Harrison Barnes : Steve Kerr a-t-il réussi à libérer le Black Falcon ?

Nous avions effleuré le sujet hier en vous parlant du magnifique (et historique) début de saison des Warriors, mais ce dernier est le théâtre du retour au premier plan d’Harrison Barnes. L’ailier de Golden State s’était un peu perdu en chemin la saison passée, sous les ordres de Mark Jackson… mais Steve Kerr lui a redonné confiance. Et le Faucon Noir a repris son envol !

Le plein de confiance

Statistiquement, les chiffres de l’ancien Tar Heel ne sautent pas forcément aux yeux avec une hausse de 2,1 points (9,5 à 11,6) et de 2,7 rebonds (4 à 6,7) mais son jeu parle pour lui. Beaucoup plus confiant et replacé dans le cinq majeur où il profite des espaces créés par les Splash Bros, Barnes a énormément progressé d’un point de vue tactique grâce à l’arrivée de coach Kerr.

Propulsé leader de la seconde unité sous Mark Jackson, Barnes avait déçu car sa qualité de dribble ne lui permettait pas de faire la différence en un-contre-un. Au contraire, cette année, il n’a plus à créer le jeu mais à finir les actions. Avec sa détente, sa vitesse et ses bonnes mains, Barnes se régale à nouveau.

« C’est difficile de récupérer la balle en situation d’isolation et d’avoir la défense placée face à soi. » explique Barnes au Mercury News. « Il y a très peu de joueurs qui peuvent faire ça. Durant, Melo, ces gars-là; regardez leurs pourcentages. Là on parle des meilleurs, donc imaginez mon pourcentage ! J’étais à 15, 20% sur les isolations. Par contre, quand j’ai le ballon en mouvement, ou sur certains spots précis, en jouant des autres, c’est une vraie force de mon jeu. Le un-contre-un direct, ce n’était pas une force pour moi. »

L’adrénaline du combat aux rebonds

Mal utilisé par Mark Jackson, Barnes avait effectivement totalisé des pourcentages de réussite assez laids, à raison de 40% à deux points et 35% à trois points. Cette saison, l’ailier de 22 ans rayonne à nouveau avec 51% à deux points et 41% à trois points. Plus impliqué par Steve Kerr, Barnes s’est épris d’une nouvelle passion sur les terrains.

« Quand tu vas au rebond, tu dois y aller avec férocité. Tu peux te prendre quelques coudes au passage au début, mais ça fait circuler le sang et monter la tension. Ensuite, tu as la rage et tu es agressif. Si un joueur te frappes au visage sept fois, tu ne vas pas sourire pour la huitième ! La rage te réveille. Quand tu restes au large, tu es plus lent et plus mollasson. Mais une fois que tu prends ce premier coup de coude… »

Avec 7 rebonds par match, et un pourcentage de rebonds à 12% en stats avancées (et 16 aux rebonds défensifs !), Harrison Barnes fait enfin parler toute sa dimension physique, celle du Black Falcon, qui peut rivaliser avec les meilleurs ailiers de la ligue. Avec sa combinaison d’explosivité et de puissance, l’ancien stagiaire Facebook a le potentiel d’un All Star en puissance. Steve Kerr aurait-il trouvé la clé pour libérer son rapace majestueux ?