Les Pelicans progressent… mais l’édifice reste fragile !

Auteurs d’un départ honnête à 4 victoires sur leurs 7 premiers matchs, les Pélicans ont pour l’instant répondu aux attentes. Après 15 jours de saison régulière, il est évidemment trop tôt pour tirer des conclusions grandiloquentes mais une chose semble évidente : la franchise de la Nouvelle Orléans progresse.

Anthony Davis aura besoin d’un coup de pouce

Loin derrière le peloton la saison passée, et lâchés tôt aussi, les Pélicans sont cette saison des candidats légitimes à un des derniers strapontins pour les playoffs. Outre le retour des blessés (Gordon, Holiday et Anderson), le plus bel exemple est le départ furibard d’Anthony Davis qui tourne à 25 points, 13 rebonds, 4 contres et 2 interceptions par match. Des stats tout simplement ébouriffantes, époustouflantes, bluffantes… La totale quoi !

Hier face aux Lakers, la troupe de Monty Williams a développé du beau basket pour faire la différence au retour des vestiaires. Anthony Davis (25 points, 12 rebonds, 6 contres) a encore été dominateur mais ses partenaires ont également su répondre à l’appel avec Ryan Anderson et Jrue Holiday qui apportent 17 points chacun et Tyreke Evans qui y ajoute 19 points et 11 passes. La balle a bien circulé et le scoring a été bien réparti, tout ça est encourageant.

Surtout, Monty Williams a apprécié l’effort défensif de ses arrières (oui, même Eric Gordon) qui ont dû se coltiner Kobe Bryant, le pistolero désespéré. Le Mamba aura encore tout essayé pour sauver ses Lakers mais face à ces Pélicans-là, ça ne passe plus.

« Eric et Jrue ont fait un super boulot défensif sur Kobe. Il a pris 28 tirs mais c’était 28 tirs contestés. C’est une des bonnes choses qui m’a marqué. Et puis, AD a réalisé 6 contres; Omer en a eu 2 aussi. » savoure Williams dans le Time Picayune. « Quand on arrive à défendre de la sorte, notre flot offensif va être d’autant plus efficace qu’on aura de la transition. »

Eric Gordon va-t-il sortir de son trou ?

Avec un calendrier de la fin novembre qui présente des oppositions favorables (contre Denver, Minnesota ou Utah notamment), on peut tout à fait concevoir un bilan positif en Louisiane pour attaquer le mois de décembre. Et si, en plus, Eric Gordon venait à se réveiller de sa somnolence actuelle, les Pélicans pourraient présenter un front encore plus solide et espérer les playoffs.

Mais pour cela, il faudra éviter les fins de match ratées… telle que celle d’hier soir. Quand une avance de 27 longueurs est réduite à 7 en dernier quart. La progression est bien réelle mais la base reste fragile. Le banc en l’occurrence a failli hier soir, révélant des faiblesses dans l’équipe.

« Par contre, je n’ai pas du tout apprécié la manière dont on a fini le match. Je ne veux pas jouer les rabat-joie mais c’est clairement un problème qu’on va aborder [aujourd’hui]. »

Avec la réception des tendres louveteaux du Minnesota dans la métropole de la Louisiane, Anthony Davis et ses coéquipiers auront une belle opportunité de travailler encore leurs systèmes de jeu et leurs automatismes collectifs. Pour jouer les playoffs à l’Ouest, chaque match est bon à prendre.