Clint Capela fait mentir son coach, Kevin McHale

Même les légendes peuvent se tromper… Le coach des Rockets, Kevin McHale, aurait certainement dû y réfléchir à deux fois avant de parler de son rookie suisse, Clint Capela. 

Il y a trois semaines, alors que les playoffs approchent et que Dwight Howard est encore en phase de remise en forme, le technicien texan assène une violente saillie dans les médias.

« Ecoutez : si Clint Capela joue des minutes importantes en playoffs, alors on sera dans de sales draps. »

Et samedi dernier, qui est le premier remplaçant des Rockets à quitter son survêtement ? Clint Capela.

« Je raconte beaucoup de bêtises aux journalistes, » a repris Kevin McHale hier. « Pour information, et vous le savez, j’essaie toujours de me sortir des matches sans dire trop de choses. Et d’habitude, j’y arrive plutôt pas mal. Là, je me suis raté. Désolé. »

Kevin McHale et Hakeem Olajuwon comme professeurs particuliers

Rentré en jeu alors que Dwight Howard venait d’écoper de sa deuxième faute assez rapidement, l’ancien pensionnaire de notre championnat de France n’a pas tremblé. Avec 8 points, 6 rebonds et 2 contres, l’intérieur helvète a réussi un match solide en sortie de banc.

« C’était un match très excitant pour moi. C’était mon tout premier match de playoffs, donc j’en ai bien profité. Je suis très content d’avoir pu aider l’équipe. C’était un énorme défi face à un joueur [Dirk Nowitzki] que je regardais jouer quand j’étais gamin. J’ai encore pris trop de fautes. Les arbitres sont durs avec moi mais je prends ça comme une motivation pour être mieux placé en défense. Le coach m’avait prévenu : je fais partie de la rotation. »

Suivi de près par le staff de Houston, et même par un certain Hakeem Olajuwon, Clint Capela est entre de bonnes mains au Texas. Si l’ancien de Chalon a passé l’essentiel de son temps cette saison en D-League, il fait bel et bien partie de l’avenir des Rockets.

« Je l’aime bien, » poursuit Kevin McHale sur NBA.com. « C’est un bon gamin. Il joue dur tout le temps et rien ne le perturbe. Qu’il réussisse une grosse action ou une mauvaise action, il continue à jouer dur. C’est primordial. Il fait du très bon boulot et c’est un gars facile à apprécier. On a de la chance de l’avoir avec nous car il va être un très bon joueur NBA. Il doit encore apprendre mais il en a l’envie. »

Comme souvent en NBA, il suffit d’une petite opportunité pour quitter la pénombre et se retrouver directement dans la lumière. Avec les playoffs NBA qui battent leur plein, Clint Capela apprend à vitesse grand V, à seulement 20 ans.