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[Reportage] Clippers – Lakers : deux équipes, deux galaxies, un stade

staples-centerDepuis 1984, le basket professionnel à Los Angeles vit au rythme de ses deux franchises: les prestigieux Lakers et les maudits Clippers. Deux frères ennemis dont l’antagonisme n’a jamais dépassé le simple cadre géographique, la faute à la médiocrité historique des Bleu et Rouge, dont les participations aux playoffs sont encore plus rarissimes que les jours de pluie dans la Cité des anges.

Supporter les uns est un devoir de notabilité, supporter les autres relève d’un masochisme risible dans une ville où la « lose attitude » est un péché. Au Staples Center, un bijou d’arène partagée par les deux rivaux, deux mondes s’offrent aux Angelinos les jours de match. Sur place, pendant une semaine, Basket USA a expérimenté la galaxie étoilée des Lakers et le monde bon enfant sans pression des Clippers. Pour vous, Basket USA compare.

  • L’ambiance

Le « m’as-tu vu » est une religion au Staples quand les Lakers sont en ville. Moquée par les bouillants fans de Cleveland, Boston ou Orlando, la tiédeur des supporteurs angelinos des champions en titre n’est pas un mythe. Kobe et le siens sont une institution de spectacle avant tout, une curiosité, un amusement comme LA en raffole. Personne ne se casse la voix à la Patrick Bruel pour soutenir les troupes de Phil Jackson, on applaudit avec retenue et hormis les moments chauds l’intensité est absente des débats. Les Lakers font le plein pour chaque joute mais le Staples y relève plus du théâtre que du chaudron, le chaland écarquille les yeux de bonheur car « il en est ». Et c’est bien là le plus important. Deux heures avant le match, ils sont déjà des milliers à graviter autour de l’enceinte, maillot vissé sur les épaules et appareils photos dégainés à la vitesse d’un Japonais devant la Tour Eiffel. L’effervescence s’arrête à la fin de la présentation magistrale sur grand écran de la plus célèbre équipe de basket du monde.

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Et pourtant, comparée à l’atmosphère de gentil « private scrimmage » chez les Clippers, l’ambiance au Staples autour des créateurs du Show Time fait carrément office de folie plébéienne un soir de Jeux du Cirque au Colisée de Rome. Bonjour l’ennui ! Si Baron Davis éternue sur le banc, il n’est pas utopique de pouvoir entendre la grave glotte de l’enfant chéri. Pour avoir le droit à une poussée de fièvre, il faut attendre les animations aux temps-morts et la mi-temps, quand un heureux spectateur (n’est-il venu que pour ça ? on se le demande) est appelé sur le parquet pour ramener à la maison des billets verts qui le consoleront du prix payé pour bailler. Quand la musique d’introduction de l’arrivée des joueurs pour l’entraînement d’avant-match retentit, à une demie-heure du coup d’envoi, la salle est aux trois quarts vide. Même quand elle est nourrie par plus de 15 000 âmes, elle sonne creux. Difficile pour les locaux d’être porté par la moindre adrénaline. Une image résume parfaitement le malaise : mercredi pendant le match face aux Bucks, l’écran géant a montré à quatre reprises un quinquagénaire lisant paisiblement son journal pendant des temps-morts. Il s’est fait siffler timidement, sans jamais réagir et remarquer qu’il était pris en flagrant délit. Aux Clippers, on s’adonne à la lecture en pleine rencontre !

  • L’animation

Dans ce domaine, force est de reconnaître que les Clippers sont au dessus dans leurs louables efforts pour réveiller une salle qui dort. Un DJ afro-américain très « west coast hip- hop style » enchaîne les morceaux en jouant les maîtres de cérémonie quand les filiformes pom-pom se prennent pour les acrobates du cirque de Pékin. Entre le concours de shoots à trois points, le fameux tir du milieu de terrain, le presque choquant « je ramasse des billets à la pelle étalés comme un tas d’ordure dans une raquette pour l’amener dans une brouette nichée dans la raquette opposée », la troupe de dunkeurs volants sur trampoline, les danses sensuelles des Clippers Girls, les Clippers font les choses bien. Tellement bien que lors des temps-morts, les cireurs de banc peu concernées font fi des consignes de Kim Hugues pour se fendre la poire. Bon, ce n’est pas non plus la gabegie du divertissement du côté des Lakers mais on reste dans le classique, où l’amusant « embrasse ton voisin de tribune » rafle la mise au niveau de l’applaudimètre.

  • Les pom-pom girls

Grosse surprise: les Clippers sont vainqueurs ! Il faut bien donner des raisons à la virile gent masculine de venir à la messe donnée par le Baron et ses camarades. Sans jouer les jury de concours de beauté, les Lakers Girls ne tiennent pas la comparaison, aucune n’a fait tournoyer mes pupilles dans des Saturnales de plaisirs visuels. Il faut dire que Donald Sterling, le proprio des Clippers, est connu pour son amour des jeunes et parfaites plastiques. Il n’a pas raté son casting. Et comme les tenues sont variées, sexy, attirantes et qu’en plus les belles dansent comme des reines et assurent le spectacle d’acrobaties dignes du Cirque du Soleil, on se régale !

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  • Les VIP

Là par contre, pas de surprise : il n’y a pas photo. En deux rencontres, la seule pseudo star que l’on a pu voir en bord de parquet est Jerry Ferrara, aka « Turtle » de la série « Entourage ». Trente minutes après la fin du match, devant le parking des people du Staples, c’est le désert. A peine deux voitures qui se battent en duel. Quand Kobe et ses potes prennent d’assaut le vaisseau amiral du centre-ville, c’est quasi le tapis rouge des Oscars à chaque rencontre. Dans les couloirs près des vestiaires, le moindre paparazzi ferait un mois de cachet à shooter la ribambelle de stars présentes.

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