« Les gens n’arrêtent pas de poser la question : « Comment serons-nous ? Comment nous jouerons-nous ? » Nous pensons que nous sommes une équipe de playoffs, et nous ignorons jusqu’à quel point nous irons, mais nous espérons le meilleur. »
C’est de cette manière que Phil Jackson répond aux gens qui l’arrêtent spontanément lorsqu’il se promène à New York, a t-il raconté lors du media day des Knicks. Avec 37 victoires pour 45 défaites la saison passée, les New Yorkais n’ont vécu la post-saison que par l’intermédiaire des Nets de Brooklyn. Depuis, leur club a enrôlé Phil Jackson comme président et Derek Fisher en tant que coach, et consécutivement, l’espoir renait.
Une situation largement différente de celle de ses Bulls et Lakers
Cependant, Phil Jackson n’est pas fou. Malgré ses 11 titres de coach dans l’escarcelle, l’ancien stratège des Bulls et des Lakers sait bien que la situation de son club diffère de celles de ses précédentes franchises.
« À Los Angeles, j’étais chanceux d’arriver dans une équipe qui venait des playoffs. » se souvient-il. « Ils venaient d’être sweepés deux reprises mais ils avaient été jusqu’en milieu de playoffs et ils ont pu gagner dès la première saison où j’ai coaché l’équipe, qui était déjà taillée pour cela avec des talents incroyables. Une situation très similaire à celle de Chicago. D’ordinaire, les équipes viennent en playoffs et apprennent de cette expérience, puis acquièrent progressivement les moyens d’atteindre le titre. »
Avec une bonne partie de l’équipe remodelée durant l’intersaison, les Knicks ne ressemblent ni aux Bulls 91-98 ni aux Lakers 2000-04. C’est pourquoi si le nouveau président du club maintient l’objectif des playoffs, il se garde bien d’évoquer le trophée Larry O’Brien, lequel semble, pour le moment, hors de portée des Knicks actuels.
« Cette équipe n’a pas d’identité. » poursuit-il. « Plus d’un tiers de l’équipe a été modifié, donc nous devons encore nous rassembler pour tisser de la confiance, un esprit d’équipe, une identité et toutes ces choses. »
« J’avais mis l’accent sur la condition physique »
Par ailleurs, l’ancien joueur des Knicks s’est dit impressionné par le travail physique de ses joueurs, et particulièrement Carmelo Anthony. Selon Jackson, c’était un point sur lequel il avait appuyé dès son arrivée.
« J’avais souligné cet aspect lors de nos entrevues. » a t-il confié. « J’avais interrogé certains d’entre eux au sujet de leur pourcentage de masse graisseuse. Je ne sais même plus si j’avais demandé à Carmelo, mais je l’avais fait à la plupart des joueurs. Nous voulions simplement connaitre leur condition et accentuer à ce sujet. Nous ne pensons pas que le training camp est le début de la saison. Nous pensons qu’elle débute le 1er juillet et que les joueurs doivent utiliser leur temps à bon escient pour le repos, la récupération et l’entrainement physique. Carmelo a pris ça très au sérieux. »
Désormais, comme il le dit lui-même, il faut créer une alchimie dans cette équipe. Le plus dur commence.