Le débat du jour : Boston est-il toujours un favori pour le titre ?

En début de saison, et au regard des différents recrutements, les choses paraissaient assez claires : le titre se jouerait entre les Lakers, les Cavs, les Spurs, le Magic et les Celtics.

Effectivement, jusqu’au break de Noël, les deux meilleures équipes, tant au niveau des résultats que du jeu proposé, étaient les Lakers et les Celtics. Certains imaginaient déjà une énième finale entre les deux meilleures équipes de l’histoire de la grande ligue.
Cependant, à Noêl, c’est la cassure. Les hommes du Massachusetts ne gagnent plus que 50% des rencontres avec une irrégularité monstrueuse. Comment expliquer ce phénomène et peut-on encore faire de Boston un favori pour le titre ?

Une équipe décimée par les pépins physiques

Comme beaucoup l’avaient prédit en ce début de saison, les Celtics sont dépendants de leurs trentenaires, et jusqu’ici, ceux-ci n’accusaient pas le coup. Cependant, à partir de 2010, le capitaine Paul Pierce a montré des signes de faiblesse, souffrant aux genoux et obligé de manquer de nombreux matchs.
Plus grave encore, le genou du leader charismatique de l’équipe, Kevin Garnett. Le Big Ticket ne peut plus sauter comme avant.  Pire, il ne peut plus courir et se servir de ses qualités athlétiques, qui forgent tout de même son fond de commerce. Résultat : son influence diminue et ses stats virent en baisse. Et derrière les deux hommes forts des Celtics, d’autres pépins ont affaibli, si ce n’est les résultats de l’équipe, au moins la cohésion de la Green Team. Les deux premiers mois manqués de Glen Davis, les longs mois d’absence de Marquis Daniels, tout ceci fait beaucoup pour une équipe qui n’a été au complet que 5 fois cette saison ( ! ).
Plus les matchs s’accumulent, plus la forme de l’équipe baisse, et plus les PO feront mal dans les jambes… Heureusement le coach, Doc Rivers, ne cesse de ménager ses stars à 25-30 minutes/match.

Une équipe pas à son niveau

Plus que les pépins physiques des C’s, c’est son niveau de jeu qui n’inspire pas confiance, qui inquiète même.
Alors qu’en début de saison, les Cetics faisaient peur tant l’ajout de talents était rôdé, il laisse désormais place aux vieux démons de chacun : Rasheed Wallace, supposé être l’homme fort du banc des C’s, se contente de jeu extérieur et de passivité défensive, Paul Pierce force trop de tirs, Kevin Garnett ne peut plus mettre toute son intensité au service de l’effectif, le banc est trop irrégulier…
Tant de soucis pour un seule effectif, cela semble à priori insurmontable, mais il ne faut JAMAIS sous-estimer le coeur d’un champion…

Boston a les cartes en main

Il ne faut surtout pas enterrer les champions 2008, surtout pas. Rappelons que cette équipe est certainement la plus intense de la NBA, une des plus talentueuses sur le papier, et surtout la mayonnaises a déjà pris cette saison. Alors même s’il leur arrive d’être victime de leur excès de confiance (défaites contre New Orleans, New Jersey… ) ou d’un manque de motivation (défaites contre Cleveland et Orlando, avec un gros manque d’intensité défensive ), cette équipe est taillée pour les playoffs. Elle est taillée pour jouer avec de l’intensité, de la pression, de la défense.
Mais si l’équipe n’arrive pas lancée et en confiance avant le grand moment, ils auront beau renforcer leur effectif autant que possible (Robinson, Finley), ces efforts resteront sans doute vains.
Si Boston veut espérer finir champion, ils se doivent de préserver le Big Three, de mettre en confiance le banc, et de se remotiver, à l’instar de 2008.
En se rappelant que les deux derniers champions furent les deux premières équipes à arriver à 50 victoires, les Celtics auront fort à faire pour reconquérir le Graal.