Les gros bras de Cleveland font tomber Denver

Les Cavs semblent remonter la pente. Quatre jours après avoir battu Chicago, ils se sont offerts les Nuggets à la maison (98-88). Les hommes de Mike Brown ont su répondre présent dans la raquette, grâce à leurs trois tours de contrôle Varejao, Thompson et Bynum pour venir à bout d’une équipe sans doute essoufflée par son match de la veille. Cleveland a aussi pu compter sur un bon Kyrie Irving, auteur de 12 de ses 23 points dans le 2ème quart-temps, au moment où les locaux ont créé le premier écart.

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, et les Nuggets l’ont constaté à leurs dépens. Oubliés les alley-oops, les grosses stats de Mozgov et les fins de match sans pression. Cette nuit, ce sont bien les Cavs qui ont dicté le jeu, et c’est Tristan Thompson qui a sorti des stats de mammouth (17 pts, 21 rebds, record en carrière) participant activement à la victoire des siens.

Todo Bennett

Lancé par le duo Thompson-Bynum, Cleveland a rapidement fait monter la température dans la Quicken Loans Arena. Avec son envie et son agressivité au rebond (9 pour Thompson dans le 1er quart), le tandem montrait la voie à suivre, laissant ensuite le soin à Varejao et Bennett de poursuivre le travail. En voyant Bennett marquer sur deux de ses trois premières tentatives dont un panier à 3pts, les fans de l’Ohio auraient dû se douter que la soirée s’annonçait plutôt belle. Et ce fût le cas. Car après un premier quart-temps maîtrisé (31-24), les Cavaliers, euphoriques, portaient déjà le coup de grâce. Du moins le croyait-on.

Irving revit

Mozgov bien plus discret que la veille, le banc de Denver buvait la tasse face au culot de Kyrie Irving. Le meneur des Cavs faisait la totale, en marquant à 3 points, feintant la pénétration pour tirer en dehors de la raquette, ou en tournant autour de l’ancien chouchou de la maison Hickson pour mieux finir avec la planche. Même Nate Robinson, qui mettait un point d’honneur à répondre à chaque séquence de son adversaire direct (avec succès) finissait par péter un plomb, en commettant une vilaine faute sur Irving qui tentait de le déborder et d’accélérer le jeu. A 7/11 au tir à la pause, dont 2/2 de loin, Irving distançait presque les Nuggets à lui tout seul, avec ses 12 points en 2e quart qui offrait… 12 points d’avance à Cleveland (52-40).

Ne jamais frire la peau d’un Nugget avant de l’avoir poilé

Malheureusement pour lui, les Cavs sont également les  »Kings » quand il s’agit de gâcher un tel avantage en deux temps trois mouvements. En moins de 3 minutes, Arthur retrouvait un brin d’adresse et Lawson un brin de vitesse afin de donner enfin un peu de jeu rapide à Denver et conclure un 2+1 avec la faute. Parmi les éléments qui ont surnagé en première mi-temps, Randy Foye (3/ 4 à 3pts à la pause), effaçait la piètre entrée en matière de ses coéquipiers, d’un dernier 3 points à une seconde du buzzer ramenant les deux équipes aux vestiaires (56-52).

Bynum 1 – Hickson 0

Denver relançait la machine après la pause, Hickson retrouvait son jeu aérien à la réception de la « classic-connection » en provenance de Foye et Cleveland se voyait déjà la tête dans le sac. Seulement voilà, toton Bynum est là désormais, et quand le collectif vacille, c’est lui qui doit prendre le match à son compte. Au cours d’échanges pour le moins musclés avec Hickson, l’ancien laker parvenait à prendre le meilleur, réussissant à quatre reprises à scorer dans une forêt de bras. Du coup, les Cavs parvenaient à maintenir le cap, et préserver quelques précieuses longueurs d’avance à l’entrée du dernier acte (79-73).

Varejao et Thompson pour conclure

Le jeu se durcissait, mais Cleveland avait les armes pour ce genre de joutes. Complémentaires à souhait, Varejao et Thompson se relayaient pour alimenter la marque (16 des 19 points en 4e quart) en attaque et dissuader l’ennemi en défense. La fin de partie se transformait petit à petit en concours de blocks. Trop dans la précipitation, Denver laissait finalement filer le match sans inquiéter des Cavs qui ont su gérer le money-time, notamment grâce à une grosse, grosse, présence au rebond (58 à 43). La route est encore longue, mais les Cavs ont montré qu’ils étaient capables de réaliser de belles choses.

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