Damian Lillard n’a pas oublié d’où il venait

C’est ça, le All Star Game ! Des histoires, des anecdotes, des moments volés dans une saison qui passe toujours à toute allure. Dans le cas de Damian Lillard, qui découvre le grand barnum de la NBA, il y en a deux qui méritent de s’y arrêter. Car plus que de longues analyses, ces deux anecdotes en disent long sur le caractère du garçon.

Damian le perfectionniste

La première nous ramène dans le temps. Il y a deux ans, après sa draft chez les Blazers, Damian Lillard revient chez lui à Oakland. Comme à son habitude, il vient au gymnase du coin, en l’occurrence celui de son lycée pour rendre visite à son ancien coach, Orlando Watson.

L’entraînement bat son plein et Lillard attend son tour. Mais l’exercice des « 100 touches » s’éternise. Au lieu d’arriver à 100 passes selon les instructions improvisées de leur coach, les lycéens laissent toujours tomber un ballon au sol… remettant le compte à zéro. Et la limite de Lillard a ses limites.

« Allez, les gars, vous ne pouvez pas abandonner »

C’en est trop pour le jeune rookie de Portland ! Il rentre sur le terrain, et évidemment, au bout de quelques essais, il aide ses successeurs sous les ordres de Watson à finir cet exercice.

« C’est tout Dame ça ! Quand il revient nous voir, il veut que tout le monde se soit amélioré, » confirme Watson au Sporting News.

Fidèle à sa fac de Weber State pendant quatre ans, une rareté par les temps qui courent, Damian Lillard n’en oublie pas non plus son lycée d’Alameda, dans la banlieue d’Oakland. Il sait à quel point il est important de donner un exemple de réussite à certains gamins en difficulté.

Lillard au grand coeur

« Quand j’étais au lycée, si j’avais vu un joueur NBA venir à l’école, un joueur qui aurait bien voulu nous parler et nous raconter un peu sa vie, j’aurais adoré ça. J’aurais tout fait pour apprendre le moindre détail qui aurait pu me faire progresser. Donc, je suis content de pouvoir le faire à mon tour. Si je peux avoir un impact positif pour les enfants de mon quartier, je le fais sans hésiter. »

Et de fait, Damian Lillard n’a pas jeté ses paroles en l’air. Ainsi, le meneur des Blazers a pris soin de notifier son équipementier à trois bandes qu’il allait signer chez eux à la condition que ce dernier fournisse du matériel à son équipe de lycée. Et puis, la main sur le cœur, Lillard donne également un peu de ses propres deniers pour la bonne cause : payer les voyages de ces Rebels préférés.

« Damian se souvient d’où il vient. Il se souvient d’avoir dû aller chercher de l’argent, faire du porte à porte, vendre des tickets de tombola, des bonbons. Tout ce qu’on devait faire pour aller disputer certains tournois. Du coup, maintenant, il aide les enfants à ne pas avoir à faire ça. »

Du haut de ses 23 ans, Damian Lillard semble avoir déjà une bonne tête vissée sur les épaules. Les Blazers s’en frottent toujours les mains.