Sorti invaincu de la phase de poule, Team USA n’a pas franchement été inquiété pour le moment. Seule la Turquie a véritablement fait douter les Américains. Mais leur force physique et leur profondeur de banc leur a (pour le moment) toujours permis de venir à bout de leurs adversaires.
Avant d’entrer dans le coeur de la compétition, avec les matchs à élimination directe, BasketUSA vous propose de faire un point complet, joueur par joueur, des performances des stars NBA.
Anthony Davis (16 points, 6 rebonds, 2 contres, 1 interception)
Il était attendu comme le MVP en puissance de Team USA… et Anthony Davis n’a pour le moment pas déçu. Avec des stats rondelettes et un magnifique 63% de réussite, l’intérieur des Pélicans fait parler ses incroyables qualités athlétiques dans le contexte FIBA. Manquant parfois de savoir-faire face aux défenses de zone notamment, Davis peut néanmoins compter sur sa envergure et sa détente pour débloquer les situations mal embarquées.
Kenneth Faried (14 points, 8 rebonds, 1 contre)
C’est la surprise du chef. On vous en avait parlé en début de compétition; le Manimal débarque dans la sélection à la bannière étoilée sans pression et le moins que l’on puisse dire, c’est que Faried est ultra rentable (meilleure évaluation à 22) ! Meilleur rebondeur de son équipe et hyper efficace en rentrant 6,8 de ses 8,6 tirs tentés (soit un hallucinant 79% de réussite), Faried transcende la différence NBA – FIBA par son activité de tous les instants et par son combo puissance physique – vitesse sans équivalent. Pour preuve, ses 22 points, 8 rebonds contre la Turquie.
James Harden (13 points, 4 passes, 3 interceptions)
Leader auto-proclamé de l’équipe avec son expérience olympique de 2012, James Harden est dans les clous. Il n’a pour le moment pas sorti de match référence, si ce n’est sa performance à 17 points, 5 passes contre l’Ukraine hier, mais l’arrière des Rockets est solide (meilleur passeur de l’équipe). Il a su apporter son écot quand la Turquie malmenait son équipe et sa capacité innée à aller chercher les fautes dans les bras de ses adversaires est une valeur inestimable, d’autant plus pour les matchs à mort subite qui arrivent… et alors que le barbu n’a pas encore trouvé la mire à trois points (23%).
Klay Thompson (10 points, 2 rebonds, 2 passes)
Le plus jeune des « Splash Brothers » est petit à petit en train de devenir grand. Avec plus de 5 tirs à trois points tentés par match, Thompson est même la gâchette la plus active au-delà de l’arc, devant son coéquipier Steph Curry. Auteur d’un match à 18 points à 7/10 en ouverture contre la Finlande, Klay a rapidement trouvé sa place avant de peiner un peu plus. Mais gageons que son tir de loin rendra de fiers services à la nation très bientôt…
Kyrie Irving (10 points, 4 passes, 3 rebonds, 2 interceptions)
Le meneur des Cavs avait eu la préférence sur John Wall ou Damian Lillard ; et l’ancien Dukie réalise pour le moment une Coupe du monde tout à fait honnête. Pas de performances énormes mais du solide sur la durée, comme ses 13 points et 5 passes contre la Turquie. Touché hier soir à la hanche, Irving devrait être opérationnel pour la suite de la compétition et Team USA pourra compter sur sa capacité à créer des décalages tout comme son adresse de loin (50% sur le tournoi).
DeMarcus Cousins (10 points, 5 rebonds)
On avait douté de sa présence dans l’effectif final mais l’intérieur caractériel des Kings semble se fondre efficacement dans le collectif mis en place par coach K. On serait même tenté de dire qu’il est une véritable force pour Team USA en sortie de banc avec 65% de réussite aux tirs. Sa puissance physique au poste bas est un atout non négligeable, notamment en vue de l’affrontement tant attendu contre l’Espagne et son secteur intérieur 4 étoiles. Très efficace sur courtes séquences, Boogie Cousins est une bonne pioche pour le moment. Attention à sa défense, parfois naïve, et qui pourrait coûter cher éventuellement face à l’Espagne.
Stephen Curry (10 points, 4 passes, 2 interceptions)
Propulsé titulaire au sein de Team USA après une grosse saison NBA avec les Warriors, Stephen Curry éprouve quelques difficultés à s’adapter au style de jeu FIBA. Pourtant, avec son jeu tout en fondamentaux et son shoot des plus épurés, on pouvait penser que le meneur de Golden State allait passer le cap sans souci. Mais avec 29% à deux points et 43% à trois points, il y a encore beaucoup de déchet dans son jeu. Espérons qu’il corrige le tir (sans jeux de mots) par la suite.
Derrick Rose (5 points, 2 passes, 2 rebonds)
Peut-on tirer sur l’ambulance ? Pour son retour à la compétition, Derrick Rose passe par la case FIBA et si certains remettent (logiquement) en cause sa place dans la sélection, ils sont désormais servis par des chiffres. Avec des toutes petites stats, et un apport général en conséquence, 31% à deux points et 10% à trois points, la star des Bulls est encore en phase de décrassage. A part un ou deux flashs, dont un gros dunk à deux mains, Rose doit encore trouver du rythme.
DeMar DeRozan (5 points, 1 rebond, 1 passe)
Joueur de bout de banc (12 minutes), l’arrière des Raptors s’adapte tant bien que mal à ce rôle de joueur de complément. Incisif dans ses pénétrations comme sur son gros dunk face à la République Dominicaine, DeRozan manque encore d’adresse de loin pour complètement remplir son contrat.
Rudy Gay (5 points, 4 rebonds, 2 passes)
Appelé de dernière minute pour pallier au forfait de Kevin Durant, Rudy Gay a certes un apport statistique moindre mais son rôle dans l’équipe est important. Vétéran par son âge et son expérience du Mondial 2010 couronné d’or, l’ailier des Kings est le couteau suisse de l’équipe. En sortie de banc, il apporte sa capacité à jouer 4 au large pour étirer les défenses. Malheureusement, il n’a pas encore réglé la mire (40% de réussite aux tirs) pour être totalement dans le coup.
Andre Drummond (3 points, 3 rebonds)
Le jeunot des Pistons est là pour apprendre… et proposer son corps sculptural au moment de défendre contre les intérieurs adverses. Lancé essentiellement dans le garbage time des matchs de Team USA, Drummond a fait le spectacle avec plusieurs alley oops incroyables de hauteur et de puissance. En attendant de le voir à l’oeuvre dans les matchs couperets…
Mason Plumlee (3 points, 1 rebond)
Comme pour Drummond, Plumlee est d’abord là pour préparer l’avenir et offrir ses fautes à son équipe. Ramasse-miettes de luxe autour du panier, l’intérieur des Nets a fait son boulot jusque-là. Il faudra voir face à l’Espagne ou aux autres grosses nations si Mason peut passer un grade.