Miami en est à 24 victoires consécutives et si l’équipe tourne aussi bien, même si elle a parfois dû s’employer, c’est parce qu’elle est redoutablement efficace.
Evidemment, LeBron James y est pour beaucoup mais Dwyane Wade et Chris Bosh sont également précieux. Pourtant, c’est surtout l’efficacité du reste de l’équipe qui fait que le Heat évolue à un tel niveau. Mike Prada, pour SB Nation, a ainsi expliqué comment Erik Spoelstra et son staff se servaient des menaces représentées par son « Big Three » pour libérer le reste de l’équipe.
Ce système de leurres, Chris Bosh l’utilise aussi avec de faux écrans.
Un système sur remise en jeu qui devient récurrent
La première fois qu’on a vu Chris Bosh faire semblant de poser un écran, c’était contre Oklahoma City, le 14 février. Il s’agit alors d’une remise en jeu à deux secondes de la fin du deuxième quart-temps et Miami met donc en place un système afin de déstabiliser le Thunder.
Ça fonctionne mais Miami n’en abuse pas et le principe disparait jusqu’au match face à Boston, il y a deux jours. Dans le quatrième quart-temps, alors que les Celtics mènent, le Heat va utiliser ce piège deux fois.
Profiter de la seconde d’hésitation sur le changement
Boston utilise ce que Doc Rivers appelle la défense « manwich » dans le « money time ». En fait, les Celtics défendent en individuel sur le pick-and-roll et en « zone match-up » sur toute autre attaque. Cela déstabilise généralement les attaques adverses mais Miami s’adapte désormais très bien aux situations proposées.
Contre Boston, Miami va ainsi utiliser le fait que Chris Wilcox est plus hésitant dans ce système de jeu pour piéger les Celtics. D’abord en se servant de la menace Ray Allen. L’arrière ressort vers la ligne à trois points et Chris Bosh coupe alors vers le cercle. La manoeuvre surprend Chris Wilcox et Jason Terry, qui étaient tous deux venus couvrir le shooteur et qui ne s’attendaient pas au faux écran de l’intérieur.
Quelques minutes plus tard, Chris Bosh profite cette fois de la menace LeBron James. Encore une fois, Chris Wilcox veut aider et perd alors de vue son joueur, qui se retrouve absolument seul dans la raquette.
Cette nuit, l’intérieur a de nouveau répété l’opération face à Cleveland, au moment où son équipe allait le plus mal. Là encore, il s’agit de profiter des autres menaces. Sans réellement poser son écran, Chris Bosh coupe vers le cercle alors que Cleveland, trop inquiet face à LeBron James et Dwyane Wade, s’attend simplement à ce qu’il pose un écran et lui laisse la raquette.
Comme le savent les joueurs d’échecs, « la menace est plus forte que l’exécution » et la grande réussite actuelle de Miami, ce n’est pas seulement d’avoir des grands joueurs, c’est surtout de savoir se servir de leurs forces et de la peur de leurs adversaires pour rendre les choses faciles.
En les piégeant.