« Le secret, c’est l’huile marocaine. »
Arborant fièrement un bouc que les plus grands sphinx égyptiens n’auraient pas boudé, Martell Webster plaisante avec les journalistes après la victoire des Wizards contre les Clippers. Et il sourit ! Il se marre !
« Non je n’y vais pas, je la fais importer, je la fais importer. »
Auteur de 21 points ce soir-là, il confirme qu’il est certainement le Wizard le plus consistent depuis le début de l’exercice en cours. Ancienne star des lycées dans la région de Seattle, rookie prometteur au sein des Blazers toujours dans le Nord-Ouest, Martell Webster avait peu à peu disparu des radars à Minnesota. Lâché par les Wolves l’été dernier, Webster a attendu 1 mois et 16 jours cet été pour retrouver une équipe. Et l’arrière shooteur renaît à Washington.
Cousin de Jason Terry
A 10,8 points de moyenne à 45% de réussite aux tirs (et 44% à trois points) plus 4 rebonds et 2 passes, Webster est en train de réaliser sa meilleure saison, et selon l’intéressé lui-même, c’est « la meilleure année de sa carrière professionnelle ».
« J’adore mon équipe, j’adore ma franchise. C’est la période de ma carrière où je m’éclate le plus. » confie-t-il à Bulletsforevers. « La décision de [rester à Washington] ne me revient pas, donc tout ce que je peux faire, c’est continuer à jouer comme il faut, jouer le jeu comme je sais le faire, et tout se fera naturellement. »
En pleine bourre actuellement, il faut savoir que Webster n’a pas connu un début de carrière tout à fait tranquille. Arrivé très jeune en NBA (19 ans), le cousin de Jason Terry (lui aussi natif de Seattle) s’est d’abord fait remarquer comme ayant été le premier « lottery picks » de l’histoire à passer par la case NBDL. Depuis, Hasheem Thabeet l’a délesté de cette embarrassant record, mais la scoumoune poursuivait encore Webster qui rate l’intégralité de la saison 2008-09 après 5 minutes et un pied gauche en compote.
Ses 5 années au sein des Blazers se terminent en eau de boudin… Un trade foireux avec les Wolves pour récupérer Ryan Gomes (disparu de la circulation depuis) et les droits de draft qui offriront Luke Babbit à Portland. Les grands espoirs qui reposaient sur les Miles, Telfair, Randolph et Outlaw aux côtés de Martell ne porteront jamais leurs fruits. Rip City connaîtra ensuite une nouvelle malédiction avec Greg Oden. Une toute autre histoire…
Bien dans son corps, bien dans son jeu
Webster a bien grandi depuis ses années Blazers. Remisé au bout du banc dans le Minnesota, il a réintégré un rôle majeur dans la capitale fédérale et il saisit à pleines mains cette nouvelle opportunité.
« La chose la plus importante pour moi, c’est d’être à nouveau à 100% physiquement. Les deux saisons passées [aux Wolves], j’ai connu des rechutes, mais je ne me suis pas aussi bien senti depuis 5 ans. Je suis vraiment heureux, et c’est de là que vient la confiance. Quand tu as la confiance en ton corps, c’est beaucoup plus facile de faire ton boulot. »
Le physique : OK. Mais le mental alors ?
« Pour moi, c’est une évolution majeure. J’ai compris qu’il fallait traiter chaque match comme si on jouait le Miami Heat ou Oklahoma City. Et si je continue à faire ça, alors je continuerai à jouer comme je joue maintenant. »
Une place au soleil de D.C ?
Et c’est plutôt bien ce qu’il fait, le Martell en question. Loin de ce type d’action digne du ‘Shaqtin a Fool’ où il terminait court sur une passe de alley oop de Ricky Rubio, cette année, Webster martèle les babars du championnat. Illustration ici sur la calebasse de DeMarcus Cousins.
https://www.youtube.com/watch?v=b_-PVIwq8BQ
Surtout, il possède le profil parfait en contrepoids de l’axe John Wall – Nene sur lequel les Wizards ont construit leur équipe. Excellent shooteur dans les coins (39/80 dans les trois points pris dans les corners selon MySynergySports.com), Webster a toutes les cartes en main pour se faire une place durable dans l’effectif de Washington. Et quand on connaît la propension exceptionnelle qu’a John Wall d’attirer les défenses sur ses pénétrations pour lâcher la gonfle dans les coins (77 passes répertoriées la saison passée).
« John Wall nous ouvre le terrain, il nous ouvre le terrain en grand » se félicite Webster au Washington Post. « Il est capable de pénétrer et de trouver les gars sur le côté opposé, et ça nous ouvre des positions de tirs. Une fois que l’on aura trouvé notre rythme avec John dans l’effectif, je pense que l’on pourra encore mieux s’adapter à son jeu. »
En concurrence sur le poste d’ailier avec Trevor Ariza, Martell Webster a l’atout d’être un bien meilleur shooteur extérieur mais le talent défensif de l’ancien Laker bagué joue contre lui. En tout cas complètement relancé dans sa carrière, Wesbter a bien l’intention de profiter au maximum de l’occasion offerte.
Sa meilleure perf de l’année… tiens, tiens contre Portland (24 points)
https://www.youtube.com/watch?v=yWdSB87SVSE
Sa meilleure perf en carrière (dont 24 points en 1 quart temps)
Ses highlights de 2007-08, son « ancienne » meilleure saison