Les San Antonio Spurs en plein marasme

Que se passe-t-il chez les San Antonio Spurs ? Les champions NBA en titre ont concédé leur 6e défaite en sept matchs vendredi soir, sur le parquet de New Orleans, et réalisent leur plus mauvais début de saison de « l’ère Tim Duncan ». En effet, avec un bilan de 18-13 après 31 matchs, il s’agit du plus faible bilan de la franchise texane sur le début de saison depuis la terrible année 1996 qui avait vu David Robinson, Sean Elliott et d’autres cadres de l’équipe filer à l’infirmerie.

Le plus mauvais début de saison de « l’ère Tim Duncan »

Cette année là, les Spurs avaient ouvert la saison avec un bilan de 9-22 mais avait décroché le gros lot lors de la « lottery » en remportant le premier choix de Draft.

Après deux premières semaines poussives (5-4), les Spurs semblaient pourtant avoir trouver leur rythme de croisière en enchaînant huit victoires consécutives pour retrouver une place dans les sommets de la Conférence Ouest. Malheureusement, la machine s’est enrayée en décembre avec un niveau de jeu bien loin de ce que l’on peut attendre des hommes de Gregg Popovich et un horrible bilan de six victoires pour neuf défaites. Les Spurs n’avaient plus perdu neuf matchs en un mois depuis… avril 1997, soit le dernier mois avant l’arrivée de Duncan. Et il leur reste encore à affronter Houston, Memphis et New Orleans avant de finir le mois.

Blessures, calendrier, niveau de jeu…

Faut-il s’inquiéter pour une franchise qui n’a manqué les playoffs qu’une seule fois en vingt-cinq ans ?

1. Les blessures

Kawhi Leonard a manqué 8 des 10 derniers matchs et Tony Parker a été absent neuf fois au mois de décembre. Le fait d’avoir ces deux cadres sur le flanc est forcément un facteur majeur dans les mauvais résultats récents des Spurs, d’autant plus que dans le cas de Parker, sa doublure Patty Mills n’a pas encore joué de la saison. Tiago Splitter n’a joué que 9 matchs.

Du coup, Gregg Popovich continue de faire tourner son effectif et pas moins de 12 joueurs différents ont déjà été lancés dans le cinq de départ, soit plus que n’importe quelle autre franchise NBA cette saison. Si le coach des Spurs refuse d’utiliser cet argument comme excuse, il est évident que ces absences jouent un rôle prépondérant dans la mauvaise passe actuelle où se trouve l’équipe.

2. Le calendrier

Les Spurs ont joué l’un des calendriers les plus difficiles de la ligue sur les dernières semaines. Les six dernières défaites ont été concédées face à Portland (deux fois), Memphis, Dallas, Oklahoma City et New Orleans. Deux de ses défaites ont été subies en prolongation et une seule par plus de dix points. Cette dernières défaite avait d’ailleurs vu les Spurs jouer sans Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili. Les Spurs se sont cassés les dents sur un Damian Lillard en furie (43 points), un Monta Ellis de gala (38 points) et une nouvelle grosse performance de Russell Westbrook (34 points). Les absences de Tony Parker et Kawhi Leonard ont sans doute pesé lourd dans la balance face à ces joueurs.

3. Le niveau de jeu

Malgré les deux arguments précédents, Gregg Popovich n’est pas toujours satisfait du niveau d’implication de son équipe, parfois trop relâchée dans les tâches dites « ingrates » comme le rebond ou l’intensité défensive, qualifiant ainsi la performance de son équipe de « misérable » face au Thunder, le jour de Noël. Les Spurs ont souvent laissé filer des matchs serrés face à des équipes pourtant prenables et les absences de joueurs d’expérience comme Tim Duncan ou Tony Parker ont coûté cher sur ce plan.

Une chose est sûre : les Spurs ont besoin de leurs cadres pour remonter la pente au sein d’une Conférence Ouest plus relevée que jamais après les arrivées de Rajon Rondo à Dallas et de Josh Smith à Houston. Comme chaque année, le juge de paix sera le fameux « Rodeo Trip » de février avec 9 matchs consécutifs en déplacement pendant trois semaines. Pour l’heure, la situation est loin d’être catastrophique mais il faudra redresser la barre rapidement pour éviter d’arriver en playoffs sans l’avantage du terrain.

Un sacré handicap dans la quête du « Repeat »…