Au buzzer, Trey Burke écoeure Carmelo Anthony (46 points)

Rudy Gobert nous l’avait asséné avec conviction, dans l’intimité d’un dîner à Salt Lake City : Trey Burke est clutch. Souvent critiqué, à juste raison, le meneur sophomore du Jazz est de la caste des tueurs, de ceux qui même engoncés dans le plus abyssal des doutes prendront le tir de la gagne, impavides et convaincus. Le faire devant les Knicks au Madison Square Garden, après une sortie de Carmelo Anthony à 46 pts, il fallait oser et le réussir. L’ex Wolverine l’a fait et le Jazz s’impose 102-100 à Gotham, porté par son duo Hayward-Favors (54 pts).

 « Vu sa position dans le corner et la défense de J.R, j’ai pensé qu’il fallait juste prendre le rebond pour aller en prolongation. »

Et non Melo, Trey Burke les a grosses comme les inquiétudes de Phil Jackson après ce 7e revers d’affilée newyorkais.  « Quand le ballon a quitté ma main, j’ai su que ça rentrait », répond en écho le meneur du Jazz.

« Trey est connu pour prendre les gros shoots. Il est de ces joueurs qui adorent avoir alors le ballon dans les mains », rappelle Quin Snyder, qui a laissé l’ancien tueur de Michigan décider du sort des siens.

Carmelo Anthony vient alors de rentrer le 5e tir primé des Knicks quand Burke hérite du ballon près de son banc. Un stepback des familles et la gonfle rase les doigts de J.R Smith, comme face aux Cavs Utah emporte la mise au buzzer. Cette fois Gordon Hawyard n’a pas joué le zorro mais a fait tout le boulot avant (33 pts à 11/18, 4 steals, 6 passes). Avec 25 passes, 51% de réussite, quatre remplaçants utiles, la jeune équipe du Lac salé a confirmé dans la Mecque du basket que son collectif était un des plus fluides de la ligue.

Un One Melo Show

Quand Derrick Favors  (21 pts, 12 rbds) domine dans la raquette, bien épaulé par un efficace Rudy Gobert (4 rbds, 4 pts et 2 contres) et que malgré 18 balles perdues, il encaisse seulement 2 pts en transition, ce Jazz là est taillé pour battre ces Knicks là dans leur arène. Parlons en des conspués de Manhattan. Voir Melo et mourir, leur rengaine commence à lasser : quand son franchise player affole les compteurs, New York souvent patine. C’est bien simple, l’ailier All Star possède le pire pourcentage de victoire des joueurs ayant scoré plus de 45 pts (46%).

La dernière minute résume bien la prestation des Knicks vendredi soir, c’était le one Melo show. L’absence d’Amare Stoudemire et la blessure d’Iman Shumpert après une minute privait Derek Fisher de ses deux autres meilleurs scoreurs. Mais cela n’excuse pas les lacunes affichées, au rebond, à la passe, en transition et dans la répartition du scoring. C’est le 8e revers en dix rencontres pour le successeur de Mike Woodson, sans que l’équipe affiche le moindre progrès rassurant. Phil va avoir besoin de méditer encore mieux, et plus longtemps.

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