Portland impuissant face aux coups de griffes des Grizzlies

L’espoir aura duré un quart-temps… Pendant douze minutes, les Blazers vont faire jeu égal avec les Grizzlies, puis le basket calibré playoffs de Memphis va prendre le dessus et imposer sa patte et ses coups de griffes.

Comme attendu, LaMarcus Aldridge et Damian Lillard ont énormément de talent, mais face à une équipe aussi solide et équilibrée, les deux diamants de Portland ne peuvent que briller partiellement, et leur maladresse (12/36 aux tirs) coûte cher. C’est une défaite (97-82) aussi logique qu’implacable tant le niveau entre les deux formations est évident. Dur pour Portland qui souffre essentiellement des absences de Wes Matthews et Arron Afflalo.

Aldridge lance son équipe…

Les coéquipiers de Nicolas Batum ont développé une très vilaine habitude ces derniers temps : mal démarrer les rencontres. Déterminés à oublier la défaite du Game 1, ils ont cette fois-ci bien entamé la partie. Sous l’impulsion et les larges épaules d’Aldridge, ils passent un 10-2 d’entrée de jeu, en imposant une volonté constante de courir, de profiter des transitions. Dans le cinq, Allen Crabbe tente de faire oublier Arron Afflalo. La défense des Grizzlies est alors en mouvement, à la recherche de son équilibre, c’est là qu’il faut frapper. En dominant au rebond, les pensionnaires de l’Oregon s’offrent des balles de relance et le premier quart-temps est prometteur puisqu’il est remporté (19-21).

… qui explose en plein vol

Seulement, les Blazers n’ont pas les capacités (et la profondeur de banc) pour garder de la constance dans l’effort. Ils encaissent un très lourd 19-4 en huit minutes qui ruine toutes ces belles promesses. Beno Udrih refait un passage remarqué en exploitant les brèches et Memphis montre une agressivité positive qui fait toute la différence. Les Grizzlies ont des solutions en situation de seconde chance, ils volent des ballons dans les mains des Blazers. C’est durant ces minutes que la différence entre les deux équipes se fait le plus sentir. Portland a un jeu collectif irrégulier et trop dépendant de ses stars, qui parfois dribblent trop. Les possessions sont mal dessinées et effectuées. Memphis, en revanche, a une vraie culture du mode playoffs dans les intentions et la gestion des attaques. Un constat qui se vérifie sur le terrain et au tableau d’affichage (50-39).

Des repères et l’apport du public

La première mi-temps bien maîtrisée des Grizzlies l’a pourtant été avec un Zach Randolph, transparent à la pause. L’intérieur se réveille en troisième quart-temps et garde ainsi la tête de son adversaire sous l’eau. Il ne faut pas le laisser respirer, pour couper toutes espérances de comeback (73-60). Le dernier quart-temps sera là aussi une souffrance pour Portland. Excepté le bon passage de Meyers Leonard, pas maladroit offensivement et actif en défense, les minutes sont longues, pénibles. Batum et compagnie vont inscrire un seul et maigre panier dans les cinq dernières minutes…

Memphis sourit et confirme le succès de sa première manche avec une seconde victoire méritée (97-82) et une impression de puissance collective. Attention, cette équipe va vouloir aller chercher au moins une victoire au Moda Center. Mais les Blazers pourront compter sur leurs repères et un public en feu pour revenir dans la série. Deux éléments indispensables pour continuer d’espérer, car si Memphis accroche au moins un match à l’extérieur, on ne voit pas comment Portland pourra remporter trois matches de suite face à cette armada.