Si en France, BeIN Sport a l’exclusivité des droits TV de la NBA, aux Etats-Unis, le fan NBA a la possibilité de zapper pour voir de nombreuses émissions. Basket USA a fait le grand saut dans cette jungle médiatique, et entre les émissions de débat, les commentaires de match ou les podcasts nouvelle génération, voici ce qu’on vous conseille.
PETIT PRECIS D’HISTOIRE DE LA NBA A LA TELEVISION
Les débuts compliqués
Diffusé pour la première fois de son histoire sur une chaîne nationale le 12 décembre 1953, la NBA signe son premier contrat télé avec les studios DuMont. Si la légendaire voix des Knicks, Marty Glickman, est le premier commentateur d’un match NBA pour l’audience américaine, le contrat (et le style de jeu d’alors) ne fait pas recette. Le 20 mars 1954, le match entre les Knicks et les prometteurs Celtics (remporté par ces derniers 79-78) donne lieu à une véritable boucherie, une horreur de basket avec 95 fautes, 119 lancers… et un dernier quart long de 45 minutes ! Difficile de faire pire comme publicité pour la jeune NBA.
NBC, qui récupère le bébé en 1954 s’en aperçoit rapidement et profite alors de l’inspiration géniale de Danny Biasone, le propriétaire des Syracuse Nationals (le Mark Cuban de l’époque disons) qui lance l’idée d’une horloge de 24 secondes pour donner au moins 60 possessions par équipe. Le comité des propriétaires accepte cette invention, et la complète (bien malin) d’une autre nouvelle règle qui limite les fautes par quart temps. NBC dispose alors d’un produit qui devient attractif, car beaucoup plus dynamique, à défaut d’être encore spectaculaire. Le commentateur de l’époque, Lindsey Nelson, rappelle ainsi que le commissionnaire en personne, Maurice Podoloff, était celui qui appelait les temps morts commerciaux, pour passer la pub lors des retransmissions des Finales 1956, les premières diffusées à l’échelle nationale. Certains coachs et joueurs, dont Red Auerbach et Bob Cousy, reprochaient cependant à NBC de ne pas bien exploiter la mi-temps avec des interviews ou de ne pas mettre en valeur les émotions des joueurs avec davantage de gros plans. Des erreurs de jeunesse dont la chaîne apprendra pour la suite…
Magic et Larry à la rescousse
C’est ABC qui obtient ensuite les droits de diffusions de 1965 à 1973. Mais, encore en gestation, et même carrément en concurrence avec l’ABL puis l’ABA (deux ligues parallèles), le produit télévisuel « NBA » ne se vendait pas encore suffisamment ! La preuve ? ABC ne diffusait que les matchs programmés le dimanche. Ce n’est qu’en 1970 que les Finales NBA ont été couvertes du début à la fin par une chaîne nationale. N’empêche, la croissance se poursuit bon an mal an, avec notamment le premier des « Christmas Games » en 1967. Servi par des consultants tels que Bill Russell ou Bob Cousy, les matchs deviennent des rendez-vous hebdomadaires chaque dimanche et si les droits annuels semblent dérisoires (650 000 dollars en 1965, puis 3 millions en 1969) au regard des négociations actuelles ; le pari est gagné. Les audiences augmentent d’année en année et la NBA s’implante dans les grands marchés (Chicago, Seattle, San Diego puis Cleveland, Portland et Buffalo)…
Du coup, en 1973, c’est la chaîne CBS qui gagne les droits sur la NBA. Et là, le tarif a déjà augmenté avec un premier accord sur 3 ans à hauteur de 27 millions de dollars. Mais l’histoire commence mal entre la NBA et CBS. D’abord, il y a un problème de compétitivité des équipes dans les grandes villes. Après avoir remporté le titre en 1969 et 1973, les Knicks sont à nouveau à la rue par exemple. Ensuite, la concurrence de l’ABA a longtemps porté préjudice à la NBA avant la réunion ultime des deux ligues en 1976. Et finalement, CBS n’est pas exempte de tout reproche avec une présentation ennuyeuse, des commentaires loin d’être brillants (Elgin Baylor et Oscar Robertson n’étaient visiblement pas à la hauteur de Bill Russell en tant que consultant) et une réalisation qui approche le basket comme le foot US… et forcément, ça ne fonctionne pas ! On notera cependant leur effort pour démocratiser le basket, avec les séquences mythiques de « Red Auerbach on Roundball » retransmises à partir de janvier 1976, et le faire comprendre à une époque où les règles ne sont pas forcément comprises du grand public. Et bientôt, l’arrivée du duo Larry Bird – Magic Johnson en NBA en 1979, que le destin a eu le bonheur de placer respectivement à Boston et à Los Angeles, va relancer la machine. Les finales 1984 entre Celtics et Lakers établissent un nouveau record historique pour la NBA. Le nouveau commish, David Stern, n’en perdra pas une miette…
L’âge d’or des nineties avec NBC
Déjà diffuseur de la NBA à ses débuts, NBC flaire le bon coup au début des nineties. Avec Marv Albert aux commentaires, plus des consultants de marque (Mike Fratello, Magic Johnson, Matt Guokas, Bill Walton), NBC met le paquet pour présenter un produit alléchant à ses téléspectateurs. De plus, l’équipe de journalistes est excellente autour de Bob Costas, Hannah Storm et Ahmad Rashad. En plateau aussi, la barre monte encore d’un niveau avec Julius Erving qui intervient de 1993 à 1997, lors de l’émission d’avant-match, NBA Showtime. Bref, ça marche du tonnerre ! Ainsi que Josh Concon du Bleacher Report le rappelle, 14 des 50 meilleurs joueurs de l’histoire évoluaient encore sur le parquet, donc un certain Michael Jordan qui a transcendé les barrières du basket. Les audiences télé ont largement augmenté durant cette période, que d’aucuns nommerait « l’âge d’or » de la NBA.
Partenaire partiel depuis 1989, TNT s’est ajoutée à NBC en cours de chemin mais la chaîne établie à Atlanta a grandement participé à l’essor médiatique de la NBA. Avec des plateaux qui alternent le sérieux et la déconne, TNT a repris la recette du succès élaborée par NBC avant elle. Se partageant le gâteau avec NBC, puis ABC depuis 2002, le fonctionnement télévisuel de la Grande Ligue est désormais entrée dans les moeurs américaines avec les matchs du mercredi sur ESPN, le double header du jeudi sur TNT et les matchs du weekend (et des playoffs et Finals) sur ABC. Bref, ça roule… et le prochain contrat télé va valoir très (très) cher !
DISPOSITIF TV
Commentaires de match
– NBA on ESPN
Le plateau: Sage Steel, Doug Collins, Jalen Rose, Bill Simmons
Les commentateurs: Mike Breen, Mark Jones, Mark Kestecher, Dave Pasch, Mike Tirico, Ryan Ruocco, Michael Wilbon
Les consultants: Jon Barry, Bruce Bowen, Hubie Brown, Doug Collins, Antonio Davis, Mark Jackson, Tim Legler, Will Perdue, Jalen Rose, Jeff Van Gundy
Les reporters sur le terrain: JA Adande, Chris Broussard, Doris Burke, Heather Cox, Isreal Gutierrez, Stephen Smith, Hollie Rowe
Repère d’anciens coachs, ESPN a regroupé un pool de consultants reconnus et estimés par le milieu. Avec Jeff Van Gundy, on a la gouaille, le sens de la formule et le partisanisme le plus enfantin (pour créer la polémique évidemment). Avec Doug Collins, c’est le sérieux, les X et les O, l’analyse froide et le commentaire efficace. Finalement, et depuis son licenciement controversé des Warriors, Mark Jackson revient au bercail ESPN pour apporter son enthousiasme, son expérience d’ancien (joueur et coach), et les anecdotes qui vont avec. Pour les gros matchs, ce trio Breen – Van Gundy – Jackson fonctionne bien.
– Inside the NBA on TNT
Le plateau: Ernie Johnson, Kenny Smith, Charles Barkley, Shaquille O’Neal
Les commentateurs: Marv Albert, Kevin Harlan, Brian Anderson, Dick Stockton, Joel Meyers, Ian Eagle, Kevin Calabro, Matt Devlin
Les consultants: Greg Anthony, Chris Webber, Grant Hill, Reggie Miller, Mike Fratello
Les reporters sur le terrain: (Craig Sager), David Aldridge, Jamie Maggio, Rachel Nichols, Marty Snider, Molly Sullivan, Tracy Wolfson
Si ESPN a choisi de traiter le produit NBA avec une approche presque agressive (ces critiques diraient même avec énervement), TNT a choisi quant à elle de privilégier la touche humoristique. En recrutant Charles Barkley puis Shaquille O’Neal, les dirigeants de la chaîne géorgienne ont visé juste. Le plateau de TNT est reconnu depuis des années pour ses séquences amusantes, à commencer par le Shaqtin’ A Fool qui est devenu mythique ces dernières saisons.
– Les télés locales (Fox Sports News)
On y retrouve beaucoup d’ancienne gloires (David Wesley, Brevin Knight, Matt Harpring, Malik Rose, etc.) qui se sont reconvertis dans le commentaire. Le père de Stephen Curry, Dell, est ainsi le consultant pour la franchise de Charlotte, là où il avait brillé pendant sa carrière de joueurs. Dominique Wilkins et Clyde Drexler sont probablement les plus prestigieux de la liste, à Atlanta et Houston respectivement. Mais on peut également tomber sur des consultants peut-être moins cotés mais plus instructifs et plus clairs dans leurs commentaires (Sean Elliott ou Leo Rautins sont particulièrement bons dans leurs analyses). Mike Fratello, parfois sur TNT, est également un des grands classiques du genre (tout comme Walt Frazier à New York… mais beaucoup moins bon).
Conférence Est
Division Atlantique | Division Centrale | Division Sud-Est |
Boston: Tom Heinsohn
Brooklyn: Mike Fratello New York: Walt Frazier, ou Wally Szczerbiak Philadelphia: Malik Rose Toronto: Leo Rautins |
Chicago: Stacey King Cleveland: Austin Carr Detroit: Grant Long Indiana: Austin Croshere Milwaukee : Jon McGlocklin |
Atlanta: Dominique WilkinsCharlotte: Dell Curry
Miami: Tony Fiorentino Orlando: Jeff Turner Washington : Phil Chenier |
Conférence Ouest
Division Nord-Ouest | Division Pacifique | Division Sud-Ouest |
Denver : Scott Hastings Minnesota : Jim Petersen Oklahoma City: Michael Cage Portland : Mike Rice Utah: Matt Harpring |
Golden State : Jim Barnett LA Lakers : Stu Lantz LA Clippers : Mike Smith Phoenix: Eddie Johnson Sacramento : Jerry Reynolds |
Dallas: Derek HarperHouston: Clyde Drexler, Matt Bullard
Memphis: Brevin Knight New Orleans: David Wesley San Antonio: Sean Elliott |
Emissions
– ESPN
The Grantland Basketball Hour
Dans leur nouvelle émission baptisée sobrement, The Grantland Basketball Hour, le duo Bill Simmons – Jalen Rose revient chaque semaine sur l’actualité brûlante de la NBA. Le ton est volontairement décalé, voire caustique, et se nourrit d’animations cartoonesques assez amusantes. Les deux comparses reçoivent également l’intervention de journalistes (Zach Lowe notamment) ou de personnalités NBA (Jeff Van Gundy par exemple) pour une débat souvent passionné et enrichissant, car étayé sur des stats ou des analyses poussées. Figurant clairement parmi les meilleures émissions, la GBH se distingue particulièrement par une approche assez iconoclaste et des prises de positions polémiques…. mais souvent assez justes !
– NBA TV
. The Starters (JE Skeets, Tas Melas, Trey Kerby, Leigh Ellis + Brent Barry)
C’est ce qui se fait de mieux dans la quotidienne. Sur le plateau de NBA TV à Atlanta, ce sont en fait deux anciens podcasteurs canadiens (les Basketball Jones), JE Skeets et Tas Melas, qui tirent les cordes d’un show quotidien (toute la semaine mais pas le weekend) très pertinent sur l’actualité NBA. Avec Trey Kerby (le seul américain) et Leigh Ellis (l’australien), ils reviennent sur les points chauds de la Grande Ligue avec des séquences plutôt originales et réussies. On apprend souvent des choses de manière ludique grâce aux « titulaires », et leurs analyses tiennent bien la route. Très proches des fans de la NBA, qu’ils sont encore, ils éduquent autant qu’ils informent sur la NBA. Une chaude recommandation…
. Les Quotidiennes:
Entre « The Beat », « Game Time » ou encore « NBA Action », la chaîne officielle de la NBA propose toujours des émissions d’actualité. C’est toujours instructif et réactif et le NBA Action est un grand classique… mais il ne faut pas rester trop longtemps sur NBA TV non plus car on peut vite rester bloqué dans une journée sans fin, avec les programmes qui se répètent et la tête qui tourne ! Pour ce qui est du panel d’observateurs et d’analystes, NBA TV présente également son lot d’anciennes gloires, plus ou moins renommées (Isiah Thomas, Rick Fox, Brent Barry, Dennis Scott). Là, tout est question de goût. Si Brent Barry est souvent clair et intéressant, les trois autres intervenants oscillent entre les réponses les plus plates aux affirmations les plus péremptoires, sans aucun fondement parfois. En somme, NBA TV, c’est plutôt l’information pure et dure que son interprétation. Heureusement, il arrive que des bêtisiers ou des reportages bien tournés vous sorte de votre sommeil comateux ou qu’un bon documentaire vous berce en soirée.
. Inside Stuff (Kristen Ledlow, Grant Hill)
La NBA avait eu une bonne idée en pensant à ressusciter l’émission culte de la glorieuse NBA des années 90… mais la version des années 2010 n’a plus du tout la même saveur que son originale (de 1990 à 2005). En fait, c’est un bien pâle ersatz de l’émission pleine d’humour et d’images choc qui était emmenée à l’époque par Ahmad Rashad. En lieu et place du grand pote de Jordan, ce sont Kristen Ledlow et Grant Hill qui partagent la présentation et si l’on ne remet pas du tout en cause leurs qualités, les reportages sont généralement insipides, trop formatés pour vraiment passionner. Le plus regrettable est encore d’assister à des interviews de joueurs qui répondent obligeamment à des questions sans grand intérêt car entendue des milliers de fois. Malgré la reprise de certaines séquences de l’émission d’origine, Inside Stuff n’a pas retrouvé son second souffle. Dommage !
– TNT
. Inside the NBA
C’est le classique de la NBA ! Avec le spirituel Ernie Johnson aux manettes, et ses trois acolytes: Kenny Smith, Charles Barkley et Shaquille O’Neal, l’émission phare de TNT déboule chaque jeudi soir sur les écrans US, avec généralement les « double headers » qui ont fait sa gloire. En plateau, les trois anciens joueurs analysent à leur sauce les actions du match et se prêtent également à des activités qui dépassent bien souvent leurs capacités (intellectuelles ou motrices) pour le plus grand plaisir de leurs fans. C’est très potache et l’émission n’est donc pas véritablement instructive ou intéressante d’un pur point de vue basket. C’est de l’infotainment… et encore ! Le gros point fort de l’émission est évidemment son casting cinq étoiles avec Chris Webber, Grant Hill ou encore Reggie Miller qui sont parfois amenés à remplacer les uns ou les autres au pied levé.
. Open Court
Déclinaison élargie du concept de base d’Inside The NBA, Open Court est une émission qui a marché très fort pour ses débuts. Il faut dire qu’avec un plateau constitué quasiment exclusivement d’anciens All Stars des années 80 ou 90 (Kenny Smith, Charles Barkley, Shaquille O’Neal, Chris Webber, Reggie Miller, Isiah Thomas, Dominique Wilkins, Steve Smith, Brent Barry et Steve Kerr par le passé), on avait droit à de nombreuses anecdotes de vestiaires plus croustillantes les unes que les autres. Dans leur immense salon, les nouveaux retraités débattent à bâtons rompus de différents sujets mis en contexte par Ernie Johnson. Les dernières saisons ont vu l’arrivée de nouveaux intervenants (tels que Chauncey Billups, Rick Fox, Tracy McGrady, Dennis Scott) mais l’émission a semble-t-il perdu de sa superbe. Les débats se répètent un tantinet et il manque les fameuses anecdotes qui avaient fait la réussite du show à ses débuts. Résultat des courses, c’est une émission culte pour les amateurs d’histoire (ou les fans de la NBA des années 90). Elle le sera beaucoup moins pour les érudits et les « stats geeks« .
https://www.youtube.com/watch?v=C_4VPQjlt7s
PODCASTS
– NBA
The Hang Time Podcast
Présenté par Sekou Smith, Lang Whitaker et Rick Fox (plus Gregg Waigand, Andrew Merriam à la technique), le Hang Time Podcast est le podcast officiel de la NBA. Il revient en général sur les points chauds de l’actualité avec quelques interventions intéressantes mais la qualité générale est plutôt décevante. En fait, le vrai plus de ce podcast est la présence de longues interviews de joueurs NBA. Ce n’est par contre pas forcément la norme car les interviewés peuvent également être des beat writers de la presse locale ou d’autres journalistes spécialistes de la NBA.
The Drop
Porté par l’équipe des Starters, c’est-à-dire JE Skeets, Tas Melas, Trey Kerby, Leigh Ellis (et Matt Osten), The Drop est le complément de l’émission télé proposée par ce groupe très international. Dans le même esprit, cette fine équipe se retrouve de manière hebdomadaire pour creuser les sujets brûlants de la NBA et revenir de manière plus approfondie sur certains sujets abordés par ailleurs durant leur show quotidien. Avec beaucoup d’humour et de créativité, The Drop permet d’aborder la NBA avec un autre regard. C’est bon-enfant mais on tombe parfois sur quelques longueurs dues à des apartés qui s’éloignent souvent du basket pur et dur… Le tout reste assez solide et les différentes rubriques (Worst of the Week, Pun Gun, Tweet of the week, Rapid Fire, etc.) récurrentes permettent en tous les cas de s’y retrouver.
– ESPN
NBA Lockdown
A l’inverse de The Drop, ce podcast produit par ESPN est beaucoup plus sérieux. Aussi bien dans la forme que sur le fond. Avec un groupe d’intervenants changeant (Doug Kezirian, Cari Champion, Ethan Sherwood Strauss, Israel Gutierrez…) autour du noyau dur (Marc Stein, Brian Windhorst, Amin Elhassan), les podcasts d’ESPN donnent un véritable avant-goût de la vie du NBA Insider. En somme, on y apprend pas mal de choses sur les coulisses de la Grande Ligue, ce qui se passe dans les vestiaires mais également dans les bureaux des décideurs. Brian Windhorst, le journaliste qui suit LeBron depuis ses débuts, est ainsi la Bible pour tout ce qui concerne actuellement le King alors qu’Amin Elhassan pourra donner sa perception des choses au regard de son expérience d’ancien coordinateur vidéo des Suns (époque d’Antoni).
The B.S. Report
La NBA n’y est traitée que parmi d’autres choses. Il faut donc bien s’assurer des sujets traités avant de se lancer dans ses longues discussions à bâtons rompus que ce brave Bill Simmons mène toujours de main de maître. Plutôt centré sur la culture pop et médias, The B.S. Report est un des plus anciens podcasts du circuit (créé en 2007) et il vaut la peine d’être écouté quand un Baron Davis, Charles Barkley ou Serge Ibaka (récemment) y passent en tant qu’invités.
Bill Don’t Lie
C’est le tout nouveau podcast de l’infatigable Bill Simmons. Non content de tenir ses émissions télé, plus les podcasts et ses autres activités parallèles, Simmons a décidé qu’il allait produire un nouveau podcast qui s’intéresse exclusivement à la NBA. Pendant de son émission avec Jalen Rose, ce podcast a pour vocation de discuter, avec un invité, de l’actualité de la NBA. Là encore, cela donne un bel aperçu des questions que les plumitifs américains se posent. Mais on tourne souvent en rond autour du même os…
– TrueHoop TV Live
Succursale d’ESPN (tout comme Grantland), TrueHoop dispose à la fois d’un site internet et d’un podcast. En fait, avec Henry Abbott qui gère l’essentiel des interviews, Kevin Arnovitz qui s’occupe en général d’aller à la rencontre des joueurs, il s’agit en fait de l’équipe de journalistes d’ESPN qui se relaie pour produire des articles toujours très pertinents à base d’analyses poussées appuyées sur de nombreuses statistiques, et un podcast hebdomadaire qui rassemble normalement trois intervenants (Ethan Strauss et Tom Haberstroh pour la plupart). Ce dernier, basé à Miami, est un des journalistes en vogue actuellement avec notamment ses analyses en stats avancées, qu’il reprend pour nous pauvres humains avec des vidéos accessibles dans The big number. On notera aussi les interventions assez intéressantes de coach David Thorpe, lui aussi en Floride.
– Grantland
NBA After Dark
S’il faut noter une des rares présences féminines dans le champ, ce podcast n’est pas franchement celui qu’on vous recommandera en premier. Juliet Litman, Chris Ryan, et Andrew Sharp s’occupent de nourrir une discussion somme toute assez vivace et plaisante mais les sujets manquent un peu de fond. On s’amuse et on rigole mais on ne fait pas beaucoup avancer le Schmilblick. C’est assez scolaire (avec citations in extenso bien souvent) et tournent trop sur les sujets évidents… jusqu’à l’épuisement. On retrouve certes la ligne directrice de Grantland, et du patron Simmons, avec des questions perspicaces et des développements subtils mais l’ensemble manque de cohérence. Le bon point cela dit: leurs invités donnent une vraie plus-value avec des infos insiders.
The Lowe Post
Membre éminent du site Grantland où il rédige de nombreux papiers qui pèsent lourd, Zach Lowe enregistre également quelques podcasts. Sans régularité particulière, ils reviennent en général tous les 10-15 jours et Lowe interviewe un joueur ou un journaliste à propos de sujets chauds. Ce ne sont pas nécessairement les grands noms de la ligue qui passent sur le grill (Jared Dudley ou JJ Redick dernièrement) mais les questions intelligentes rendent souvent l’échange assez passionnant. La discussion ne suit pas forcément un cours rectiligne mais évolue au gré des remarques des uns et des autres, mais on peut toujours y trouver des anecdotes croustillantes et du vocable « made in NBA« . Un bon choix pour plonger dans la réalité des parquets.
– CBS Sports
Eye on Basketball Podcast
Présenté par Zach Harper qui reçoit généralement son collègue, James Herbert, le podcast de CBS Sports est intéressant mais pas passionnant. A deux voix, on s’ennuie assez souvent… surtout quand le débat déborde des sujets purement NBA. Les remarques sont souvent informées et pertinentes mais il faut avoir le temps de les relever dans les 60 minutes ou plus de l’émission. Ou alors s’intéresser vivement aux quelques sujets annoncés dans le descriptif…