Si un jeune fan n’ayant pas connu les années 90 cherchait à savoir ce que pouvait donner l’affrontement entre l’un des joueurs les plus techniques de l’histoire et l’un des plus physiques, il découvrirait alors que le Shaq a souvent dominé « The Dream ». Du moins, dans les chiffres…
Saison régulière (20 confrontations)
Shaquille O’Neal : 22.1 points à 54.4% | 12.4 rebonds | 3.6 passes | 0.9 int | 1.8 contre | 3.6 turnovers
Hakeem Olajuwon : 18.4 points à 44.7% | 9.1 rebonds | 2.9 passes | 1.4 int | 2.4 contres | 2.9 turnovers
Playoffs (8 confrontations)
Shaquille O’Neal : 28.8 points à 55.6% | 11.4 rebonds | 5.1 passes | 0.5 int | 3.3 contres | 3.8 turnovers
Olajuwon : 23 points à 46.5% | 9.4 rebonds | 3 passes | 1.6 int | 1.4 contre | 2 turnovers
Toutefois, si leurs duels étaient toujours des rendez-vous immanquables, il n’en reste pas moins que ces chiffres ne reflètent pas tout à fait la réalité. D’une part, parce qu’Hakeem Olajuwon a 10 ans de plus. D’autre part, parce que la majorité de leurs confrontations ont eu lieu à la fin des années 90 alors qu’Olajuwon était en fin de carrière et O’Neal à son apogée.
Un fait que ne contestera pas le Shaq.
“Hakeem Olajuwon était le seul joueur que je ne pouvais pas intimider”, explique-t-il. “La meilleure défense contre lui, c’était de lever les mains et espérer qu’il rate”.
Ce qui, au goût du Shaq, ne se produisait pas assez souvent.
“Lors des Finals de 1995, nous avions battu Houston deux fois en saison et Hakeem avait été bon mais je ne savais pas qu’il l’était à ce point. J’étais dans ma zone et je ne me souciais pas vraiment des autres. Première action du match, je lui envoie mon bras roulé « spécial Shaq ». 2-0 pour nous. Il m’a souri et puis l’action suivante, il m’a envoyé un de ses mouv’ et il m’a lancé un : ‘Retour à l’envoyeur Big Fella’. Alors j’ai recommencé mais il a suivi. Je n’ai jamais pu rentrer dans sa tête. Jamais je n’ai réussi à l’intimider”.
C’est même l’inverse qui s’est produit puisque le Magic avait explosé en finale face aux Rockets (0-4). Et même si O’Neal n’avait pas démérité, c’est bien Olajuwon qui était reparti avec le titre et le trophée de MVP.