Al Horford, le secret le mieux gardé d’Atlanta

Si Atlanta est parvenu à se remettre sur les rails (14 victoires en 15 matches !) après un bon début de saison poussif, un joueur georgien passe toujours sous les radars médiatiques : Al Horford. Le double champion NCAA est en effet de retour après une saison 2013/14 presque intégralement manquée (seulement 29 matchs joués). Sans lui, Atlanta a peiné, passant d’un bilan de 16-13 avec lui à 24-31 en son absence. Cette saison, si ses statistiques sont en forte baisse (14,3 pts et 6,5 rbds), les Hawks roulent en sa compagnie, lui qui n’a pas manqué un seul match. Selon les Hawks, c’est bien cette présence qui explique le bon rendement de l’équipe. 

« Nous sommes une équipe complètement différente avec lui. » rapporte ainsi Shelvin Mack à ESPN. « Sa présence donne de la confiance à tout le monde. Il ne se soucie pas de ses propres chiffres. Il veut simplement gagner. »

Un dirigeant anonyme : « Al Horford est plus complet que Dwight Howard ou Kevin Love »

Deux fois All-Star et champion universitaire, Horford est probablement celui qui connaît le mieux la victoire au sein de l’équipe. Qu’importe ses chiffres, loin de ses productions précédentes, son impact sur l’équipe lui apporte une dimension supplémentaire.

« C’est un travailleur acharné, prêt à se sacrifier pour les autres et c’est un leader incroyable. Il est tellement altruiste. » confirme son entraîneur, Mike Budenholzer. « En bonne santé, c’est un des 25 meilleurs joueurs de la ligue. Il joue des deux côtés du terrain, et c’est ce qui le distingue des autres intérieurs. Oui, Dwight Howard est meilleur en défense, mais il ne peut pas vraiment scorer. Kevin Love est meilleur en attaque, mais il ne peut pas défendre. Horford fait les deux. » analyse un dirigeant concurrent.

Le meilleur joueur des Hawks en pleine santé ?

L’emprise du joueur sur son équipe est telle que beaucoup de rivaux d’Atlanta le redoutent. Certes, les Hawks ont prouvé l’an passé qu’ils pouvaient tenir la dragée haute sans lui grâce à un collectif d’une solidarité incroyable mais selon les observateurs, seul lui peut leur permettre de passer l’étape supérieure.

« C’est un des meilleurs, peut-être le meilleur, intérieurs de chaque côté du terrain dans la ligue. Sans lui, les Hawks sont une équipe marginale de playoffs. Avec lui, ils peuvent finir troisième. » explique un general manager sous couvert d’anonymat. « Personne n’a peur d’Atlanta sans Horford. Ils pourraient être une équipe de loterie sans lui. Je sais que Millsap avait de meilleurs chiffres l’an passé mais Horford est le meilleur joueur quand il est à 100%, et il n’y a même pas débat. » poursuit un autre stratège.

Alors pourquoi, depuis toutes ces années, Al Horford est-il si peu reconnu, en dehors de ses nombreux pépins de santé (145 matchs manqués en 8 saisons) ? Un de ses coéquipiers universitaires a la réponse :

« Car il joue à Atlanta. » rétorque ainsi Joakim Noah.

Comme son équipe, Al Horford avance donc tapi dans l’ombre. Dans l’anonymat, il constitue le point d’ancrage d’une des meilleures équipes de l’Est. Et si les lumières du All-Star Game ne feront probablement pas appel à lui cette saison, il pourrait bien les accaparer à la fin de celle-ci… si la santé suit.