En cinq matches depuis le début de l’Euro, Nicolas Batum tourne à 10.2 points et 44.4% de réussite aux tirs. Mais cette adresse générale est boostée par sa remarquable efficacité à deux points (16/21 à 76,2%).
Car à trois points, c’est la catastrophe. 4/24 pour 16.7%, cela ne fait pas du tout les affaires des Bleus qui comptaient sur l’ailier des Blazers pour étirer les défenses et faire de la place à Tony Parker.
« Il va reprendre confiance », rassure Boris Diaw. « Ça fait des années qu’il est en équipe de France, ce n’est pas sa première année. Il sait qu’on a besoin de lui aussi sur cette attaque et sur les problèmes d’adresse, il sait qu’il a toute notre confiance. Ça va revenir naturellement ».
Nicolas Batum, rapidement agacé par ses échecs en début de match, est dans le dur. D’habitude toujours prêt à confier ses sentiments après un match, il ne s’est cette fois pas présenté devant les médias.
Et s’il tente de se rassurer en défense, sa panne offensive lui pèse visiblement.
« Il a été à deux visages », tempère Vincent Collet. « En première mi-temps, il y a eu un passage où il a été exceptionnel. Quand il s’est mis à tout contrer, à intercepter les ballons, à toucher toutes les balles. Par contre, en attaque, il est dans un passage difficile où il ne met pas les tirs. C’est dur pour un attaquant de ne pas se sentir adroit ».
Mais comme son capitaine, le sélectionneur est certain que Nicolas Batum va finalement trouver la lumière.
« Il ne lâche pas. Ce qui me plait, c’est qu’en terme d’engagement, il a franchi un cap par rapport aux campagnes précédentes. Il faut qu’il garde ça et je suis persuadé que l’adresse va revenir et que là, peut-être, il va monter plus haut qu’auparavant. Dans la vie d’un sportif, ces périodes-là servent à avancer ».
Le plus tôt sera quand même le mieux.
« Peut-être que ça ne sera pas le cas mais moi j’y crois. Je suis persuadé qu’il va rebondir et s’il rebondit, ce sera encore plus haut et l’équipe de France rebondira avec lui ».
Propos recueillis à Ljubljana