Même s’il n’a pas le diagnostic final quant à sa blessure, Kobe Bryant sait qu’il sera absent de longs mois. Sur Facebook, il a donc partagé le choc de sa blessure, le déni, la colère, la tristesse, l’abattement puis l’acceptation et la volonté de rebondir.
Comme s’il vivait les difficultés en accéléré. Un message fort.
« C’est tellement con ! Tout ce travail et ces sacrifices qui sont jetés par la fenêtre sur un mouvement que j’ai fait des millions de fois ! La frustration est insupportable. Ma colère est une rage. Qu’est-ce qui s’est passé ? Ça n’a pas de sens. Maintenant, je suis censé revenir après ça et être meilleur à 35 ans ? Comment est-ce que je peux faire ça ?
Je n’en sais RIEN. Est-ce que j’ai encore cette volonté pour dépasser ça ? Peut-être que je devrais m’asseoir et me rappeler de ma carrière comme ça. Peut-être que ça se termine là. Peut-être que le temps m’a rattrapé… Mais peut-être pas ! Il est 3h30 du matin, mon pied a l’air mort, ma tête tourne à cause des anti-douleurs et je suis bien réveillé.
Pardonnez ma frustration mais quel est le but des réseaux sociaux, sinon de vous montrer ce que je ressens vraiment ? Ça fait du bien de se laisser aller, de dire ce que je pense. On pense que c’est le pire qui puisse arriver mais la perspective est plus large. Il y a pire dans le monde qu’une rupture du tendon d’Achille.
Il faut arrêter de se morfondre, voir le positif et retourner bosser avec la même volonté, la même conviction et la même envie. Un jour, il faudra commencer une nouvelle page de ma vie mais ce n’est PAS aujourd’hui.
« Si vous me voyez combattre un ours, priez pour l’ours ». J’ai toujours aimé cette citation. C’est la mentalité du Mamba qui n’abandonne pas, qui ne se recroqueville pas, qui ne fuit pas. Il subit puis gagne. Je sais que c’est un long message mais je suis en train de tout expulser sur Facebook. Peut-être que je peux dormir maintenant avant de me préparer pour l’opération demain. La première étape d’un nouveau défi.
Je suppose que je serai Coach Vino pour le reste de la saison. Je crois en mes coéquipiers. Ils vont dépasser ça. Merci pour vos prières et votre soutien. Je vous adore. Le Mamba a terminé ».