« Je suis en état de choc. Qu’est-ce qui a pu se passer ? »
Par ces mots, Nicolas Batum a très bien résumé l’état d’esprit des Blazers après la défaite subie sur le parquet des Mavericks. Sur le papier, un revers à Dallas n’a rien de déshonorant. La vérité du terrain, en revanche, l’est quand ce dénouement intervient après avoir mené de 11 points à deux minutes de la conclusion. Portland a tout simplement cédé : à la fatigue, à la facilité, à la panique.
« C’est le vestiaire le plus éteint que j’ai fréquenté. Tout le monde est énervé. À raison. Nous sommes sous le choc » confiait Wesley Matthews. « Celle-ci est douloureuse à encaisser. Je la mets sur mon compte et celle de l’équipe. C’était un match que nous aurions dû gagner. » poursuit Terry Stotts auprès de The Oregonian.
5/20 aux tirs, 11 ballons perdus dans les 17 dernières minutes
L’entraîneur des Blazers n’a en effet pas brillé en fin de rencontre, notamment quand ses rotations défensives ont amené Damian Lillard à défendre au poste sur Dirk Nowitzki. Un carnage. L’Allemand a ainsi inscrit 13 de ses 25 points dans le quatrième quart-temps et la prolongation. À la décharge du meneur des Blazers, il ne pouvait individuellement rien faire contre le géant teuton. Lors de la fin du temps réglementaire, le rookie de l’année 2013 a bien eu la possibilité d’un ultime tir pour la victoire mais ce dernier s’est soldé par un échec, après une tentative gérée avec fébrilité.
« J’ai eu le tir que je voulais. Je voulais le laisser sur place avec la main droite puis m’élever. Je l’ai fait. J’ai simplement manqué. » dit-il, avant de se justifier d’avoir utilisé cette option extérieure. « J’ai vu à quel point la défense était serrée. Ils ont compris qu’on allait jouer en isolation, ils ont donc verrouillé la raquette. Cela n’aurait pas été la meilleure idée si j’y étais allé. »
Et sans le vouloir, Damian Lillard met le point sur un des problèmes de Portland, dont les schémas de jeu sont parfois trop prévisibles alors même que l’issue du match se joue. Cette nuit, ils n’ont jamais su s’ajuster aux matchups texans lorsque les hommes de Rick Carlisle remontaient. L’isolation de Damian Lillard était empruntée, et en prolongation, les Blazers semblaient désarmés. Au total, Portland a shooté à 25% et perdu 11 ballons lors des 17 dernières minutes de jeu.
La fin de match laissera sans doute des traces dans les têtes des coéquipiers de Nicolas Batum. Il faut pourtant se relancer de suite car les Rockets attendent leur tour dès ce soir sur leur parquet.