Les playoffs, c’est pour bibi…

Stratosphérique dans les deux premiers matchs des playoffs, Chauncey Billups s’éclate dans son rôle de chef d’orchestre des Nuggets qui mènent désormais 2-0 face aux Hornets.

Il suffit de voir le sourire et la joie communicative de tous les joueurs de Denver à la fin de leur deuxième victoire (108-93) contre les Hornets pour comprendre la parfaite ambiance de camaraderie qui règne au sein de la formation du Colorado.

Oubliés les caprices et autres débordements des saisons précédentes, désormais, les hommes de Georges Karl sont devenus cette année une vrai équipe, concentrés sur leur basket.

La raison de cette métamorphose ? En tout début de saison, Joe Dumars, manager de Detroit, ne croit plus trop en son équipe et souhaite du changement. Il conclut alors un trade avec Denver qui envoie Chancey Billups dans le Colorado en échange d’Allen Iverson.

Revenu dans la région qui l’a vu réaliser ses premiers exploits de basketteur alors qu’il évoluait au sein de l’université locale, Billups va donner un nouveau souffle et une véritable identité à une équipe déjà talentueuse mais dépourvue de fond de jeu.

Avec le calme et la sérénité qui le caractérise, le MVP des finals 2004 va naturellement s’imposer comme le maître à jouer de sa formation. Décrochant la deuxième place de la redoutable conférence Ouest à l’issue de la saison régulière, les Nuggets héritent au premier tour des Hornets où évolue un certain Chris Paul.

Un des joueurs les plus sous-estimés

Désigné par la plupart de spécialistes comme le meilleur meneur de jeu actuel de la ligue, CP3 ne pensait certainement pas souffrir de la sorte face à Billups.

C’était oublier la faculté du meneur de Denver à élever son niveau de jeu lors des matchs décisifs. Son surnom de « Mister Clutch », il ne l’a pas gagné par hasard.

D’une adresse diabolique aux lancers francs (91.3% sur la saison, 19/19 lors de ces playoffs), le numéro 7 de Denver s’est transformé en scoreur (33.5pts) grâce notamment à une adresse insolente à 3 points (12/15) lors des deux premières rencontres face aux Hornets.

Dans le sillage de leur leader, tous les joueurs des Nuggets se mettent au diapason et au service du collectif. Pour preuve, les 51 passes décisives sur les deux matchs cumulés.

Mais ne comptez pas sur Billups pour mettre en avant ses performances. Bien loin de la médiatisation des Chris Paul et autre Deron Williams, l’ex-leader des Pistons est sans aucun doute l’un des joueurs les plus sous-estimés de la ligue.

Pourtant, il fait l’unanimité de tous ses (ex) coéquipiers. Et il n’y a qu’à voir la longue et émouvante ovation que lui a réservé le public de Détroit lors de son retour sous ses nouvelles couleurs au Palace d’Auburn Hills, pour comprendre l’attachement et la reconnaissance qu’il suscite.

Désormais en ballotage plus que favorable face aux Hornets, les Nuggets vont tout faire pour rester dans le sillage de leur meneur et se qualifier le plus rapidement possible pour le second tour.