En rejoignant Los Angeles l’an dernier, Dwight Howard avait décidé de marcher dans les traces de certains des meilleurs pivots de l’histoire de la NBA. À Houston, les noms sont moins prestigieux, mais la tradition des pivots est tout de même présente.
Elvin Hayes, Ralph Sampson, Moses Malone, Yao Ming et surtout Hakeem Olajuwon ont marqué l’histoire de Houston. Les Lakers ont eu des pivots dominants, puissants physiquement, quand les Rockets ont eu des pivots très techniques.
Dwight Howard ne fait clairement pas partie de cette catégorie mais avec Olajuwon plus proche de lui, et Kevin McHale comme coach, il devrait progresser. En tout cas, si la pression historique est moins forte qu’à Los Angeles, les légendes de Houston méritent également le respect.
Retour donc sur les carrières dans le Texas des cinq meilleurs pivots de l’histoire de Houston.
Elvin Hayes, le précurseur oublié
On a tendance à oublier qu’Elvin Hayes a joué pivot aux Rockets au début des années 70, que plus tard, il jouera ailier-fort avec Moses Malone et surtout qu’il est le 8e meilleur marqueur de l’histoire de la NBA avec 27 313 points inscrits. Il a connu les San Diego Rockets, qui changeront de nom en 1971-1972. Entre 1968 et 1972, Hayes est le pivot de l’équipe et ses statistiques sont impressionnantes : 27.4 pts et 16.3 rebonds. Il sera même meilleur marqueur de la ligue en 1969 (28.4 pts) dès sa saison rookie ! Il reviendra en 1981 et 1984 pour jouer aux cotés de Moses Malone et former une raquette exceptionnelle, même s’il sera logiquement moins dominant que par le passé.
Ses statistiques à Houston : 27.4 pts et 16.3 rebonds entre 1968 et 1972 ; 11.3 pts et 6.7 rebonds entre 1981 et 1984.
Moses Malone, monsieur rebond offensif
Julius Erving, son coéquipier à Philadelphie, dit que lui qu’il est sous-estimé. Difficile de lui donner tort, tellement Moses Malone était fort. Après deux saisons passées dans des franchises qui n’existent plus, et sorti directement de son lycée, il rejoint Houston en 1977. Il va s’y imposer comme l’un des meilleurs pivots de l’histoire de la ligue. Triple meilleur rebondeur de la ligue entre 1977 et 1982, deux fois MVP en 1979 et en 1982, une finale perdue contre Boston en 1981, son palmarès est fourni en 6 saisons à Houston. Roi du rebond offensif (6.5 de moyenne avec Houston, dont des saisons à plus de 7 !), Malone va assurer la parfaite transition avec Hakeem Olajuwon, qu’il va d’ailleurs entraîner quelques mois avant la draft de 1984.
Ses statistiques à Houston : 23.9 pts et 14.9 rebonds.
Ralph Sampson, pivot par la taille
Moses Malone parti gagner le titre à Philadelphie et Olajuwon pas encore arrivé, Ralph Sampson va jouer pivot une seule saison, en 1983-1984. Il avait la taille pour (2m24) mais pas le jeu. Sampson était un ailier dans l’âme : shoots lointains, coast-to-coast et dribbles dans le dos ne l’effrayaient pas. Rookie de l’année, il affole les compteurs et l’année suivante, avec le grand Akeem (pas encore de H à l’époque), les « Twin Towers » font trembler la NBA en éliminant les Lakers avec un shoot au buzzer de légende. Mais il est fragile, sera opéré trois fois des genoux et son corps va avoir de plus en plus de mal à tenir le rythme. Il avait joué les 82 matches lors des deux premières saisons. En 1986-1987, il ne joue que 43 matches avant d’être envoyé à Golden State.
Ses statistiques à Houston : 20.6 pts et 10.9 rebonds
Hakeem Olajuwon, le rêve
Hayes était un scoreur, Malone un rebondeur, Sampson un joueur incroyablement technique, la synthèse de ces trois pivots se trouve en Hakeem Olajuwon. Comme son surnom l’indique, Olajuwon était un rêve pour n’importe quel fan de basket : un pivot complet et technique comme aucun autre dans l’histoire. À Houston, il va collectionner les honneurs offensifs et défensifs, devenir MVP, meilleur défenseur, All Star, MVP des Finales, double champion, réaliser un quadruple double, être meilleur contreur de l’histoire… Incontestablement le meilleur joueur de l’histoire de la franchise et un pivot comme on n’en fait plus.
Ses statistiques à Houston : 22.5 pts, 11.4 rebonds, 3.2 contres
Yao Ming, promesses et blessures
Avec sa taille (2m29) et son toucher, Yao Ming pouvait dominer la NBA durant des années, assurant la transition entre Shaquille O’Neal et Dwight Howard, dont il sortait souvent grand vainqueur lors des matches Orlando – Houston. Sélectionné en premier choix de draft comme Olajuwon, Yao a eu des débuts compliqués, puis le timide géant commença à montrer des signes encourageants. Plus à l’aise, il formait un duo intéressant avec Steve Francis, puis avec Tracy McGrady à partir de 2004. Technique, avec un petit shoot intéressant, Yao était un très bon joueur mais ses pieds fragiles l’ont gêné toute sa carrière ou presque. Il a ouvert la NBA, et Houston, vers la Chine, mais avec son talent et sans les blessures, il aurait pu faire beaucoup mieux, lui qui n’a pas fait 10 ans de carrière (moins de 500 matches) en NBA.
Ses statistiques à Houston : 19 pts, 9.2 rebonds.
Crédit : Sports Illustrated