C’est le 1er juillet, à minuit aux Etats-Unis, que débutera officiellement le marché des transferts. Comme en 2010, le « mercato » s’annonce des plus passionnants puisque LeBron James et Carmelo Anthony ont décidé de tester le marché, et de leur choix dépendra l’avenir d’une demi-dizaine de franchises. A partir du 1er juillet, les franchises pourront entrer en contact avec les free agents (joueurs libres), et leur faire des offres. Ensuite, il faudra patienter 10 jours pour que les contrats soient officialisés auprès de la NBA. Mais avant cela, Basket USA vous livre les clés de la « free agency » avec les termes à retenir, et surtout la liste des joueurs disponibles.
JOUEURS LIBRES
Sur le marché des transferts, il existe deux types de free agents :
– Restricted : adjectif employé pour signifier qu’un joueur libre dépend tout de même de son équipe puisqu’elle peut s’aligner sur n’importe quelle offre qui lui sera faite. Si elle en a les moyens évidemment. A Basket USA, nous traduisons généralement « restricted » par « protégé » car l’équipe peut s’aligner sur les offres, et ainsi éviter qu’un joueur ne signe ailleurs. Par exemple, si Miami propose 50 millions sur quatre ans à Eric Bledsoe, qui est « restricted free agent », les Suns pourront s’aligner sur cette offre pour le prolonger.
– Unrestricted : c’est l’inverse de « restricted ». Cela signifie que le joueur est libre de signer où il veut, sans que sa franchise puisse s’aligner sur l’offre. C’est le cas cette année de Carmelo Anthony, LeBron James ou encore Pau Gasol.
LE SALARY CAP
Avant qu’une franchise ne négocie avec un free agent, il lui faut prendre en compte sa masse salariale, et donc l’enveloppe dont elle dispose pour recruter un joueur. En effet, en NBA, il existe un salary cap. Il s’agit du plafond de la masse salariale, et il sera d’environ 63 millions de dollars cette saison. La NBA tolère une marge d’environ 20%, et les différentes franchises peuvent donc, légalement, dépenser jusqu’à 77 millions de dollars. Ensuite, si elle dépasse ce montant, elle paie la luxury tax. Cette taxe versée à la NBA, et partagée avec les franchises qui ne la paient pas, sera progressive. Auparavant, une franchise versait un dollar à la NBA pour chaque dollar au-dessus des 77 millions de dollars. Désormais, et pour punir les plus riches qui dépensent sans compter, la NBA a décidé d’être plus sévère. Par exemple, si une franchise dépasse de 15 à 20 millions cette barrière, la taxe peut monter jusqu’à 4 dollars par dollar dépensé. Le problème, c’est qu’une franchise comme Brooklyn se fiche complètement de la luxury tax, et peut dépenser sans compter…
LES EXCEPTIONS
Pour encourager les joueurs à rester dans leur franchise, et pour donner de la souplesse au salary cap, la NBA a mis en place des « exceptions ». Elles sont nombreuses, et les dirigeants les plus malins savent les utiliser pour monter des effectifs riches et expérimentés.
– Larry Bird Exception : règle qui permet à n’importe quelle franchise de dépasser le salary cap lorsqu’elle prolonge l’un de ses joueurs au club depuis plusieurs saisons, et surtout de lui offrir un meilleur salaire qu’une autre franchise. Il existe aussi une « Early Bird Exception » pour les joueurs au club depuis deux saisons.
– Mid-level exception : enveloppe de 5.6 millions de dollars que toutes les franchises NBA, qui ne paient pas la luxury tax, possèdent pour recruter. Elles peuvent l’utiliser sur un ou plusieurs joueurs, et sur plusieurs saisons.
– Mini mid-level exception : enveloppe de 3 millions de dollars réservées aux franchises qui dépassent déjà la luxury tax.
– Bi-Annual Exception : enveloppe disponible une saison sur 2, pour un montant d’environ 2 millions. Les franchises peuvent l’utiliser sur un ou plusieurs joueurs, et sur plusieurs saisons.
– Minimum Salary Exception : chaque année, chaque franchise a la possibilité de signer autant de joueurs qu’elle le souhaite pour le salaire minimum. Plus un joueur est ancien, plus il touchera un meilleur salaire. Certains vétérans, en manque de titre, optent pour cette solution. C’est comme ça que le Heat est parvenu depuis quelques années à monter un joli roster alors que les « Three Amigos » s’accaparaient déjà 80% de la masse salariale.
LES ECHANGES
Outre la possibilité de signer des joueurs libres, les franchises peuvent mettre en place des échanges, comme ce fut le cas récemment entre les Knicks et les Mavs. Elles peuvent aussi le faire avec un free agent auquel elles tiennent absolument, mais qui est bloqué par son club. On parle alors de sign-and-trade. C’est une opération qui consiste à signer un de ses free agents pour ensuite le transférer. Certaines franchises utilisent ce système pour éviter de voir partir un de leurs joueurs sans aucune compensation. Si Carmelo Anthony tient absolument à rejoindre les Bulls, et que les Knicks ne souhaitent pas le voir partir pour rien, le mieux est de monter un sign-and-trade.
LA LISTE DES FREE AGENTS 2014
Joueurs avec une * n’ont pas encore décidé s’ils testaient le marché ou pas.
Joueurs avec deux ** peuvent être libérés par leur club via une clause.
ATLANTA
Protégé : Gustavo Ayon, Shelvin Mack, Mike Scott
Non protégé : Elton Brand, Cartier Martin
BOSTON
Protégé : Avery Bradley
Non protégé : Jerryd Bayless, Kris Humphries
BROOKLYN
Protégé : Tyshawn Taylor
Non protégé : Alan Anderson, Andray Blatche, Jason Collins, Shaun Livingston, Paul Pierce
CHARLOTTE
Protégé : Aucun
Non protégé : Chris Douglas-Roberts, Josh McRoberts, Jannero Pargo, Luke Ridnour, Anthony Tolliver, D.J. White
CHICAGO
Protégé : Aucun
Non protégé : Jimmer Fredette, Kirk Hinrich, Nazr Mohammed
CLEVELAND
Protégé : Aucun
Non protégé : Luol Deng, Spencer Hawes, C.J. Miles
DALLAS
Protégé : Bernard James
Non protégé : DeJuan Blair, Vince Carter, Devin Harris, Shawn Marion, Dirk Nowitzki
DENVER
Protégé : Aucun
Non protégé : Aaron Brooks, Jan Vesely
DETROIT
Protégé : Greg Monroe
Non protégé : Chauncey Billups**, Rodney Stuckey, Charlie Villanueva
GOLDEN STATE
Protégé : Jordan Crawford
Non protégé : Steve Blake, Jermaine O’Neal
HOUSTON
Protégé : Chandler Parsons
Non protégé : Francisco Garcia, Jordan Hamilton
INDIANA
Protégé : Lavoy Allen, Evan Turner
Non protégé : Lance Stephenson, Rasual Butler
LA CLIPPERS
Protégé : Aucun
Non protégé : Darren Collison, Glen Davis, Danny Granger, Ryan Hollins, Hedo Turkoglu, Willie Green
LA LAKERS
Protégé : Kent Bazemore, Ryan Kelly
Non protégé : MarShon Brooks, Jordan Farmar, Pau Gasol, Xavier Henry, Jordan Hill, Wesley Johnson, Chris Kaman, Jodie Meeks, Nick Young
MEMPHIS
Protégé : Ed Davis
Non protégé : Mike Miller, Beno Udrih
MIAMI
Protégé : Aucun
Non protégé : Ray Allen, Chris Andersen, Michael Beasley, Chris Bosh*, Mario Chalmers, Toney Douglas, Udonis Haslem, LeBron James, James Jones, Rashard Lewis, Greg Oden, Dwyane Wade
MILWAUKEE
Protégé : Ekpe Udoh
Non protégé : Jeff Adrien, Ramon Sessions
MINNESOTA
Protégé : Robbie Hummel, Othyus Jeffers
Non protégé : Dante Cunningham
NEW ORLEANS
Protégé : Darius Miller, Brian Roberts, James Southerland
Non protégé : Al-Farouq Aminu, Anthony Morrow, Jason Smith, Greg Stiemsma
NEW YORK
Protégé : Toure’ Murry
Non protégé : Cole Aldrich, Carmelo Anthony, Kenyon Martin
OKC
Protégé : Grant Jerrett**
Non protégé : Caron Butler, Thabo Sefolosha
ORLANDO
Protégé : E’Twaun Moore
Non protégé : Aucun
PHILADELPHIE
Protégé : Adonis Thomas
Non protégé : Byron Mullens
PHOENIX
Protégé : Eric Bledsoe, P.J. Tucker
Non protégé : Emeka Okafor, Channing Frye
PORTLAND
Protégé : Aucun
Non protégé : Mo Williams, Earl Watson
SACRAMENTO
Protégé : Isaiah Thomas
Non protégé : Aaron Gray, Jared Cunningham
SAN ANTONIO
Protégé : Aron Baynes
Non protégé : Matt Bonner, Boris Diaw, Damion James, Patty Mills
TORONTO
Protégé : Nando de Colo, Patrick Patterson, Greivis Vasquez
Non protégé : Kyle Lowry
UTAH
Protégé : Gordon Hayward
Non protégé : Richard Jefferson, Brandon Rush, Marvin Williams
WASHINGTON
Protégé : Kevin Seraphin**
Non protégé : Trevor Ariza, Trevor Booker, Drew Gooden, Marcin Gortat, Al Harrington, Chris Singleton, Garrett Temple