Belle réaction d’orgueil des Sixers qui se sont payés les Rockets après prolongation (123-117), deux jours après avoir mordu la poussière contre les Spurs. Alors que James Harden était resté en civil (touché au pied), c’est finalement l’absence de Michael Carter-Williams (lui aussi touché au pied gauche) qui aura été le moins préjudiciable à Philly. Car dans le jeune effectif remarquablement coaché par Brett Brown, Tony Wroten (18 pts, 10 rbds, 11 pds) et l’ancien rocket James Anderson (36 points, record en carrière) sont sortis du lot. Côté texan, les 34 points de Jeremy Lin (à 9/15 à 3-pts) n’auront pas suffi. Si le talent a un prix, le cœur, lui, ne s’achète pas, et les joueurs de la cité de l’amour fraternel l’ont bien compris.
Anderson chaud bouillant
S’il y en avait bien un qui avait coché la dates de ses retrouvailles avec Houston, c’est bien James Anderson, fraîchement arrivé à Philly après avoir compris qu’il n’entrait plus dans les plans de la (nouvelle) franchise texane. Même sans Carter-Williams, Anderson espérait bien montrer à ses anciens dirigeants qu’ils s’étaient fourrés le doigt dans l’œil, en débutant la partie par un 6/6 au tir. A la pause, tous les espoirs étaient d’ailleurs permis, puisque c’est bien Philly qui rentrait aux vestiaires avec 3 points d’avance, une demi-surprise déjà, même si Houston évoluait également sans son go-to-guy (60-57).
Houston s’y voit déjà
Le tandem Lin-Howard, bien en jambes en première mi-temps ne s’était sans doute pas affolé pour autant, espérant faire l’écart dans le 3e quart-temps. Dans un bon jour, Lin qui s’était mis en route en scorant 8 des 10 premiers points de son équipe, repartait de plus belle, en enchaînant 3 paniers longue distance qui offraient un premier break aux Rockets (74-82). Bien aidé par Parsons, (11 points dans le 3e acte), Houston se dirigeait vers une victoire sans forcer son talent (80-90). C’était pourtant mal connaître cette équipe des Sixers, qui, même sans Carter-Williams, pouvaient se reposer sur Evan Turner, Thadd’ Young ou Spencer Hawes pour alimenter la marque.
Anderson en mode career night
Surprise du chef (ou pas), l’étincelle est cette fois venue du duo d’arrières Wroten-Anderson. Alors que les Rockets commençaient à perdre les pédales en attaque, frustrant D12 au passage, Hawes et Anderson enquillaient deux paniers à 3 points pour remettre Houston à portée de fusil. Logiquement, sur la dernière possession, la gonfle revenait à un Anderson en mode « Career Night » qui parvenait à envoyer les deux équipes en prolongation d’un 3 points salvateur sur la tête de Lin, et sur la 11e passe de Wroten (106-106). Ce dernier manquera même le shoot de la soirée au buzzer du milieu de terrain pour la gagne, mais peu importe, le momentum avait changé de camp.
Hawes ne fait plus rire
Capable de grosses gaffes en première mi-temps (dunk tout seul ou layup ratés), Spencer Hawes volait la cape de Superman à D12 pour faire rugir le Wells Fargo Center une dernière fois. Sur un drive manqué de peu par Turner, le sosie de Grégoire Ludig montait sur les épaules de Howard pour aller coller une claquette dunk magistrale. D12 perdait bien ses supers pouvoirs sur l’action suivante, victime d’une lumineuse prise à deux de Young et Hawes synonyme de perte de balle. Derrière au jeu des lancers-francs, Turner, Anderson et Young ne tremblaient pas, offrant ainsi une superbe victoire au public de Philly, une de plus.
Avec 36 points d’un côté et un triple double de l’autre, Anderson et Wroten ont clairement été les héros de cette belle remontée, l’un motivé par ses retrouvailles avec son ancienne équipe, et l’autre par la perspective de démontrer ses capacités en l’absence du meneur titulaire. Côté Houston en revanche, cette fin de match a clairement été prise à la légère. En se voyant certainement trop beaux trop vite, les Rockets ont oublié de jouer, et ont marché au lieu de courir, ce qui n’a pas été le cas des locaux (27 points marqués en contre-attaque). Dommage pour Jeremy Lin, qui n’a pas ménagé ses efforts en faisant feu comme rarement à 3 points (9 réussis, record en carrière).
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