Le tirage au sort fraîchement effectué, le sélectionneur de l’Equipe de France est revenu sur les futurs adversaires des Bleus (Finlande, la Bosnie-Herzégovine, la Pologne, Israël et la Russie) et il a évidemment regretté la concurrence relativement faible proposée dans le groupe A.
« Je ne suis effectivement pas mécontent d’avoir la Russie dans le groupe pour qu’on ait un match difficile. C’est indispensable, je pense, d’avoir un peu de concurrence. Ce qui est important, c’est d’être capable de monter en puissance. Notre premier objectif est évidemment de passer la phase de poules. Auparavant, le match capital était celui des quarts de finale, maintenant, il est avancé aux huitièmes. Il faudra être prêt dès le début, pas seulement pour Montpellier mais dès l’INSEP. Il faudra qu’on soit en ordre de marche, en mission, pour réussir là où toutes les équipes précédentes ont échoué. »
Lors du dernier Euro en France en 1999, la bande à Antoine Rigaudeau n’avait effectivement pas réussi à aller au bout dans l’enceinte de Bercy, éliminée par l’Espagne en demi-finale. Une belle occasion manquée…
« Le plus difficile sera de lutter contre l’air ambiant, contre vous [les médias]… »
« La Finlande est une belle équipe. La Bosnie et la Pologne sont des équipes solides. C’est surtout en termes de concentration et d’état d’esprit qu’il faudra gérer. Si on gagne des matchs faciles en poule, il faudra se reconcentrer pour le huitième. Ce sont deux compétitions différentes. On aura des matchs très durs en préparation, c’est une volonté de notre part. Avant, on avait un deuxième tour qui nous permettait l’erreur. Maintenant, c’est do or die. Mais on est confiant dans la qualité et l’expérience du groupe. »
Et puis, défendre son titre sur son territoire pour les phases finales, c’est forcément une chose nouvelle pour les Bleus. Le sélectionneur prévient déjà : il faudra prendre les étapes les unes après les autres. La pression médiatique ne devra pas influencer le groupe tricolore.
« Comme ce sera en France, il faudra aller vers nos supporters et essayer de donner une bonne image… Mais on ne va pas s’ouvrir non plus à tous les bords. Il faudra garder le groupe uni en interne. Le plus difficile sera de lutter contre l’air ambiant, contre vous [les journalistes], contre la pression. On va en parler en amont. On le redira au joueur en préparation. Il y aura de la ferveur mais ce n’est pas l’émotion qui nous fera gagner. On connaît le mode d’emploi mais rien n’est donné. On sera dans la position du chassé et on sait bien que ce sera compliqué. »