C’est un confrère du Sun Sentinel qui nous rapporte l’anecdote: avant chaque rencontre, les joueurs du Heat regardent un vieux match de playoffs ayant marqué l’histoire de la ligue. Avant leur opposition contre les Nets, l’équipe a pu voir à l’oeuvre un de ses membres en la personne de Ray Allen, alors sous le maillot des Celtics et auteur ce soir-là de 51 points contre les Bulls après trois prolongations.
C’était 2009, et Ray Allen était encore loin de se douter qu’il porterait le maillot du Heat. Étrangement, cinq ans après ce match mémorable, six ans après son premier titre sous le maillot vert, Ray Allen n’éprouve aucune nostalgie avec cette époque.
Indifférent face aux critiques
À sa décharge, sa signature à Miami fut vécue comme une trahison par ses anciens coéquipiers. Ainsi, Paul Pierce, Kevin Garnett et Rajon Rondo ont tous eu des mots très durs à son égard. À l’heure d’affronter les deux premiers désormais aux Nets, l’arrière n’en fait pourtant pas le moindre cas.
« Cela n’a rien de personnel. Quand je pense à mon héritage, l’héritage de cette équipe de Boston, c’est bien plus grand que nos seules individualités. Je ne laisse pas ces petites choses nous gêner sur le chemin de ce que nous essayons d’accomplir. »
Il n’y a désormais plus aucun lien entre lui et les deux autres membres du Big Three de cette époque. Allen a déjà expliqué qu’il n’avait pas parlé à Garnett depuis plus de deux ans et à l’avant-match, aucune interaction n’a eu lieu entre les trois champions 2008.
« Pour moi, les cinq mecs d’en face sont des inconnus » renchérit l’arrière. « Malgré ce qu’ils sont, ça reste une équipe que tu veux battre et tu dois faire ce qu’il faut pour les battre. »
Ray Allen, heureux de sa trajectoire
Bien aidé par la réaction de ses anciens coéquipiers, le meilleur shooteur à trois-points de l’histoire ne fait plus de sentiments depuis son arrivée au Heat. Le floridien ne semble pas attristé par cette rupture mais il reconnait qu’avec ses autres équipes, la relation est restée beaucoup plus simple.
« Bien sûr, c’était différent à Milwaukee. Encore plus à Seattle, tu reviens, et c’est très amical. J’imagine que ce sont des situations différentes. Il s’agit de la manière dont les gens t’accueillent et comment tu leur rends. Ce n’est pas parce que tu vas de l’avant que tu ne dois plus être amis. Ce que tu as accompli est toujours respecté. »
Qu’importe alors que ses anciens compagnons de route l’aient snobé, Ray Allen sait que Boston ne l’a pas oublié.
« Les gens reconnaissent ce que nous avons fait. Évidemment, mon départ pour ici a pu déranger pas mal de gens mais en tant que joueurs, on doit faire ce qu’il faut pour notre carrière. »
Avec un deuxième titre glané à son palmarès, l’Histoire démontre que le vétéran a eu raison. D’ailleurs, il est parti avant que Danny Ainge ne le lui demande. Malheureusement pour les inconditionnels des Celtics, Paul Pierce et Kevin Garnett ne peuvent en dire autant.