Tim Duncan crucifie les Clippers à deux secondes de la fin

Immortel ou béni des dieux ? Un jour Tim Duncan (37 ans dans un mois) rendra son dernier souffle, sa légende chevillée sur ses tibias ridées. Donc oui, le pivot des Spurs est le fils de Zeus : l’âge n’a aucun effet ni sur son corps ni sur son influence. Auteur de son meilleur match offensif de la saison (34 pts), le double MVP rentre le « and one » de la gagne et prive les Clippers du cambriolage. Magique !

Ces Spurs là peuvent-ils aller au bout ? Franchement oui ! Tous les paramètres sont réunis pour que les Eperons vengent leur finale de conférence perdue de la saison passée. « Si nous évitons les blessures, nous pouvons le faire », clame Tony Parker à chaque interview. Quand Manu Ginobili est rentré aux vestiaires pour faute de tendon droit meurtri, TP s’est sûrement fait une frayeur. Dream Tim a eu vite fait de rassurer le meneur français : avec son quadruple champion au niveau All Star, San Antonio dispose de l’arsenal pour viser une cinquième couronne.

Hack-A-DeAndre en marche

Gregg Popovich avait-il besoin d’ordonner un « Hack-a-DeAndre » en fin de troisième quart temps pour que ses troupes raflent leur 55e succès de la saison ? Un peu oui. Profitant du 0/4 du pivot aux mains carrées, les Spurs prennent 6 points d’avance à l’aune de la dernière période. Au final, ces six unités et cet écart sera décisif. Dans un match tendu au cours duquel une flagrante non sifflée sur Ryan Hollins a réveillé l’orgueil du Big Fundemental en fin de première mi-temps : 10 pts de suite pour remettre les Spurs à égalité 57-57. Blake Griffin (7/20) irrité par la défense de Tiago Splitter, Chris Paul (14 pts, 12 passes, 4 balles perdues et 5/14) une fois encore dominé par TP, Lob City a sorti une prestation à la hauteur de l’affiche (50,6%, 26 passes et 9 balles perdues seulement).

Une fois encore et comme à Dallas, CP3 a bien failli solder les comptes tout seul comme un grand. Alors que Jamal Crawford à trois points égalise à 99-99, c’est après un contre de Griffin que le meneur angeleno calme le AT&T Center de sa spéciale : un hybride de tear drop et de jump shoot, main droite après un drive arrêté au niveau de la ligne des lancers. Duncan sur un service de Parker rentre alors son lay-up, et déjà sauve sa formation. Une faute de TP sur CP replace les Californiens devant, 102-101. La suite, vous la connaissez déjà un peu : 2+1 pour Timmy, dont le tir en déséquilibre touche deux fois le cercle avant de tomber comme une mouche dans le filet. Paul aura le tir de l’égalisation, en vain.

Les Spurs comptent désormais deux matches et demi d’avance sur OKC, battu à Minneapolis. Lob City rechute à la 4e place, après une nouvelle défaite aussi frustrante qu’interrogatrice.

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