C’est la dernière série de playoffs de la carrière de Michael Jordan dans la conférence Est. Ce n’est pas sa plus belle, mais elle possède une saveur particulière.
En 1998, c’est la dernière danse pour les Bulls et pour le quintuple MVP. En finale de conférence, Jordan affronte les Pacers de Reggie Miller, avec Larry Bird sur le banc. La série est intense, physique, défensive, disputée. L’arrière des Bulls lutte pour marquer, il est toujours bien pris par la défense d’Indiana.
L’esthète maladroit
Toujours aussi scoreur (31.7 points de moyenne), il est maladroit par rapport à ses standards habituels (46 %), sauf à 3-pts (40 %) et connaît une série où se mélange joie et déception. Le jour où il reçoit son titre de MVP, il marque 41 pts.
Lors du match 4, il n’est pas loin de marquer un buzzer-beater de légende. Poussé au Game 7, qu’il assure gagner en conférence de presse après le match 6, Jordan sort une performance complète (29 pts, 9 rebonds et 8 passes), maladroite (9/25), mais tout en combat avec ce style si félin qu’il avait acquis en fin de carrière. Sa paire de chaussure, la Jordan XIII, dessinée sur le modèle de la panthère noire, le prouve à merveille.
À l’image de cette série où Jordan est au sommet de son esthétisme, de son élégance mais doit se battre comme jamais pour arracher une sixième finale NBA. En champion, tout simplement.