de ses coéquipiers et de son staff. Et son GM, Ryan McDonough ne dit pas autre chose….
« Dans ces matchs, il ressemble à un des meilleurs joueurs de la ligue. La clé pour lui, c’est de gagner en constance. Il a en tout cas un avenir brillant devant lui, il n’a que 25 ans. »
Justement, à 25 ans seulement, Eric Bledsoe a encore du temps devant lui. Surtout quand on se souvient que le meneur des Suns vient de vivre sa toute première saison intégrale en tant que titulaire à part entière. L’ancienne doublure de Chris Paul aux Clippers a effectivement du pain sur la planche pour atteindre la dureté mentale de son aîné.
A-t-il la force de caractère d’un vrai leader d’équipe ?
« Le boulot du meneur, c’est de se demander comment il implique ses coéquipiers et comment il va leur rendre la tâche facile, » ajoute son coach, Jeff Hornacek dans l’Arizona Republic. « Et franchement, on a beaucoup de nos jeunes gars qui essayent encore de se trouver. Pour la plupart, c’était la première année qu’ils obtenaient un vrai temps de jeu et ils sont encore en train de tâtonner. C’est un énorme palier à franchir. Mais une fois que vous avez passer ce cap, la saison suivante est nettement plus simple à gérer. Je pense que c’est ce qui va nous arriver l’an prochain. »
Plein d’optimisme pour la suite, Jeff Hornacek ne veut donc pas accepter que ces deux dernières saisons terminées tout près des playoffs sapent le moral de ses troupes. À l’inverse, il estime que la suite de l’aventure devrait trouver une fin heureuse, tant que ses ouailles continuent de travailler leur jeu et renforcer leurs fondamentaux.
Entouré d’un groupe jeune et prometteur, Eric Bledsoe est effectivement dans la situation idéale, celle dont il rêvait en quittant les Clippers. À l’instar de James Harden qui a dit au revoir au Thunder pour devenir le patron de son équipe, Eric Bledsoe doit à son tour devenir le leader de son escouade.
« Mes trois premières années ont été difficiles. Maintenant que j’ai une chance [de pouvoir être titulaire, ndlr], je vais en tirer profit. Je pense que j’ai réussi une belle saison. Mais ça n’a pas suffi. L’an prochain, je veux revenir encore plus fort. Je vais m’investir dix fois plus. » promet-il.