Lorsque Phil Jackson a accepté le poste de président des Knicks, une interrogation subsistait : allait-il supporter l’ingérence de James Dolan, le propriétaire ?
Connu pour constamment prendre part aux décisions, quitte à aller contre l’avis de son propre staff, son association avec Jackson s’annonçait explosive, et ne pouvait fonctionner que s’il lui laissait une large marge de manœuvre.
La bonne nouvelle, c’est que Dolan semble l’avoir compris et surtout accepté.
« J’ai été bien plus impliqué que je ne l’aurais voulu ces dernières années, » explique-t-il à ESPN. « Maintenant, j’ai quelqu’un qui est, je pense, l’esprit le plus intelligent du basket. C’est génial, et laissons-le faire. »
Pourtant, à l’arrivée de Phil Jackson, en avril dernier, quelques tensions étaient rapidement apparues. Jackson voulait en effet remplacer une partie du personnel déjà en place, ce que Dolan a catégoriquement refusé.
« Je lui ai simplement dit : si tu as besoin, appelle-moi. Il ne l’a pas fait »
Toutefois, il s’agissait du début de leur collaboration et on suppose que les deux hommes devaient simplement se tester. Surtout que Jackson reconnaît que ce point était une inquiétude pour lui au moment de s’engager.
« Je voulais savoir jusqu’à quel point il m’autoriserait à décider de ce qui est important, » confie l’ancien coach des Bulls et des Lakers au New York Times.
S’il a finalement accepté de rejoindre les Knicks, c’est donc avec la certitude d’avoir les mains libres.
D’ailleurs, en guise de bonne foi, Dolan s’est même mis en retrait durant l’été.
« Je passe clairement moins de temps avec les Knicks. Je lui ai simplement dit : si tu as besoin, appelle-moi. Il ne l’a pas fait. »
« J’ai toujours voulu avoir des personnes à qui déléguer »
Preuve en est, c’est seul que Jackson avait mené les négociations pour engager Steve Kerr au poste de coach.
Même si ce dernier a finalement choisi de rejoindre les Warriors (pour 25 millions sur 5 ans), c’est à ce moment-là que Jackson a eu la confirmation que le propriétaire était effectivement prêt à le laisser gérer.
Mais qu’en sera-t-il si les résultats ne sont pas rapidement au rendez-vous ?
« Ça ira. J’ai une confiance énorme en Phil et Steve [Mills, le GM]. Je suis sûr qu’ils trouveront un moyen et qu’il n’y aura rien que je puisse faire, » poursuit-il. « J’ai toujours voulu avoir des personnes à qui déléguer [la partie sportive]. Mais j’ai aussi toujours pensé que ces gens allaient gagner ce qui n’a pas toujours été le cas. Lorsque les choses ne vont pas, un bon patron se doit de s’y mettre et d’essayer de corriger les choses. J’ai essayé de faire de mon mieux. »
Et c’est justement pour ça que tous les fans des Knicks espèrent que chacun saura rester dans son rôle.