Ruiné malgré des gains en carrière estimés à 110 millions de dollars, Antoine Walker aimerait se remettre en selle.
« Je ne savais pas qu’il y avait des impôts… »
Après plusieurs années à batailler contre les banques, l’ancien Celtic a pris ses responsabilités et a fréquemment expliqué sa banqueroute, sans chercher d’autres coupables que lui-même.
« Pendant ces trois années et demi à faire face aux procès et aux accusations, cela a été une bonne chose pour moi d’avoir l’occasion de raconter ma version des faits. » a t-il confié au Boston Globe. « J’ai été ravi d’utiliser mon histoire comme un outil à destination des jeunes de la ligue, et de la jeunesse en général. »
Depuis, Antoine Walker a relancé sa fondation « The 8 Foundation » et est désormais stable financièrement.
« En arrivant si jeune dans la ligue, je n’avais pas vraiment notion de l’argent. Je pensais qu’un million de dollars était un million de dollars, je n’avais nulle idée qu’en fait, c’était 600 000. J’ignorais tout des impôts, des taxes, des investissements, des actions. Je veux faire en sorte que la jeunesse comprenne tout ça. »
Après cette mauvaise passe, Antoine Walker a totalement disparu des radars de la ligue, malgré de nombreuses tentatives de retour. Le joueur ne cache pas qu’il a souffert d’un manque de soutien.
« Je suis plutôt quelqu’un de loyal et c’est marrant de constater que les liens noués ont tendance à disparaitre quand tu traverses une situation difficile. » poursuit-il. « Ce n’est pas une question d’aide financière mais simplement un coup de fil pour prendre des nouvelles, savoir si t’es bien vivant, c’est vraiment l’aspect qui m’a le plus déçu à cette époque. »
Un documentaire sur son histoire
S’il a déjà émis le désir de devenir scout, puis coach, Antoine Walker s’est lancé dans la production d’un documentaire, « Gone In An Instant », dont l’avant-première est prévue demain à Boston.
Le film narre son enfance difficile des quartiers de Chicago jusqu’à sa déroute financière, en passant bien entendu par son époque dorée à Boston. Walker espère que ce film contribuera à lui redonner une chance dans la ligue, il aimerait ainsi reprendre du service chez les Celtics.
« Je suis ouvert » dit-il. « J’aime ce sport et j’ai tenté de revenir à de nombreuses reprises par le passé. Pour plusieurs raisons, peut-être mon inexpérience, cela n’a pas fonctionné mais quand je vois Derek Fisher avec les Knicks ou Jason Kidd avec Brooklyn, je pense pouvoir dire qu’avec ma connaissance du jeu, mon intelligence et mon expérience de joueur, je suis amplement qualifié pour un tel rôle. »
À 37 ans, le triple All-Star devra patienter pour un rôle de coach puisqu’il n’y a qu’à Los Angeles que le poste est vacant et le front-office angelino n’a émis aucun intérêt à son adresse. Néanmoins, la persévérance et la franchise de l’ancien joueur sont louables et pourraient peut-être payer un jour, quelque soit le rôle qui lui est offert.