Avec 10 joueurs « non Américains », et 7 pays représentés, les Spurs ont établi un nouveau record cette saison, et Gregg Popovich est l’homme qui se cache derrière cette ouverture au monde et au basket international.
Dans une interview accordée au Boston Herald, le coach de San Antonio revient sur sa première expérience avec le basket hors NBA. C’est si lointain que Coach Pop’ a un souci avec les dates.
« J’ai débuté en NBA en 1988 comme assistant de Larry Brown. Je n’y connaissais rien mais je voulais aller à l’étranger. Je l’ai supplié de me laisser partir au championnat d’Europe en Allemagne en 1988 (ndlr : il n’y a pas d’Euro en 88…). »
Là bas, Popovich croise Don Nelson, autre grand fan du basket international.
« Nous n’étions que deux de la NBA. Il y avait Don, et c’est après cette compétition qu’il a ramené Sarunas Marciulionis (ndlr : sauf que Marciulionis est drafté en… 1987). Moi j’étais comme un gamin dans un magasin de jouets. Il y avait la grande Yougoslavie, et c’était dingue… Il y avait la Russie qui était encore l’URSS… »
C’est après cette compétition (dont finalement la date exacte lui a échappé) qu’il a compris que l’avenir de la NBA passerait par le recrutement de stars du Vieux Continent.
« J’ai vite compris qu’il fallait exploiter ce marché. C’est pour ça qu’on a choisi Tony Parker en 28e puis Manu Ginobili en 50e, ou encore Luis Scola. »
Ce qui séduit Pop’ chez les joueurs non américains, c’est leur jeu, et leur goût pour l’entraînement !
« J’aime leur façon de jouer à l’étranger. Ces gamins sont vraiment impliqués, et rien ne leur est dû. Ils s’entraîneront autant que vous le souhaitez, et ils jouent en équipe. On a fait notre maximum pour les ramener en NBA, et lorsque certains nous ont imité, ça n’a pas forcément marché. Aujourd’hui, on ne prend plus des joueurs uniquement parce qu’ils sont étrangers. »