Chris Paul explique pourquoi il a voulu quitter les Hornets

Le All Star Game ouvre ses portes aujourd’hui à la Nouvelle Orléans. Et s’il y en a un qui est content de revenir, c’est bien Chris Paul. Le meneur des Clippers va célébrer sa septième participation à un match des étoiles, et celui-ci est déjà très cher au coeur de CP3…

Une vraie histoire d’amour avec la Nouvelle Orléans

Sélectionné en 4e choix de la draft 2005, l’histoire d’amour entre Chris Paul et la Nouvelle Orléans n’a pourtant pas commencé dès ses débuts durant la saison 2005-06. Après l’ouragan Katrina, les Hornets étaient sans domicile fixe. Evoluant pour la majorité de leur match dans le Ford Center d’Oklahoma City, ce n’est en fait que la saison suivante que Chris Paul a vraiment pu poser son empreinte sur le port de Louisiane.

 « Peu importe quelle était la demande, Chris donnait toujours 100% quand il était à la Nouvelle Orléans. Il était toujours le premier à se porter volontaire et c’est une nouvelle preuve de sa qualité de leader. On le voit tous être un meneur d’hommes sur le parquet, mais j’ai toujours été encore plus impressionné par son implication dans la communauté hors des terrains. » commente George Shinn, l’ancien propriétaire des Hornets à l’époque pour Yahoo.

Elu rookie de l’année en 2006, Chris Paul n’a pas eu besoin de beaucoup plus de temps pour séduire la ville de la Nouvelle Orléans. Présent lors des grands événements comme le mythique Mardi Gras lorsqu’il défilait sur un char à balancer des confettis ou à danser lors du festival Essence organisé chaque année, Paul a même changé de crèmerie en oubliant ses Dallas Cowboys au profit des Saints, champions en 2010 notamment.

« Je faisais vraiment partie de cette ville. Honnêtement, je n’ai aucune chose négative à dire à propos de cette ville. Si je n’avais pas vécu à la Nouvelle Orléans, je ne serai pas qui je suis maintenant. Les gens vous y accueillent comme une famille. » confirme Chris.

Le départ n’en a donc été que plus déchirant.

« On est monté dans l’avion et j’ai posé ma tête contre le hublot après avoir dit au revoir à tout le monde à l’aéroport où je passais tout le temps. C’était un moment très fort émotionnellement. Je pensais que j’allais avoir un peu de temps pour encaisser la nouvelle. Mais aussitôt que le transfert a été officialisé, tous les souvenirs, le départ… Le transfert est arrivé pendant la nuit, donc on n’a pas eu le temps de dire au revoir. C’est arrivé et on était déjà parti. »

Un départ déchirant… mais inévitable !

Après 6 années de bons et loyaux services, Paul devait pourtant se résoudre à l’inévitable. Les Hornets étaient une franchise si instable : le propriétaire voulait vendre, San Diego était évoqué comme possible relocalisation, Tyson Chandler a été bradé contre Emeka Okafor et les deux leaders de l’équipe, David West et Chris Paul avaient logiquement des envies d’ailleurs.

« Chris savait que j’allais partir parce que je savais qu’il allait partir. Nous avions des discussions explicites sur le sujet. » rapporte David West. « Nous avons commencé à en parler deux saisons avant notre dernière année ensemble. On avait aussi parlé de rester ensemble. Mais une fois qu’il a compris que j’étais partant, je savais qu’il allait aussi faire le nécessaire pour partir. Il était temps pour nous de trouver un nouvel endroit. »

Envoyé aux Pacers à la sortie du lockout, David West ouvrait la voie du départ à Chris Paul qui se retrouvait esseulé dans une franchise en perdition. Rachetée par la NBA, la franchise de la Nouvelle Orléans devait reconstruire… et Chris Paul ne pouvait attendre. Les Clippers en ont profité (après le tour de passe passe de David Stern aux Lakers) et de l’eau a coulé sous les ponts depuis.

« Je ne peux évidemment pas vous dire ce qui aurait pu se passer si Benson (ndlr : le nouveau propriétaire) avait été là. Je n’en sais rien. Mais j’ai passé de superbes moments ici et j’adore la situation dans laquelle je suis maintenant. »

Tout est bien qui finit bien pour Chris Paul qui revient tout juste de blessure pour profiter au maximum de ce moment particulier. Ce retour sur les terres de ses débuts dans la ligue, là où il a joué son meilleur basket selon lui, est une belle bouffée d’oxygène pour CP3 (et sa famille). De quoi repartir à l’abordage avec les Clippers… pour jouer le titre suprême !