Malgré les 33 pts de Stephen Curry et les 24 pts de Draymond Green, les Warriors s’inclinent sur le fil (126-121) après un nouveau match passionnant de bout en bout. Mais la richesse et la puissance de l’effectif des Clippers étaient de trop pour des Warriors privés de pivot. Mais Mark Jackson peut être fier de ses joueurs, ils n’ont pas que le nom de « Warriors ». Ils en sont l’incarnation même !
Draymond Green, le facteur X
Pour ce Game 7 à l’atmosphère encore légèrement « Sterlingisée », les Clippers abordaient l’échéance décisive sans sérénité mais avec l’assurance que oui, son expérience et ses talents lui tireraient une épine bien tenace des pieds. Après un quart temps, le récital de justesse collective des Warriors fait valser garanties et autorité. Golden State joue avec confiance, mais plus encore avec contrôle.
Les 7 balles perdues ? Le défaut de leurs qualités. Sans elles, le 13/18 aux shoots du premier quart aurait relégué Lob City au-delà des 10 pts (22-32). La maîtrise des nord-Californiens impressionne. Que ce soit la gestion de Steph Curry (13 pts, 6 passes à la pause), la perfection de Draymond Green (13 à 5/5 en première mi-temps), le travail de sape d’un Andre Iguodala gourmand mais adroit ou la facilité de Marresse Speight (8 pts à l’entracte), les visiteurs déroulent leur basket (9/13 à 7m25 en 1ère période).
Même moins adroit (47%), ils profitent de leur altruisme (9 passes sur 11 paniers dans le 2ème quart temps) pour laisser Lob City à huit longueurs (56-64) après 24 minutes. Le Doc peut dire merci à Jamal Crawford, auteur de 13 pts dans le seul deuxième quart temps, mais l’agressivité de ses joueurs (18 lancers tentés à la pause) et Blake Griffin (13 pts en 20 minutes) lui donnent quand même quelques fondations pour le second acte. Heureusement pour les hôtes que le shoot du milieu de terrain de Steph Curry au buzzer est parti trop tard.
Matt Barnes et JJ Redick prennent le relais
C’est bien simple, les Clippers attendent un jump shoot de J.J Redick à la 30e minute prendre les commandes d’une rencontre qui fleure bon la clutchitude. L’ancien Magic est royal et capitalise les caviars de Chris Paul, auteur de cinq passes décisives dans le 21-10 réalisé en sept minutes au retour des vestiaires. Avec le convoyeur Matt Barnes, le Blue Devil passe un bouillon à des Warriors devenus brouillons et laxistes en défense. La confiance de Golden State est encore là, moins le contrôle. L.A en a pris possession, à l’image d’un CP3 handicapé par sa blessure mais impeccable dans ses choix.
Maintenus à 20 pts et 7/19 aux shoots, GoldenState passe un sale quart d’heure et doit à Draymond Green de ne pas en ressortir plus endommagé. Entamer le dernier quart à seulement -3 (87-84) relève même carrément du miracle. Merci les lancers de Curry et la malchance angeleno sur deux drive, dont un nougat de Magic Jamal.
Relancé dans la fournaise par Mark Jackson, Jordan Crawford donne raison au pasteur. Il inscrit 7 pts en trois minutes et replace les siens en tête. Stupeur au Staples Center. Bouillant comme une soupe de ma grand-mère depuis le début des hostilités, Matt Barnes n’entend pas mordre la poussière dans son antre. Il décroche une missive dans le corner avant que Blake en transition ne conclut son interception. Les Clippers repassent devant à 8 minutes du terme (98-94).
Griffin, le panier « what the fuck »
Quand CP3 pense avoir fait un semblant de plus dur, Klay Thompson poste et évite les abysses pour les Warriors. Mieux encore, Iggy avec la planche à 7m25 remet en tête le dauphin de la Pacific à l’approche des quatre dernières minutes. Match de fou vous avez dit ? Je dirais même plus match de barrés, cher Dupont. Sur le temps mort, le Doc implore ses ouailles : « ayez confiance les uns envers les autres ». Chris Paul balance immédiatement un lob pour un tomar de DeAndre Jordan ! Curry réplique aux lancers après un raté de Redick à trois points avant que Griffin joue des biceps dessous.
Cette fois les Clippers ne veulent plus laisser les morpions de la Baie reprendre le contrôle. DJ contre Curry au lay up et sur la contre attaque Griffin claque un dunk. En parlant de claquette, Jordan y va de la sienne sur un floater manqué de CP3 pour donner 5 pts d’avance aux Angelenos avec 90 secondes au compteur. Curry persiste au drive et récolte deux lancers, qu’il enfile. C’est alors que Griffin venge en un panier son échec des playoffs 2013 : parti tête baissé au drive comme un taureau, il provoque le and one à l’aveugle, le dos tourné au panier. Il rate son lancer mais Draymond Green a la très mauvaise idée d’en faire de même. Les Warriors restent à 4 pts à 46 secondes du buzzer.
J.J et CP3 ne tremblent pas
Même quand Redick enfonce le clou d’un jump d’école, les arbitres laissent les Warriors en vie en offrant trois lancers à Curry, qui continue son sans faute sur la ligne de réparation (16/16). Le Doc est furax mais le mal est fait et Jordan sur un alley oop calme sa colère. Pas pour longtemps, puisque le shoot primé de Green tourne autour du cercle avant de finalement se décider à rentrer. Golden State revient à -2 à 14 secondes de la fin.
Intelligemment, le système angeleno parvient à obliger les Warriors à envoyer Redick sur la ligne : 2/2. CP3 l’imite après une brique de Curry, qui pour mourir les armes à la main enfile un dernier trois points à 3 secondes de l’épilogue. En vain. Collison enterre les espoirs visiteurs. Les Clippers n’étaient pas censés autant ramer mais ce soir, n’allez surtout pas leur dire cela… Ils sont qualifiés, et l’affaire Sterling a fait d’eux les nouveaux chouchous de la ligue. Prochain adversaire : OKC, et cette fois-ci, les Clippers n’auront pas l’avantage du terrain…
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